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L'odieux acharnement thérapeutique

12/02/03 18.33 t.u.
Philippe Randa

Ma précédente chronique intitulée "La forfaiture de Christine Malèvre" a suscité de nombreuses réactions. Des compliments d'adversaires déclarés de l'euthanasie et des réactions, toutes aussi courtoises que fermes, de partisans tout aussi convaincus de cette pratique.

"Réactions courtoises" n'est pas une simple formule, puisque l'un de ces correspondants a commencé son message en m'indiquant qu'il appréciait souvent mes chroniques (ça fait toujours plaisir, merci), mais s'inquiétait ensuite de savoir - sans doute de peur de me froisser - si j'acceptais "les réactions à mes écrits".

Je lui répondais évidemment que l'esprit de mes chroniques hebdomadaires étant de faire réfléchir - donc réagir - le lecteur sur un sujet bien précis, je n'avais nullement la prétention de détenir la science infuse. Au contraire. Et donc, plus que "d'accepter" les réactions de lecteurs, je les réclame même avec un certain plaisir, et même un plaisir certain.

Cette prudence concernant mon éventuelle réaction prouve malheureusement que nous sommes dans une époque où tout le monde s'accorde à vouloir - et même à exiger - qu'on débatte en toute liberté, mais qu'il est souvent hasardeux d'exprimer un avis contraire.

Ceci étant dit, la réaction de plusieurs lecteurs - qu'ils approuvent ou désapprouvent ma condamnation de Christine Malèvre - m'a montré que cette chronique avait été mal comprise.

Pour les uns, comme pour les autres, à travers Christine Malèvre, je condamnais la pratique de l'euthanasie. Ce qui n'est pas le cas. Et pour cause, j'y suis personnellement favorable, et même farouchement favorable. J'ai seulement abordé le sujet de Christine Malèvre en m'insurgeant qu'une infirmière n'ait pas respecté la déontologie de son métier.
C'est une fois de plus la faute aux médias qui mélangent tous les problèmes et influencent d'autant auditeurs ou lecteurs. Le débat sur le cas de Christine Malèvre n'est en aucun cas le débat sur l'euthanasie.

Si j'avais un proche (ou moi-même) en fin de vie, qui souffre ou qui soit réduit à l'état de "légume", j'aimerais que l'on abrège ses (mes) souffrances ou son (mon) état.
En revanche, une telle décision ne peut être prise qu'en accord entre le corps médical, le malade lui-même quand c'est possible, et enfin le corps judiciaire :

1) Le corps médical car lui seul peut dire s'il y a une chance de guérison ou non.

2) Le malade parce qu'il est directement concerné.

3) Le corps judiciaire parce qu'il doit veiller à ce que cette décision ne repose ni sur la vengeance, ni sur l'appât du gain.

Si le malade n'est pas en état de donner son avis, la décision doit être prise entre le corps médical, la famille et la justice. Dans les cas reprochés à Christine Malèvre, ni l'un, ni les autres n'ont donné leur avis. Cette infirmière a agi seule.

À ce propos, quelqu'un m'a écrit : "Nous savons tous que les gens ont peur et que les collègues de Christine Malèvre n'échappent pas à la loi générale. S'était-elle pris pour Dieu le Père ? Certainement. De là à lui imposer dix ans de prison... et en faire une épave... elle avait un autre métier, un autre entourage. Comment sera-t-elle en sortant ? J'ai l'impression qu'elle a servi de bouc émissaire à la société à laquelle j'appartiens".
Il y a tout lieu de croire que Christine Malèvre recouvrera la liberté à la moitié de sa peine si sa conduite en prison est exemplaire - et pourquoi ne le serait-elle pas ? - et ne pas sanctionner ses actes et surtout, j'insiste, son manque de déontologie, serait ouvrir la porte à tous les excès et à toutes les bavures.

Un autre lecteur constate : "L'entourage ne sait pas, ne veux pas, n'ose pas atténuer les souffrances et accompagner le malade au point ultime de sa vie. Alors nous déléguons à un service médical ce que nous n'avons pas su faire, car nous n'aimons pas assez ou nous aimons mal".

C'est bien sûr vrai et regrettable ; aussi devrait-on au plus vite permettre, par une réforme de la loi, qu'un service médical intervienne dans le sens d'une véritable humanisation qui bannirait l'acharnement thérapeutique. Même les croyants les plus sincères reconnaissent aujourd'hui que si Dieu seul a pouvoir de vie ou de mort sur un être humain, il n'a jamais été dit qu'un être humain doive souffrir aussi longtemps que les progrès incessants de la médecine le permettent.

Philippe Randa
Directeur du site www.Dualpha.com
dualpha.com [la revue - la librairie]
http://www.dualpha.com
BP 58
77522 Coulommiers cedex
Mél. : [email protected]
Tél./Fax : +33-1-(0)1 64 65 50 23

 
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