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Pas si mal Chirac ?

13/02/03 15.33 t.u.
Jacques Borde

L’événement est de taille dans la famille de la droite extraparlementaire française. En effet, le président du Front National, Jean-Marie Le Pen – pour probablement la première fois de son histoire, mais je ne suis pas un spécialiste de ce parti – vient d’apporter son soutien au président français, Jacques Chirac, sur le dossier irakien.

En effet, Le Pen s'est félicité, mardi, de la " déclaration commune de la France, de la Russie et de l'Allemagne, visant à repousser la menace d'une guerre contre l'Irak ".

Dans son communiqué, le Menhir, comme le surnomment ses partisans, a salué les " propos du Président de la République affirmant que rien ne justifie aujourd'hui une guerre et qu'il n'y a pas de preuves indiscutables que l'Irak posséderait des armes de destruction massive ".

Propos que m’a d’ailleurs confirmé l’intéressé, que je croisais, le 10 février, à la réception annuelle de l’ambassade de la République Islamique d’Iran.

Il importe, naturellement, de revenir, sur cette déclaration.

Primo, en ces temps de tumultes, elle a l’énorme avantage de crédibiliser le Front National en tant qu’acteur politique. Nous sommes loin de l’obstruction systématique mise en exergue par les gazetiers. Accessoirement, elle prouve que les cassures politiques classiques, même entretenues à coup de 49-3 par Raffarin, ne riment pas vraiment à grand-chose.

Il y a en effet, sur ce coup de jeune donné à la politique arabe de la France, plus de points communs entre MM. Chirac, Le Pen, Chevènement, etc., qu’entre le premier et Pierre Lellouche (UMP). Personnage qu’on aura vu s’aboucher, à l’entrée de l’université Paris-VI, avec Alexandre Adler, Anne Sinclair, Dominique Strauss-Kahn (PS), Bernard Henri-Lévy, David Assouline (l'adjoint à la mairie de Paris chargé des étudiants), Roger Cukierman, Arno Klarsfeld, et les présidents de l'UÉJF Patrick Klugman et de l'UNEF Yassir Fichtali, venus soutenir bruyamment l’État hébreu, et par-là, tous ses excès.

Rappelons, en passant, que tout ce beau linge philo-israélien ne semblait pas le moins du monde incommodé par la présence sulfureuse d’activistes de la Ligue de défense juive (JDJ). Groupe pourtant classée parmi les formations terroristes par le FBI et dont plusieurs dirigeants (dont un d’est récemment suicidé) font actuellement l’objet de poursuite aux États-Unis, pour des attentats commis contre des lieux du culte musulman et avoir planifié des tentatives d’assassinat contre des personnalités de la communauté arabo-américaine.

Secundo, elle prouve que, pour exister politiquement, il n’est pas nécessaire, comme le leader du déliquescent – et je m’en réjouis – MNR, Bruno Mégret (dont par charité, je ne répèterai pas les surnoms), de se rallier à la croisade de l’Oncle Sam.

Mais que penser, quant au fond, de la posture diplomatique affichée aujourd’hui par Jacques Chirac ?

J’en veux, faute de mieux, peut-être, la preuve a contrario dans ces lignes de ce confrère israélien, Michael Freund, qui a rappelé que " Pour tous ceux qui ont suivi la politique de Chirac à l'égard d'Israël et des Palestiniens, l'hypocrisie française n'est pas vraiment surprenante. Chirac, après tout, a été pendant longtemps un des soutiens les plus ardents de Yasser Arafat, courant souvent à son secours malgré la lutte terroriste qu'il a dirigée contre Israël. En septembre 2002, lorsque les troupes israéliennes encerclaient le QG de Ramallah, Chirac a été l'un des premiers chefs d'État européens à lui téléphoner pour lui proposer son aide. Le cabinet de Chirac s'est ensuite empressé de publier une déclaration accusant violemment Israël d'avoir le toupet de se défendre. En décembre 2001, des attentats palestiniens à Haïfa et Jérusalem tuèrent 26 Israéliens et en blessèrent 220, ce qui mena Israël à attaquer Gaza, le courroux de Chirac était dirigé contre les victimes du terrorisme et non pas contre ceux qui le perpétraient "(1).

Tout ne serait donc pas perdu, pour la politique arabe de la France ?…

En tout cas, la position française n’est pas près d’être comprise de l’autre côté de l’Atlantique.

En effet, comme le confirme la presse arabe, George Debeuliou Bush ne décolère pas face au veto du trio européen au sein de l'Otan, et au risque qui plane, par mimétisme, sur la prochaine réunion du Conseil de Sécurité des Nations-Unies.

Ainsi, Al-Watan note combien " Bush est très mécontent de la guerre diplomatique avec l'axe pacifique et met en garde les opposants à la guerre contre une tentative irakienne de commettre un attentat terroriste plus important que le 11-Septembre "(2).

Citant des sources diplomatiques, ce confrère séoudien souligne que, pour la première fois, le gouvernement US a averti, urbi et orbi, que " Toute complaisance à son égard et toute hésitation à le renverser constitueront une menace pour les États-Unis, pour les pays arabes et les pays européens. Car Saddam projetterait de commettre un attentat d'envergure plus importante que les attaques contre New York et Washington. Ce que le gouvernement américain ne permettra en aucune façon "(3).

Al-Watan de conclure que " pour la première fois, il y a un différend fondamental entre les États-Unis et la Grande-Bretagne d'un côté et la France et l'Allemagne de l'autre, autour de l'interprétation de la Résolution 1441 "(4).

À londres, on ne se montre guère plus optimiste. Ainsi, pour le Times un " schisme extraordinaire a éclaté au sein de l'Otan " dimanche. Ce d’autant que, côté russe, le journal des affaires Vedomosti estime que lors du passage du président Vladimir Poutine à Berlin, la Russie " a rejoint le parti de la paix franco-allemand ".

Comment tout cela va évoluer ?

Fort mal, je l’espère, quant à nos relations avec la clique néo-hitlérienne du Potomac.

Et en France ? Plus difficile à dire. Par le passé, et dans des temps de grands périls, la France a côtoyé le meilleur et le pire.

Pour le pire, les pleins pouvoirs que vota une assemblée, majoritairement de gauche, au maréchal Pétain. Fort heureusement la crise, partie pour durer, avec le Reichstag de Capitol Hill, devrait nous garantir contre ce genre de comportements. Même si quelques tentatives de prostitution politique (notamment celle lancée par un ancien d’Occident recyclé dans le libéralisme musclé) devraient voir le jour, çà et là.

Pour le meilleur, les chambres bleu horizon que connut la France en des heures noires. Dans ce registre, un Hubert Védrine retrouvant les Affaires étrangères, confiées (hélas) au calamiteux Dominique Galouzeau de Villepin, serait un signe fort. Mais, là, ne rêvons pas.

Notes

(1) The Jerusalem Post (12 fév 03).
(2) Al-Watan (12 fév 03).
(3) Idem.
(4) Idem.

 
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