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Les Horaces et les Curiaces

04/09/02 16.55 t.u.
Jean-Marc Brissaud

Vesoul, le mardi 3 septembre 2002

Face au Système, les droites nationales, poussant l’égocentrisme jusqu’à l’absurde, sont en train de jouer au combat des Horaces et des Curiaces. Que personne ne se réjouisse de la dissolution d’Unité Radicale, des difficultés du MNR ou du délitement du FN, de la marginalisation de Pierre Vial ou des déboires de Bernard Antony ! Tous ne mourront pas mais tous seront touchés.

Avec l’éclatement du MNR et l’énième guerre des courants au sein du FN se termine une belle aventure, commencée voici trente ans lorsque nous avions, à Ordre Nouveau, décidé de créer une union de toutes les droites nationales dans un Front commun dont nous avons confié la direction à Jean-Marie Le Pen.

Inutile de revenir sur la première scission du FN, à peine un an après sa fondation, ni sur les péripéties groupusculaires du PFN et du FN de 1974 à 1979. C’est avec Jean-Pierre Stirbois et les élections municipales de Dreux que l’espoir renaît dans le camp national. Jean-Marie Le Pen va avoir alors le génie, à la fois de rassembler toutes les droites nationales (Stirbois et les anciens solidaristes, Antony et les amitiés françaises, Gollnish, Gaucher, Timmermans et les anciens d’Ordre Nouveau et du PFN, Jean-Marie Le Chevalier, etc.) et de s’ouvrir sur des clubs et des hommes de la droite de conviction (Le Gallou, proche du parti républicain ; Mégret, proche du RPR, Bardet, Blot, Martinez, etc.).

La sauce lepéniste prend. Derrière Jean-Marie Le Pen, un grand parti se construit : malgré des scores électoraux en dents de scie, une diabolisation sans précédent, quelques erreurs minimes de stratégies et quelques dérapages verbaux qui auraient du être oubliés…

Résultat, le Front National devient un grand parti avec des députés européens (qui forment un groupe de 1984 à 1994), des conseillers régionaux, municipaux, généraux ; il envoie même deux députés à l’Assemblée après le changement de scrutin qui voit disparaître son groupe en 1988 : Marie-France Stirbois puis Jean-Marie Le Chevalier. Il détient quatre mairies importantes (Toulon, Vitrolles, Marignane et Orange). Il possède en province des cadres nombreux et expérimentés, formés politiquement et idéologiquement. Il développe des structures externes et internes animées par des hommes de talent ( Lang, Timmermans, Gollnish, Mégret, Le Gallou, etc.), des services compétents ( trésorerie avec Revaux, atelier de maquette, vidéo, communication du président, etc.), des journaux (Français d’abord et National Hebdo, longtemps dirigé par Roland Gaucher), un audiotel et plus tard un site internet. Des associations importantes dépendent de lui : Femmes d’Europe avec Martine Lehideux, les anciens combattants avec Roger Holeindre, un institut de formation avec Colombani, le DPS avec Courcelles, etc. Il organise de grandioses manifestations populaires : 1er mai et BBR…

Ce grand parti avant que d’éclater va connaître trois beaux succès politiques (les présidentielles de 1995, les législatives de 1997 et les régionales de 1998) dont il ne saura pas tirer tous les profits et qui alimenteront la crise de fin 98.

Un homme au sein du parti, tant par son talent, son travail que par son ambition, s’est peu à peu révélé comme le possible successeur de Le Pen, c’est Bruno Mégret. Le congrès de Strasbourg en 1997 démontre bien que le couple Le Pen-Mégret est un puissant facteur d’attrait chez les militants de tous horizons.

Hélas ! Hélas ! Hélas !

Bientôt c’est le retour des courants claniques opposés, les impatiences et les manœuvres des uns, les ambitions et les provocations des autres, les délires auto-destructeurs chez beaucoup, l’effroi et l’inquiétude chez les plus sensés … Le différent, au lieu de se régler à l’amiable par un partage des tâches et des responsabilités à un moment où la succession de Le Pen ne se posait pas (et ne devait pas se poser), se termine dans un drame qui s’achève aujourd’hui par la disparition ou la marginalisation de plusieurs générations de combattants politiques de talent quel que soit leur nouvelle appartenance.

En effet, autant un homme avec le charisme, le talent d’orateur et de débatteur, l’expérience politique qu’il possède - comme Jean-Marie Le Pen - peut provoquer le tonnerre bienvenu des dernières élections présidentielles, autant un parti sans force, sans structures, sans cadres, sans unité ne peut réussir à influencer véritablement la vie politique de notre pays – ce qu’ont démontré les dernières législatives où des centaines de candidats nationaux se sont présentés les uns contre les autres.

Le problème des droites nationales aujourd’hui c’est que leurs représentants les plus divers ne siègent plus tous ensemble, n’ont plus d’objectifs communs, n’ont plus un programme commun minimum. Chacun est sûr de son bon droit ; sûr d’avoir raison ; sûr de l’emporter… Une fois de plus, ces droites nationales françaises se sont atomisées et vont continuer de le faire… Peut-être jusqu’à leur disparition totale.

Mais les hommes et les structures passent, les idées demeurent.

Alors je fais un beau rêve : pour mon pays, mon peuple et la civilisation européenne, tous en péril mortel : celui, comme en 1972, de tout recommencer.

Comme nous avions fait un Front, il faut aujourd’hui créer une Union nationale sous forme de fédération ou de confédération incluant toutes les structures légales (depuis le grand FN, le moyen MNR et les petits autres) et tous ceux qui veulent continuer le combat des idées (si diverses et variées soient-elles), le combat politique, le combat électoral… Nous avons à peine plus d’un an pour le faire. La liste aux Européennes doit de nouveau apparaître comme une liste d’ouverture et de réconciliation (comme en 1984 et comme en 1989) ; les listes régionales doivent être unitaires (mode de scrutin oblige); et les candidatures aux cantonales uniques…

Tout cela est très difficile à réaliser dans le climat actuel né de la scission de 1998 mais c’est possible. Le succès de notre courant politique aux racines nombreuses et aux expressions variées ne passe ni par Marine ni par Mégret, ni par les septuagénaires ni par les trentenaires; il passe par Marine et Mégret ; il passe par les septuagénaires et les trentenaires (et tous les autres). C’est pour beaucoup impossible à concevoir mais c’est ainsi. Car sinon, à court ou à moyen terme, c’est une fois de plus la victoire du Système.

Ce que la gauche avait réussi au congrès de Rennes ; ce que l’UMP est en train de réaliser, les droites nationales doivent pouvoir le faire. Retroussons nos manches pour porter les bonnes paroles d’unité et de réconciliation !

J’ai fait un rêve mais j’ai peur que les intérêts divergents, l’ambition des uns et l’orgueil des autres ne le transforme en cauchemar.



Prends un siège, Cinna…



Jean-Marc Brissaud

Conseiller Régional de Franche-Comté

Ancien secrétaire général du Groupe des Droites Européennes

Ancien candidat Front National en mars 1973 dans le 20ème arrondissement de Paris

 
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