Deux poids électoraux, deux mesures médiatiques
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16/09/02 |
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16.18 t.u. |
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Philippe Randa |
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La France s'honore d'être le pays des droits de l'homme, à défaut d'être toujours le pays des droits de la Justice. Elle n'est malheureusement guère reconnue pour son sens de l'équité politique.
Électoralement, on le sait, elle concurrence allègrement les républiques bananières avec un président élu avec plus de 80 % des suffrages et en interdisant à près de 50 % de ses électeurs toute représentation électorale.
Politiquement, le traitement médiatique donné à la Fête de l'Huma, en ce mois de septembre 2002, dépasse tout ce qu'on aurait pu imaginer. C'est en voyant jusqu'où les médias sont capables de se ridiculiser que l'on est confirmé dans une certitude : on n'en meurt toujours pas dans notre hexagone.
Le Parti communiste n'a certes pas été quantité négligeable au cours du XXe siècle en France. Mais son inféodation connue et reconnue sept décennies durant à l'Union soviétique, modèle de transparence démocratique et d'humanisme à tout crin, ainsi que son déclin inexorable depuis une vingtaine d'années amenant son candidat Robert Hue à 3,5 % des suffrages devraient obliger les médias à plus de modération.
Salaud de pauvre !
Car de modération, ces médias n'en ont eu que pour les Bleu Blanc Rouge, cette fête annuelle du Front national qui n'a pas eu la possibilité de se tenir cette année.(1) Pour la première fois depuis plus de 20 ans !
Un Front national qui n'a été, jusqu'à preuve du contraire, inféodé à aucun parti étranger et dont la progression électorale a été quasi-constante depuis deux décennies avec le succès que l'on sait, le 21 avril dernier.
Et un Front national qui, de plus, n'a pas ni lui, ni sa presse des millions d'euros de dettes comme... le Parti communiste !(2)
Philippe Randa
Notes
(1) La pelouse parisienne de Reuilly où ce Parti avait l'habitude d'organiser les Bleu Blanc Rouge lui a été refusée cette année ; une décision de la Mairie de Paris qui a été connue trop tardivement pour qu'un autre terrain puisse être trouvé.
(2) Avant l'été 2002, Robert Hue, candidat à l'élection présidentielle au printemps précédent, n'avait pas l'argent nécessaire pour rembourser ses frais de campagne. Sans doute l'a-t-il trouvé grâce à de généreux donateurs. Quant à L'Humanité, sa dette s'élève à 15 millions d'euros. Une broutille, diront les camarades rouges, comparé aux 75 milliards de dettes de France Telecom, révélé en cet automne 2002.
Philippe Randa
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