Je crie ton nom, Sécession.
 |
20/01/04 |
 |
10.14 t.u. |
 |
Didier Rueda |
|
En novembre 2003, à une période où la bourse retrouvait lentement mais sûrement le chemin de la croissance, l’État "décidait" de vendre les 18,5% de parts qu’il détenait encore dans le groupe Thomson et, ce, pour un montant de 6,23 milliards de Francs. S’il est intellectuellement concevable qu’un État réalise des cessions d’actifs à des fins spéculatives ( n’en déplaise aux idéologues du collectivisme…), de telles cessions ne peuvent avoir lieu qu’en raison d’acquisitions antérieures, quels qu’en soient les motifs ( n’en déplaise aux idéologues du libéralisme…). L’un ou l’autre de ces va et vient matérialisant tout simplement la liberté d’action d’un État souverain. Ceci étant dit, en tant que telle, cette vente fit l’actualité des pages financières des médias nationaux. Peu de temps après cette cession, présentée comme une affaire véritablement juteuse, on nous annonçait très inhabituellement quel allait être le sort réservé à cette misérable cagnotte : le remboursement de notre dette ! Rappelons, en effet, que ces 6,23 milliards de Francs ne représentaient qu’ un tout petit pour mille de la dette de la nation... C’est, du reste, une des raisons pour lesquelles nous aurions pu très sincèrement féliciter celles et ceux qui auraient fait ce choix de saine gestion, s’il s’avérait qu’ils avaient bravé la pression des héritiers de Keynes... Quel courage cela aurait été à une époque où nous aurions pu entamer la restauration du sol au plafond, que dis-je, des fondations au faîtage, de la Maison Nationale ou, plus simplement, à une période où nous aurions pu donner une prime de Noël à tous les électeurs… En tant que telle, cette décision aurait due faire l’actualité des pages politiques des médias nationaux. Pourtant il n’en fut rien. Car, dans la réalité, ce ne fut pas notre élite gouvernementale qui décida ni de la vente de Thomson, ni de l’utilisation de ses fruits, mais la Grosse Commission… de Bruxelles ! En conséquence, nous ne féliciterons personne. C’est encore cette Grosse Commission qui fit parler d’elle début décembre 2003 emmenée, cette fois, par l’Allemagne. A l’ occasion de la dernière élection Présidentielle, le candidat Chirac ne reculant devant aucune bravoure, reprenait à son compte l’idée d’un abaissement du taux de TVA sur la restauration "assise" de 19,6% à 5,5%. Ce projet, qui n’emballa visiblement pas la foule d’électeurs, si on en juge par le pourcentage ridicule qu’il obtint au premier tour, fut, somme toute, un sujet sur lequel les peuples vivant en France s’étaient prononcés plutôt favorablement lors du second tour. Même élu "démocratiquement" par 83% de ses sujets, force est de constater que notre Président ne dispose, en fait, d’à peine plus de liberté que le nouveau mais néanmoins célèbre député Serbe, Slobodan Milosevic, puisque Bruxelles s’opposa à cette promesse électorale ! Le Palais de l’Élysée serait-il devenu une prison dorée ?... Si la France est à ce point pilotée de l’extérieur sur des sujets aussi anecdotiques que l’utilisation de notre argent de poche ou la diminution de quelques centimes de nos taxes, sujets sur lesquels un simple revers de la main pourrait faire reculer tout inquisiteur venu de l’étranger, c’est bien la preuve que sur des sujets primordiaux elle est désormais pieds et poings liés. Nous devons l’avouer au reste du monde incrédule et demander pardon à nos ancêtres : nous avons perdu notre liberté ! Le "débat" relatif à l’ élaboration de la constitution européenne en est la preuve. Notre liberté n’ est plus seulement menacée, elle n’existe tout simplement plus. Cette prochaine constitution est le bouquet final d’un feu d’artifice tiré dans le dos des spectateurs. Elle est le tombé de rideau d’une représentation théâtrale dont les acteurs ont passé le plus clair de leur temps à jouer en coulisses. Devons-nous lister tous ces actes portant noms de villes, dont les protagonistes vantaient les faux mérites pour l’emploi, l’économie, la paix ? Monnaies, Frontières, Services publiques… Or, face à un tel reniement de souveraineté, force est de constater que pas un parti politique Français n’a apporté un éclairage suffisamment crédible pour convaincre nos compatriotes de conserver leurs acquis. Les dirigeants des partis amis sont TOUS passés tantôt pour des "Na-zis", tantôt pour des "racistes" en dévoyant le sens de leur combat. En conséquence, le débat sur la constitution ne se tient plus qu’ entre amis. Les uns favorables à une constitution et les autres favorables à une constitution rectifiée : Les européistes contre les alter européistes, au même titre que les mondialistes s’époumonent contre les alter mondialistes. Les uns comme les autres étant, sur le fond, favorables à l ‘aliénation des nations et à la nôtre tout particulièrement. Pour contrecarrer cette manœuvre que les mondialistes imposent à notre histoire, nous devons nous adapter à la nouvelle donne. L’action politique ne peut plus être celle qui prévalait encore jusqu’à ce jour puisque les règles du jeu sont en passe de changer définitivement. Les environnements tant juridique que politique, économique que démographique sont bientôt tout autres que ceux que nous avons toujours connus. Ils sont la suite logique de la révolution et, en l’occurrence, la phase intermédiaire à l’avènement du gouvernement mondial. Il serait vain de croire, avec les structures partisanes actuelles affublées de programmes politiques applicables dans une France "d’ancien régime", qu’une voix puisse fédérer une force d’opposition à la construction d’un gouvernement supranational. Car qu’y a t-il de plus grave aujourd’hui pour les nations que leur disparition JURIDIQUE ? Qu’y a t-il de plus grave pour les hommes et les femmes vivant sur leur terre depuis des générations que de ne plus être maîtres chez eux parce qu’ils ne le sont plus JURIDIQUEMENT ? L’immigration à Vitrolles ? L’insécurité à Saint Cloud ? Le voile islamique place Beauvau ? Rien de tout cela ! Tous ces thèmes racoleurs puisque visant à drainer les suffrages faciles par l’ usage de "l’affectif", sont accessoires dans le registre des thèmes fondateurs du nationalisme. Nous savons très bien que tous ces problèmes ont des solutions simples mais que le jour où un de nos gouvernements mondialiste décidera de les traiter afin d’assurer la tranquillité de ses maîtres, c’est que l’Europe supranationale sera définitivement réalisée. Ce jour là, les nationalistes pourront se rhabiller... Immigration et insécurité auront été le chiffon ROUGE agité pendant 20 ans qui aura détourné l’attention du spectacle qui se sera tenu en coulisse. Bien avant les maux ( aussi calamiteux soient-ils et ils le sont ! ) qu’elles nous ont apportés, leurs causes sont à combattre. Les mondialistes n’ont pas dérogé à leurs fondamentaux quand les nationalistes se sont perdus dans les méandres de l’actualité démographique. La globalisation de la "gouvernance" est la seule cible du combat politique futur. Ce combat ne peut être mené qu’en dénonçant le mal clairement et en définissant la ligne de démarcation. Il y a celles et ceux qui considèrent que c’est une chance pour la France que de se fondre dans la masse malodorante de la Grosse Commission ; celles et ceux qui nous font perdre notre temps à vouloir ne faire qu’une pose dans la construction de l’Europe pour, soit disant, mieux digérer les réformes passées et présentes ; celles et ceux qui nous font perdre notre temps à vouloir composer avec la commission de Bruxelles en espérant conserver quelques parcelles de souveraineté ; celles et ceux qui nous ont fait perdre notre temps en agitant les chiffons rouges et… nous ! Il n’y a plus d’autres alternatives que la SECESSION. Elle est le sujet de fond, tous les autres n’étant que des sujets de forme. Aliénés à Bruxelles, nous resterons des étrangers dans notre propre pays. Libres nous redeviendrons nous mêmes. Je crie ton nom : sécession !
Didier Rueda
|