12/02/05 15.13 t.u. Michael Ferrari

Libéralisme mondial oblige, la France ressemble chaque jour un peu plus aux USA cosmopolites ; une nouvelle mesure Sarkozienne, s’inscrivant dans la ligne idéologique occidentale moderne propose la mise en place de quotas d’immigration visant à « répondre aux besoins économiques de la France et à faciliter l’insertion des immigrés »

Selon un sondage, 57% des internautes seraient favorables à cette initiative désastreuse ; mais un tel chiffre est sujet à caution puisque tous les internautes n’ont pas été consultés, sans parler des français qui ne disposent pas d’internet, ces derniers n’ayant visiblement pas voie au chapitre.

Premièrement nous ne pouvons que nous interroger devant cette volonté d’augmenter les flux migratoires, flux migratoires que le gouvernement présente comme étant « maîtrisés » puisque s’inscrivant dans un projet économique et social…belle poignée de sable jetée à la figure des français, cachant un mépris des plus sordides vis-à-vis de notre peuple ! Pourquoi avoir recours à une main d’œuvre issue de l’immigration alors que des millions de nos compatriotes français et européens de souche sont au chômage ou en situation précaire ? Visiblement notre gouvernement préfère importer des travailleurs immigrés plutôt que de former les citoyens français, laissant bon nombre de ces derniers dans des situations des plus affligeantes…mais qu’importe, tout va bien dans le XVIème et à l’Elysée ! Ce que le Front National nomme préférence nationale, nous pouvons tout simplement l’appeler bon sens.

Deuxièmement cette insertion des immigrés par le travail dont nous parlent le gouvernement et ses chiens de garde ne peut que nous faire rire ; le système n’a jamais réussi à intégrer une grande partie des immigrés extra-européens présents sur notre sol, et ce en dépit des décennies qui se sont écoulées depuis leur arrivée. Prétend il pouvoir faire aujourd’hui ce que personne n’a réussi à faire par le passé ? Et quand bien même l’intégration de nouveau travailleurs immigrés souhaitée par nos dirigeants serait menée à bien, qu’en serait il des allogènes présents sur notre sol et bien loin d’une quelconque intégration ? Leur situation ne changerait pas d’un pouce et les tensions sociales resteraient ce qu’elles sont.

Par ailleurs si cette volonté immigrationiste s’inscrit dans le cadre d’un projet d’intégration et de stabilité économique, il est étonnant de voir 43% des interrogés se prononcer pour une sélection des immigrés en fonction de leur origine – contre 43% qui s’opposent à une telle sélection, et 17% s’opposant à toute politique d’immigration : ces derniers ne sont bien sur pas pris en considération, la politique d’immigration étant d’ores et déjà décidée depuis longtemps. Certains immigrés seraient donc moins sollicités que d’autres pour 43% des interrogés ; étrange discrimination !

Pas si étrange que ça si l’on considère les aspects économiques du projet. Nos très chers concitoyens, formatés selon les idéologies libérales et bourgeoises de notre système se soucient avant tout du profit que l’immigration peut apporter et non du bien être des immigrés. Pourquoi donc ne pas favoriser certaines populations plus facilement adaptables aux volontés économiques du système ? En outre 57 % des internautes sont favorables à des quotas par compétences professionnelle, révélant par là l’instrumentalisation des masses immigrés au profit de la machinerie capitaliste, forme nouvelle d’esclavage puisque l’individu devient une marchandise, un outil. Les immigrés devraient par conséquent être les premiers à se soulever contre un tel projet ! Nombre d’associations pro-immigrés et bien d’autres organisations politiques dénoncent à chaque occasion les méfaits du colonialisme, de l’esclavage – bien que ces phénomènes n’existent plus depuis bien longtemps – ou de l’exclusion : mais curieusement, aucune structure, aucun leader politique ne s’est opposé avec force à ce projet qui considère l’immigré comme une valeur marchande et qui transforme le marché du travail en nouveau marché aux esclaves. Ces travailleurs deviendront autant d’individus déracinés, coupés de leur identité et de leur terre. Des hommes acquis aux idéologies occidentales et travaillant au renforcement du système libéral qui assassine les pays d’origine des immigrés venus du Tiers Monde. Nous voici face à l’un des plus grands paradoxes du monde moderne ; des ressortissants des pays du Sud, victimes des principes individualistes et marchands de l’Occident mondialiste, viennent travailler à l’enrichissement et au développement du système qui détruit leurs terres et leurs communautés d’origine, leur identité. Ce projet politique est aussi un nouveau pas vers l’asservissement des pays du Tiers Monde auxquels on subtilise leurs élites ; les nations européennes devraient au contraire construire avec les pays d’origine des immigrés un projet commun de développement à grande échelle, afin que les populations qui y vivent puissent accéder à une vie meilleure, leur permettant d’être eux-mêmes tout en jouissant du confort auquel tout individu à droit.

Les Français devraient également manifester leur colère face à un système qui préfère favoriser l’intégration de populations étrangères plutôt que d’améliorer la situation des français de souche en favorisant l’éducation, la formation, l’accès au travail et à de meilleures conditions de vie. Ils devraient protester contre un tel projet qui augmenterait considérablement la population immigrée et issue de l’immigration. Ils devraient être furieux de voir le système leur subtiliser leur argent par le biais d’un système fiscal, destiné en grande partie à l’entretien de millions d’individus allocataires issus de l’immigration, alors que le gouvernement projette de donner du travail à des immigrés, pendant que les français en manquent !

En réalité sous couvert d’insertion des immigrés ou de relance économique, c’est une nouvelle pierre dans l’édifice d’une entreprise idéologique à vocation mondiale qui est ainsi posée ; celui d’un monde sans aucune identité, métissé, uniforme et matérialiste au sein duquel les populations ne sont plus que des marchandises, des esclaves destinés à engraisser le système économique global et les oligarchies qui en sont les propriétaires.

Michael Ferrari