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Impossible n'est pas anti-yankee !

27/02/03 5.36 t.u.
Philippe Randa

C¹était il y a une vingtaine d¹années. Je dînais chez un couple d¹amis en compagnie d¹un autre couple de leurs amis dont le mari, jeune cadre dynamique très années 80, ne tarissait point d¹éloges sur les États-Unis d¹Amérique. Il ressortait de son admiration béate que le pays de l¹Oncle Sam ne pouvait même pas être un modèle pour nous, puisque jamais nous ne pourrions espérer lui ressembler. Sa puissance était telle qu¹on ne pouvait penser à se comparer de quelque façon que ce soit, à cet Olympe terrestre d¹intelligence et de force, de démocratie et de vitalité, etc., etc.


Religion révélée contre dinosaure de l¹Humanité

Ce jeune cadre ne m¹énervait même pas. Sa foi en l¹Amérique était enfantine, tel le croyant d¹une religion révélée. Et puis, des preuves de la puissance américaine, il y en avait à foison, ce que j¹admettais aisément.
On croyait encore à l¹époque à la menace de l¹Armée rouge, première armée du monde (avant d¹être très médiatiquement détrônée sur le podium de la propagande la plus grossière par l¹armée irakienne en 1992), mais première ou non, les GI¹s américains veillaient à notre protection et je n¹étais pas le dernier, à cette époque, à m¹en réjouir.
C¹est que bien conscient de la quasi-inutilité de l¹armée française ­ qui n¹avait déjà plus de ³guerrier² que quelques chants en passe d¹être interdits par le politiquement incorrect ­ je considérais alors, moi aussi, les États-Unis d¹Amérique comme un allié indispensable.
Toutefois, face la démesure des propos de ce jeune cadre dynamique, je finis par lui faire remarquer que la puissance de l¹Amérique du nord ne datait que de quelques dizaines d¹années et qu¹avant elle, bien d¹autres pays avait été les plus puissants du monde. Cela avait plus ou moins duré, mais la roue de l¹histoire finissait toujours par tourner un jour ou l¹autre.
À cette simple remarque sur l¹histoire du monde, le regard de mon interlocuteur changea. Je n¹étais finalement qu¹un pauvre malheureux. Car pour lui, l¹histoire n¹existait tout simplement pas. Tout ce qui s¹était passé avant le XXe siècle relevait au mieux du cinéma (de préférence hollywoodienne, ce qui prouvait encore qu¹à l¹origine du monde, il y avait déjà les États-Unis d¹Amérique), au pire de l¹ennui scolaire qu¹il avait subi durant les cours ³d¹histoire-géo².
Ce soir-là, ce jeune cadre dynamique avait fait la connaissance certes d¹un compatriote ­ nos cartes d¹identité respectives en faisaient foi ­ mais plus précisément d¹un être dont la place était déjà réservée au Musée, juste après le pithécanthrope et autres dinosaures de l¹Humanité.


Double séismes anti-américains en moins de deux ans

Nul doute que ce jeune homme ne soit resté convaincu, preuves à l¹appui, de la suprématie américaine vingt ans durant encore. Jusqu¹à un certain 11 septembre 2001. Ce jour-là, mais tout le monde s¹en rappelle encore, il se passa un fait inimaginable pour beaucoup : l¹Amérique était frappée sur son sol !
Certes, le risque-zéro n¹existe pas et personne, pas même l¹oncle Sam, ne pouvait être à l¹abri de la nouveauté de ce type d¹attentats kamikazes.
Mais quoi qu¹il en soit, ce qui ne s¹était jamais produit, avait bel et bien eu lieu ! L¹ancien allié des USA ben Laden - si c¹est effectivement lui et son organisation - avait prouvé qu¹impossible n¹était pas anti-yankee !
L¹exemple était donné. Au faîte de sa puissance - militaire depuis l¹implosion de l¹URSS, économique puisque le modèle libéral est celui qui pénètre lentement, mais sûrement, tous les pays du monde, notamment la ChineŠ et idéologique, le gouvernement de Washington, autoproclamé gendarme du Monde, décidant ce qui est ou n¹est pas le Bien - l¹Amérique était vulnérable.
Le régime afghan des talibans, accusé de protéger l¹auteur présumé des attentats ben Laden, fut abattu.
Cela ne suffit pas à au président George W. Bush, qui n¹entendait pas en rester là. Ivre de vengeance, imbu de la mission qu¹il croît être celle de son pays et de ses convictions intimes, il décida ensuite d¹en finir avec le régime irakien de Saddam Hussein qui, tel un petit village gaulois de bande dessinée, continue de narguer le pays des droits du surhomme libéral.
Et c¹est, depuis quinze jours, un deuxième séisme anti-américain : pour la première fois depuis la disparition de l¹Union soviétique, la plupart des alliés occidentaux de l¹Oncle Sam s¹opposent à son plan d¹invasion de l¹Irak et entraînent à leur suite la majorité des pays du monde.
On serait stupéfait pour moins que ça ! Un peu comme les généraux de 14-18 qui virent des unités entières de leurs armées refuser soudainement de continuer la boucherie ; un peu comme des Énarques à qui l¹on aurait le mauvais goût de présenter la facture de leurs dégâts ; un peu comme des chevaliers d¹industries brusquement confrontés à une grève surprise ; un peu comme un candidat socialiste au soir d¹un premier tour d¹élection présidentielle française en l¹an 2002Š
Bien malin qui peut prévoir ce qui va se passer dans les jours et les semaines à venir, mais que les États-Unis attaquent seuls (ou quasiment) l¹Irak et que le régime de Saddam Hussein soit balayé n¹est déjà plus le problème.
Le fait nouveau est que l¹Union européenne, jusque-là ridiculement absente de la scène politique internationale, a démontré à la plus grande surprise de tous, qu¹elle existait bel et bien. Mieux vaut tard que jamaisŠ Et que l¹Italie, d¹abord alliée de l¹Amérique, rejoigne le camp de la paix emmené par Jacques Chirac et Gerhard Schröder, prouve qu¹une conscience européenne existe désormais bel et bien.
Et puis, c¹est lourd de symbole : l¹Italie n¹a-t-elle pas l¹habitude d¹avoir toujours commencé la guerre dans le camp du vaincu et de l¹avoir terminé dans celui du vainqueur ?


Philippe Randa
Directeur du site www.Dualpha.com
dualpha.com [la revue - la librairie]

BP 58
77522 Coulommiers cedex
Mél. : [email protected]
Tél./Fax : +33-1-(0)1 64 65 50 23

 
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