L’alinéa d’une défaite
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12/12/03 |
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5.55 t.u. |
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Philippe Randa |
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La modification de la loi sur la laïcité à l’école est bel et bien un premier succès remporté par les islamistes. Et non le contraire.
Il faut toujours se méfier quand la quasi-totalité de la classe politique française – à l’exception notable, une fois de plus, du Front national de Jean-Marie le Pen – est d’accord sur un projet. Bien souvent, c’est une façon de masquer l’impuissance des institutions, la lâcheté chronique des élus ainsi que le reniement – mais c’est désormais une habitude pour eux ! – de leurs convictions et de leurs promesses électorales.
« L’affaire de la loi sur la laïcité », suite de « l’affaire du voile » en est le dernier exemple en date.
Liberté religieuse
Je n’ai jamais porté de croix chrétienne autour du cou. Et pour cause, je ne suis pas chrétien. Et j’avais quitté l’école depuis bien longtemps quand j’ai décidé d’arborer un marteau de Thor, davantage sans doute parce qu’il m’a été offert par un ami cher voilà quelques décennies que pour afficher mes convictions religieuses ou plutôt, de ma part, philosophiques.
Quant à mes enfants, je n’ai jamais songé à leur faire porter quoi que ce soit de religieux et bien évidemment de politique, considèrant qu’il s’agit là d’un choix strictement personnel et qu’il n’est pas admissible que des adultes, serait-ce même leurs parents, interfèrent en ce domaine à leur place.
C’est dire si le futur alinéa dont « l’introduction est préconisé dans le Code de l’éducation par le rapport de la mission parlementaire » ne risque pas de bouleverser mes conceptions de la liberté religieuse en la matière.
En revanche, Marine le Pen a parfaitement raison quand elle redoute « de tomber entre les mains de laïcistes extrémistes qui interdiraient à (s)on enfant d'aller à l'école avec sa médaille de baptême ».
Des « laïcistes » ou aussi bien des intégristes religieux, catholiques, islamistes, franc-maçons, païens, scientologues ou autres et sans oublier les athés dont nombre de partisans sont bien souvent les pires en la matière, qui traqueront les « signes religieux ou politiques » portés de façon ostentatoires ou non…(1)
Outre cet avenir de brutale intolérance que nous concoctent les législateurs actuels, force est de constater que l’islam vient de se hisser en France au niveau du christianisme. À défaut d’avoir imposé le port du voile pour ses adeptes, cette religion étrangère à l’Europe a déjà réussi à faire reculer sa « rivale », ainsi que les ennemis héréditaires de celle-ci, les laïcs, qui se sont tout autant retrouvés sur la défensive, puisqu’ils ont été obligés de légiférer, un siècle après la séparation de l’Église et de l’État, pour masquer leur faiblesse.
Une société de plus en plus multi-raciste
C’est aussi le flagrant exemple de l’échec de l’intégration des populations extra-européennes qui refusent de se fondre dans le moule républicain en respectant ses lois en vigueur… et la démonstration au grand jour de leur volonté de coloniser notre continent en imposant leurs propres lois, leurs propres mœurs, leurs propres croyances et leurs propres coutumes.
Car il ne faut pas être grand devin pour annoncer que demain comme aujourd’hui, les islamistes continueront d’envoyer leurs filles voilées à l’école, qu’ils soient intégristes ou qu’ils craignent les représailles de ceux-ci au cas où ils ne le feraient pas. Cet « alinéa d’une défaite » n’y changera rien puisque nos gouvernements successifs ne cessent de voter des lois qu’ils sont tous incapables de faire appliquer ensuite.
Rien d’étonnant dans notre société qui devient chaque jour plus multiraciste que jamais. Il serait bien dommage qu’elle le reste, mais il serait sans doute plus dramatique encore que se réalise « ce qu’affirmait à Noyon, très ancienne ville gauloise carolingienne et capétienne, le père d’une lycéenne voilée :
— Vous vous croyez en France, vous êtes sur la terre d’Allah !(2)
(8 décembre 2003)
(1) Je l’avais déjà signalé lors d’une de mes précédentes chroniques, mais « quand c’est bon, l’excès ne fait pas de mal », je le répète donc : Serge de Beketch a excellemment tiré toutes les abracadabrantesques conséquences d’une telle initiative qui obligera à multiplier les interdictions de tout ordre, des médailles de la Sainte Vierge aux colifichets satanistes, des symboles zodiacaux aux amulettes négroïdes, des alliances que porteraient les professeurs aux simples bijoux… et nombre de vêtements que la coutume assimile désormais à une classe sociale ou à une religion… et bien sûr, les menus des cantines scolaires dont il ne resterait à servir que des bols de riz pour ne heurter aucune susceptibilité ; Serge de Beketch, à ce propos, conclut : « Ça fera [le bol de riz] faire des économies et ça favorisera la lutte contre le diabète et l’obésité chez les jeunes) ». (Le Libre Journal de la France courtoise du 17 octobre 2003 ; sur abonnement : 4 place Franz-List 75010 Paris ou sdeb2yahoo.fr)
(2) Cette dernière menace est rapportée dans la préface d’Olivier Pichon – Professeur agrégé d'histoire et Conseiller régional d'Île-de-France – au récent livre Quand l’islam frappe à la porte de Jean-Claude Rolinat (Dualpha, collection « politiquement incorrect », postface de Christian Bouchet).
Philippe Randa
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