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L'espoir par 25 !

28/10/02 15.44 t.u.
Philippe Randa

L'organisation d'un nouveau référendum en Irlande pour la ratification du traité de Nice a permit aux uns de s'émerveiller des progrès de l'idée européenne au sein d'un peuple qui s'était montré jusque-là plus que méfiant... et à d'autres de hurler au harcèlement politique, faisant remarquer qu'il ne sert à rien de voter "non" à toute décision des pro-européens, puisque ceux-ci n'auront ensuite de cesse de remettre en cause une volonté populaire contraire à leur voeux. Ce n'est plus "cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage", mais "autant de fois que nécessaire dans l'urne, vous finirez par vous lasser avant nous".

Ni avantage, ni cataclysme

Pour tout Européen convaincu, chaque pays du continent doit tôt ou tard faire parti de l'Union, c'est évident. Et l'entrée imminente de plusieurs pays de l'ex-bloc de l'Est est aujourd'hui lourde de symbole : c'en sera ainsi bel et bien fini de la fracture politique née de la Seconde Guerre mondiale.

Ce n'est sans doute pas la moindre des raisons qui traumatise nombre d'Européens de l'Ouest ayant trop longtemps vécus sur un schéma politique dont ils ont du mal à se débarrasser. On n'oublie pas si facilement près d'un demi-siècle vécu sous la menace d'être envahi par l'Armée rouge. Qu'il se fut agi là d'une réalité ou d'un fantasme - voire peut-être des deux successivement - ne changent rien à l'affaire. Ces femmes et ces hommes continueront de se méfier encore longtemps de ces générations de l'Est ayant grandie sous la férule bolchevique.

Quoiqu'il en soit et quoique s'en désolent les Souverainistes, l'Europe est aujourd'hui une réalité. Certes, son fonctionnement est loin d'être idéal et technocrates de Bruxelles et gouvernements rivalisent souvent de mensonges sur la question, mais finalement pas davantage que sur le fonctionnement intérieur de chacun des pays de l'UE.

L'exemple le plus frappant est celui de la monnaie commune : l'euro n'a pas réduit le chômage, mais ne l'a pas aggravé non plus. Et sa mise en place, bien que beaucoup plus lente que prévue dans la vie courante, n'a finalement pas déclenché les catastrophes que certains prédisaient.

Chômage et fracture sociale

Ce qui est bien possible, en revanche, c'est que l'élargissement de l'Union européenne aux pays de l'Est, débouche sur une remise en cause fondamentale de l'immigration et de son appréhension.

C'est l'économiste Alain Minc qui l'expliquait doctement comme à son habitude lors d'une émission de télévision dont je n'ai pas retenu le nom. Dans les prochaines années, à cause du phénomène de vieillissement des populations de nos pays et du non-renouvellement des générations, le chômage va décroître inexorablement, d'où un besoin évident de main-d'oeuvre immigré. Personne ne peut le contredire sur ce point.

Dans le même temps, on assistera, poursuit Alain Minc, à l'aggravation de la fracture sociale, qui n'est pas comme on le dit couramment, entre ceux qui ont un emploi et ceux qui n'en ont pas, mais entre ceux qui peuvent encore travailler et ceux qui n'en sont pas ou plus capables. Moralement capables.

En France, ils sont aujourd'hui environ six millions de tous âges et de toutes origines sociales ou ethniques – des jeunes désoeuvrés des zones de non-droits aux quadragénaires et plus ayant perdus leurs emplois et n'étant pas ou plus qualifiés pour en retrouver un autre – à frôler le seuil de la pauvreté, voire même à s'y enfoncer inexorablement.

Aussi, les conséquences de l'ouverture en 2004 de nos frontières avec les dix pays européens candidats(1) risquent d'être lourdes de bouleversements économiques, certes, mais surtout ethniques.

Soixante-quinze millions d'hommes et de femmes pourront dans moins de deux ans postuler à tous les emplois proposés dans les pays de l'Union, ainsi d'ailleurs qu'à tous les avantages sociaux y afférents. Pour eux, le problème des papiers les autorisant à résider sur un territoire de l'UE ne se posera pas.

Il va être difficile pour les multiples associations de gauche et d'extrême gauche, spécialisées et professionnalisées dans l'obtention de droits et surtout d'avantages sociaux aux populations immigrées, de s'opposer à l'arrivée de ces Européens avides de goûter eux aussi aux bienfaits du paradis occidental.
On comprend alors pourquoi les partis d'extrême gauche et leurs représentants grimés en écologistes, sont en général réticents à l'idée européenne. Ils ont compris, eux, que la colonisation africaine de notre continent qu'ils favorisent outrageusement va s'en trouver sérieusement compromise. Bien plus compromise que par les menaces d'apocalypse proférées par les souverainistes, toutes tendances politiques confondues.

Le droit du sang étant devenu tabou, seul le droit du sol étant reconnu, je l'envisage donc désormais avec une certaine jubilation. Voire même une jubilation certaine.

Et vive le droit de vote aux immigrés !

Autre question d'actualité, celui du droit de vote aux immigrés. Pourquoi pas finalement ! Je ne sais pas pourquoi, mais je me dis que le résultat dans les urnes risque d'être cocasse.

On sait depuis les dernières élections présidentielles et législatives, que les électeurs d'origine immigrée ne votent pas, ou plus, majoritairement à gauche. Quand ils votent ! On a même découvert, bien que certains ait quelque mal à le digérer, qu'un pourcentage non négligeable d'entre eux avaient portés leurs suffrages sur Jean-Marie le Pen et les candidats du Front national.

Pour qui des femmes et des hommes qui ont supporté, des dizaines d'années durant, un régime communiste, vont-ils bien pouvoir voter, à votre avis ?

Si l'extrême gauche, écologiste ou non, n'ait guère enclin à voir s'agrandir l'Europe, on comprend pourquoi socialistes et communistes ne se sont pas empressés de donner le droit de vote aux immigrés comme l'avait malicieusement suggéré François Mitterrand en son temps.

Note

(1) Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovaquie, Slovénie, Lituanie, Lettonie, Estonie, Chypre et Malte. Auxquels il faut ajouter deux autres pays - la Roumanie et la Bulgarie - dont l'entrée est officiellement prévue pour 2007.

Philippe Randa
Directeur du site http://www.Dualpha.com
dualpha.com [la revue - la librairie]

BP 58
77522 Coulommiers cedex
Mél. :
Tél./Fax : +33-1-(0)1 64 65 50 23.

 
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