Sionisme, base-ball et extrême-gauche
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12/10/03 |
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17.02 t.u. |
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François Ryssen |
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Dans l’esprit de beaucoup de nos compatriotes, le peuple juif est d’abord le peuple martyr de l’histoire, celui contre qui le sort s’acharne inexorablement, de l’Egypte ancienne à Auschwitz, en passant par l’inquisition et les pogroms. C’est là une théorie parmi d’autres, une version des faits – la plus médiatisée – que tout le monde ne partage pas. Certains prétendent au contraire que les Juifs sont un peuple cruel et persécuteur, et que leur histoire est jalonnée de méfaits, de massacres, de guerres qu’ils ont suscités entre les peuples à la faveur de leur or et de l’influence qu’ils avaient acquise auprès des princes qui les avaient accueillis : et de citer la conquête du pays de Canaan par Josué, le massacre des Perses à l’époque d’Assuérus, leur rôle pendant les invasions sarrazines, leur influences auprès du Grand Turc dans les guerre qu’il mena contre l’Europe, leur bellicisme effréné en 14-18 et surtout en 1940, 1990 et 2003, etc, etc.
La politique actuelle d’Israël ne semble pourtant pas aliéner le capital de sympathie que les Juifs ont acquis après la seconde guerre mondiale dans l’opinion publique française. On a le sentiment que les Juifs israéliens finalement, seraient fondamentalement différents des Juifs de France, et que seul le gouvernement israélien serait responsable de ce qui peut être commis là-bas. C’est ignorer le fait que la grande majorité de la communauté juive de France soutient Israël. La vérité est que les Juifs sont des hommes comme les autres et qu’ils ne sont pas exempts des tares qu’ils ont trop l’habitude de prêter aux autres peuples, et tout spécialement à ceux qui les ont accueillis sur leur sol.
Le procès d’Alexandre Attali est assez révélateur à cet égard. Ce jeune extrémiste juif était jugé le 30 septembre dernier devant la 17e chambre correctionnelle de Paris. Il était le responsable du site internet amisraelhai.org, consacré à la défense inconditionnelle de l’Israël et à la chasse aux opposants à la politique impérialiste de l’Etat hébreu. Outre les propos les plus racistes et orduriers à l’égard des Palestiniens, on lui reproche d’avoir publié une liste de 43 personnalités accusées d’avoir signé un appel au boycott des produits israéliens. Les lecteurs et sympathisants du site étaient tout simplement invités à leur régler leur compte de la manière la plus directe : physiquement, et sans préavis. Ecoutez un peu cela :
" Un crachat ou même un bon coup de batte de base-ball dans la mâchoire contribuera peut-être à remettre en place leur esprit tordu ". (Le Monde du 2 octobre 2003).
Si la plupart des personnes visées étaient des israélites trop tièdes au goût de ces ultras, il n’en demeure pas moins que les écrits que l’on pouvait trouver sur ce site révélaient certaines dispositions que nos concitoyens n’ont pas l’habitude d’accorder aux Juifs : la violence, le racisme à l’état brut, la délation, travers réservés aux simples goys depuis des décennies par le système médiatique.
Dans le même registre du travestissement de la réalité, on peut voir dans le film " La Vérité si je mens 2 " des salauds qui escroquent sans scrupules et acculent à la ruine un pauvre petit fournisseur du Sentier. Ces salauds sont les acheteurs des hypermarchés, de vulgaires goys aux yeux bleus qui seront de toute manière punis à la fin. Il n’est pas tout à fait certain que ce scénario corresponde à la réalité. Nous ne prétendons pas que cela ne peut être : nous disons simplement que le rôle de salaud est trop souvent, pour ne pas dire exclusivement réservé aux goys de race blanche, et qu’ils serait bon quelque fois de voir aussi dans les fictions des Juifs escrocs, impérialistes ou fauteurs de guerre, ainsi que des noirs tueurs en séries ou des maghrébins violeurs de petites vieilles, l’histoire de rétablir un peu l’équilibre. Mais là, je crois qu’il faudra attendre la nouvelle ère.
Il n’est pas non plus certain que la délation fût l’apanage des Français de souche pendant l’occupation. Je crois même savoir que radio Londres diffusait des listes d’ennemis farouches à abattre pendant la guerre : le crémier du coin, le médecin de campagne, le notaire, le cheminot, qui avaient le tort de ne pas trop aimer l’hypocrisie des Anglo-américains (voir certains discours de Philippe Henriot).
Décidément, les extrémistes juifs ne changent pas leurs méthodes. J’avais assisté en 1991 à une réunion de soutien à la Palestine, organisée par la Ligue communiste révolutionnaire à l’université de Créteil. L’orateur avait soudainement été interrompu par l’irruption dans la salle d’une dizaine de jeunes militants sionistes. Je me souviens assez bien de leur dégaine : bombers noir, drapeau américain cousu sur la manche, beaux cheveux noirs, longs et ondulés pour certains. Surtout, ils étaient tous munis d’une batte de base-ball bleue. La couleur, certes, avait moins d’importance que l’impact supposé de l’instrument.
L’un d’entre eux nous avait prévenu que nous avions de la chance : ils étaient venus pour cogner la trentaine de participants. Puis, leur bonté naturelle, j’imagine, les avait fait changer d’avis. Un seul d’entre nous, un jeune militant de la Ligue, avait été pris à partie alors qu’il s’était éloigné de la salle de la réunion. Il en était revenu avec la bouche et le nez ensanglantés. C’était tout de même moins grave que ce qu’avait eu à subir le professeur Faurisson à la même période.
Ce qui m’avait le plus choqué, je crois, était la violence de leurs propos. J’avais engagé une discussion avec l’un d’entre eux. En me parlant du sort qu’il souhait réserver à un de ses ennemis supposé, il m’assura qu’il " lui casserait toutes ses dents ". Il joignait le geste à la parole, en passant les doigts de sa main sur ses dents du haut qu’il découvrait largement. Cette violence verbale, manifestement, ne demandait qu’à être traduite dans les actes.
Tous les Juifs fort heureusement ne sont pas des sauvages de cet acabit. Nous ne sommes pas des antisémites ; nous ne sommes pas des racistes. Nous apprécions bien volontiers les talents de comédiens de Jean-Pierre Bacri, d’Agnès Jaoui ou même de Pierre Arditi, que nous haïssons par ailleurs pour son militantisme échevelé contre ce que nous représentons ; nous pouvons admirer les travaux universitaires de Zeev Sternhell ou de François-Georges Dreyfus, nous applaudissons volontiers tel ou tel musicien interprète, autant que nous aimons le vieux rocksteady jamaïcain, la soul des années 60 ou la musique de Bob Dylan, par exemple. Ce que nous déplorons, c’est qu’un artiste se serve de sa notoriété pour nous faire des leçons de morale, à nous, les Français de souche, qui subissons leurs remontrances à longueur d’années sur la nécessaire tolérance face à l’arrivée sur notre sol de millions d’allogènes. A cet égard, nous souhaiterions simplement que les Juifs talentueux se consacrent davantage à leurs œuvres et un peu moins à cette propagande antinationale que trop d’entre eux se plaisent à diffuser subrepticement dans la culture et la politique françaises.
Les sionistes militants que nous avions rencontrés se situaient à un autre niveau du développement humain, mais ils représentaient une idée qui était pourtant agréée par bien des personnalités plus respectables. Ce n’est que quelques années plus tard que nous avons compris la véritable nature du sionisme. A force d’entendre toutes ces ignominies au sujet de l’extrême droite, il avait bien fallu aller vérifier tout cela à la source : cette démarche me paraissait finalement indispensable pour connaître la " bête ". Je franchis le pas et achetai une première fois le journal Présent, qui ne m’avait guère inspiré. Puis, j’achetai National Hebdo, toujours en baissant la tête afin de ne pas être reconnu. Le Système nous avaient tellement bien dressés à haïr l’extrême droite, que toute discussion avec un de ces représentants, toute lecture d’un seul livre, d’un seul papier supposé en être était resté une démarche inimaginable pendant longtemps.
Le journal était alors dirigé par Roland Gaucher. J’y découvrais des informations stupéfiantes concernant les grandes organisations mondialistes (forum de Davos, groupe de Bilderberg, Trilatérale), la nature des dirigeants occidentaux et leur accointance certaine et avérée avec les puissances obscures. Tout cela ne me semblait pas relever d’un " délire " supposé, puisque les preuves et les aveux étaient là, dûment référencés. Ce que j’ai appris depuis lors dans cette presse dite " extrémiste ", je ne l’avais vraiment lu nulle part ailleurs.
En poursuivant ces recherches, je m’imprégnais peu à peu de l’idée nationaliste, de ce gigantesque combat à mort entre les petites nations et la pieuvre mondiale occidentale. La lutte des classes évidemment n’avait plus sa place dans ce nouvel ordre mental qui prenait corps. Dans un premier temps, j’ai donc vraiment eu le sentiment de passer du côté patronal ! Ce qui était un peu gênant tout de même au niveau de l’encolure. On m’avait tellement répété que le fascisme était " le chien de garde du grand capital " que je ne pouvais concevoir autre chose que cela. Je n’avais pas encore les outils intellectuels pour me départir de cette idée.
Le tiraillement a donc été assez douloureux. J’essayais de concilier mon attachement au petit peuple ouvrier et paysan d’où je suis issu, avec l’idée de défense du peuple, au sens national, ethnique, culturel et spirituel. Il ne m’a pas fallu bien longtemps, finalement, pour découvrir que ladite extrême-droite n’avait non seulement pas grand chose à voir avec la défense du " Grand Capital ", mais que c’était bien au contraire le principal mouvement s’opposant à l’ignominie de la société libérale ; qu’il existait à l’intérieur de cette mouvance un courant " national-révolutionnaire " qui comblait mes attentes ; que c’était bel et bien ces idées qui effrayaient le plus la bourgeoisie, et non les contorsions idéologiques des marxistes et des libertaires dans la société du XXIe siècle, qui aspiraient eux aussi à l’établissement d’un monde sans frontières. J’avais donc fait le bon choix ! Sept ou huit mois plus tard, le temps que tout cela se décante, j’adhérai au Front National.
Evidemment, je me suis retrouvé un beau jour nez à nez avec d’anciens camarades, lors d’un tractage dans le hall d’entrée de la Sorbonne. Je suis allé serrer la main aux trois libertaires ébahis avec qui je militais encore l’année précédente, tandis que le grand con de la Ligue me prenait à partie, m’accusant avec dégoût de la pire trahison. Je n’avais pourtant pas l’impression d’avoir trahi qui que ce soit : " Je suis toujours communiste… mais national ! ". C’est l’extrême-gauche qui m’avait trahi, en vérité. Après tout ce que j’avais appris, après tout ce qu’on m’avais caché, j’en avais la certitude absolue, et je suis toujours animé par cette conviction que l’extrême-gauche, le marxisme, le courant écolo-libertaire sont la soupape de sécurité de la société libérale et marchande. Sans eux, la révolte légitime contre cet ordre marchand se cristalliserait toute entière vers la seule véritable force d’opposition au mondialisme que représente le courant national. C’en serait alors fini de cette jolie société libérale avancée.
Les dirigeants de ce monde ne s’y trompent pas en discréditant l’idée nationale de manière extatique autant qu’irrationnelle. Le cordon sanitaire qu’ils ont établi entre l’extrême-gauche et nous leur est vital. Si les tenants de ce pouvoir deviennent frénétique à la moindre tentative de dialogue, hurlent à la mort, trépignent, sanglotent en dénonçant l’odieux " complot rouge-brun ", c’est qu’ils savent bien qu’une conjonction de ces forces serait leur perte irrémédiable. A ce titre, nous ne confondons pas les idéologues et les principaux dirigeants d’extrême-gauche (qu’ils soient ashkénazes, séfarades ou autre importe peu), avec les simples militants qui ne voient rien, qui ne comprennent rien, qui ne soupçonnent rien de la gigantesque manipulation, de ce plan machiavélique dont ils ne sont que les dociles exécutants.
François Ryssen
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