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Le Pen light et Chirac hard

12/10/02 13.39 t.u.
Philippe Randa

Défaite sans appel de la liste conduite par Catherine Mégret à l¹élection
partielle de Vitrolles-en-Provence ce dimanche 6 octobre 2002. En perdant
cette mairie, son mari Bruno Mégret voit disparaître le dernier acquis que
ses troupes et lui avaient gardé de la crise en janvier 1999 de leur
ex-parti le Front national. Crise qui avait aboutit à la création du
Mouvement national républicain.
Rappelons que Daniel Simonpierri, maire réélu en 2001 de Marignane, ne fait
plus parti du MNR, tout comme la plupart des élus aux conseils régionaux qui
avaient suivi le Polytechnicien(1), persuadé que Jean-Marie Le Pen avait
fait son temps et qu¹il était urgent de «faire de la politique autrement».
L¹histoire a désormais tranché. La vie politique de Bruno Mégret n¹est
peut-être pas terminée (en politique, rien n¹est jamais impossible), mais le
mouvement qu¹il avait initié voilà quatre ans est sans doute bel et bien
mort.
Il est inutile, comme vont le faire très certainement tant d¹autres
observateurs ou rivaux politiques, de «tirer sur l¹ambulance» et de répéter
de sempiternelles «je l¹avais bien dit» ou «c¹était bien prévisible» : voilà
quatre ans, il est certain que Bruno Mégret avait en mains un nombre non
négligeable de cartes qui aurait pu lui faire emporter le morceau. Jusqu¹aux
dernières élections législatives de juin dernier, rien n¹était d¹ailleurs
joué et sa stratégie en valait bien d¹autres.
Alors pourquoi un tel échec ?

Des raisons stratégiques
Bruno Mégret et ses ex-partisans ont cherché un homme politique français
capable de s¹entendre avec eux, tout comme cela s¹était produit dans nombre
de pays européens, notamment en Italie ou en Autriche. Seulement, un tel
homme existe-t-il en France ? Sans doute pas. Ou pas encore. Une défaite de
Jacques Chirac à la Présidentielle aurait pu inciter quelques ténors
audacieux de la droite parlementaire à franchir le rubicon du politiquement
correct. Il est certain désormais que ce n¹est pas du côté d¹une UMP qui a
raflé la majorité absolue des sièges au Parlement qu¹un tel homme se
découvrira. Plus tard, peut-être, mais c¹est déjà trop tard pour un
MNR qui ne pèse plus rien, ni en terme électoral, ni en terme d¹élus, ni en
terme de partisans.

Des raisons humaines
Jean-Marie Le Pen a été présenté comme un vieillard à bout de souffle,
entouré d¹un clan familial incompétent et d¹une poignée de courtisans
ringards et obsédés par leurs émoluments qui de député européen, qui de
conseiller régional. Non seulement le Front national a survécu, mais la
campagne pour le premier tour des élections présidentielles a été mené de
main-de-maître par une dynamique cellule de communication et par un Chef qui
n¹est jamais aussi bon que dans la tempête : de la lâcheté de certains
maires de France qui renièrent la parole donnée, il se posa en victime, fit
parler de lui comme jamais une agence de publicité professionnelle n¹y
serait parvenue et obligea le Système à lui permettre de se présenter. On
connaît la suite et son score historique le 21 avril 2002.

Des raisons idéologiques
On a beaucoup admiré, et beaucoup reproché, à Jean-Marie le Pen d¹avoir
rassemblé au sein de son Front national des personnes d¹horizons politiques
divers, voire antagonistes : monarchistes et républicains, chrétiens et
païens, racialistes et Français d¹origine nord-africaine, anciens
collaborationnistes et anciens résistants, anciens partisans de l¹Algérie
français et gaullistes historiques, etc. À cela, il a toujours répondu qu¹on
ne pouvait pas construire l¹avenir sur les plaies du passé et que ce qui
rassemblait primait davantage que ce qui divisait. Aussi évident qu¹une
telle attitude puisse paraître, il a été un des rares hommes politiques a
faire ce qu¹il préconisait et à y réussir.
Bruno Mégret, lui, fut suivi par des personnes de toutes obédiences
politiques ou religieuses, au passé militant des plus variés. En quatre
années, ses déclarations tantôt favorables aux uns, tantôt complaisantes
pour les autres, agacèrent, puis fâchèrent tout le monde. Jusqu¹à un récent
discours dans lequel il affirmait avoir «quitté l¹extrême droite représentée
par le Front national». Outre que tout le monde se moque d¹une telle
déclaration, il ne faisait là que reprendre à son compte le leitmotiv
traditionnel du monde politique français à l¹égard des nationalistes.
Ce n¹est pas tant d¹avoir échoué à être un «Le Pen light» que l¹histoire
reprochera sans doute à l¹ex-maire consorts de Vitrolle-en-provence, mais
plus sûrement d¹avoir maladroitement tenté d¹être un «Chirac hard».

Philippe Randa


(1) Et non énarque comme je l¹avais indiqué par erreur dans ma précédente
chronique. Il paraît qu¹il y a une grande différence entre les deux corps
qui se détestent. Ça, on peut comprendre.


Philippe Randa
Directeur du site www.Dualpha.com
dualpha.com [la revue - la librairie]

BP 58
77522 Coulommiers cedex
Mél. : [email protected]
Tél./Fax : +33-1-(0)1 64 65 50 23

 
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