Voilée ou déculottée
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28/10/03 |
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5.06 t.u. |
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Philippe Randa |
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Nos écolières seront-elles voilées ou à moitié déculottées ? La question reste « tendance », semble-t-il, tandis que les grandes consciences (de gauche) sont effondrées !
Le port du voile islamique des écolières est devenu un leitmotiv de la vie politique française. Au-delà de sa tolérance ou de son interdiction, il est surtout révélateur de l’échec – un de plus – des utopistes de gauche.
Être pour ou contre la tolérance du voile, est-ce vraiment le problème ? Le débat semble être sans fin. En effet, on retrouve dans le « camp » des partisans de la tolérance du voile autant les fondamentalistes islamistes, que certains gauchistes toujours partisans « d’interdire toute interdiction » et que les racialistes qui font à juste titre remarquer que moins les allogènes – en écrasante majorité concernés – s’intègreront à notre société, plus il sera aisé de les renvoyer plus tard sur leurs continents.
Dans le « camp » opposé au port du voile, on trouve à la fois xénophobes et racistes qui hurlent contre cette manifestation éminemment agressive et conquérante des allogènes tant honnis… et les chiennes de garde du féminisme qui s’étranglent de rage à la vue de ce symbole s’il en est, d’après elles, de cette oppression perpétuelle qui serait le lot de la femme.
Ce à quoi, certains leur rétorquent qu’à l’inverse, les filles qui se promènent à moitié déculottée, le groin barbouillé à outrance et la trompe ornée de piercing offrent un modèle de libération pour le moins discutable.
Un échec de l’intégration
Entre ces deux camps qui rassemblent l’un et l’autre des femmes et des hommes que tout oppose par ailleurs, une grande majorité de gens qui s’en foutent et les grandes pensées de gauche qui voient dans cette affaire la concrétisation – une de plus – que l’intégration comme ils la prônent depuis plusieurs décades est belle et bien une utopie.
Rappelons que ces à des hommes de gauche que l’on doit la colonisation par les Européens du XIXe et XXe siècle sous le prétexte que l’Homme blanc se devait d’apporter la civilisation aux peuples de couleurs, d’apporter la lumière à ceux qui vivaient encore dans les ténèbres, un peu comme le fut pour monsieur Jack Lang le 5 mai 1981 avec l’élection de François Mitterrand à la Présidence de la République française.
Paquet-cadeau explosif !
Pour ces grands donneurs de leçon des Droits de l’Homme qui retournèrent ensuite leur veste et participèrent activement à la décolonisation, la bonne parole devait en fait leur être donné chez nous et non pas chez eux. D’où, dans les années 70, leur ralliement en faveur d’une active politique d’immigration, aidé en cela par les grands industriels qui voyaient alors tout le bénéfice qu’ils allaient tirer d’une main-d’œuvre sous-payée.
Encore une fois, les « contraires » devenaient complices.
Pour les utopistes de gauche, en quelques années la population immigrée devait ainsi voir son niveau de vie atteindre celui des autochtones… et ces immigrés devaient comprendre tout le bien-fondé des Droits de l’Homme et de la Démocratie à l’occidentale. La laïcité étant à l’évidence comprise dans le paquet-cadeau.
Or, à quoi assistons-nous aujourd’hui ? À l’inverse ! L’arrivée des immigrants allogènes, loin de se tarir, est chaque mois plus importante et le niveau de vie de ces populations, loin de s’améliorer, s’effondre, tout comme celles des Européens.
Les grands industriels délocalisent désormais à outrance pour échapper aux lois des avantages acquis sur lesquels veillent désespérément – pour cause de survie – les syndicats… et les immigrés, loin de se laïciser, restent ou (re-)deviennent musulmans, cette religion étant le seul recours spirituel acceptable pour eux.
Bonjour, c’est Jack !
C’est ainsi qu’on a entendu l’inénarrable Jack Lang déclarer tout d’abord qu’il trouvait « ces foulards très seyants. Ils mettent en lumière les beaux visages de ces jeunes filles »… et prendre aujourd’hui une « initiative apte à rassembler une majorité de députés (et qui) pourrait restituer au débat politique l’une de ses questions centrales : la laïcité », c’est-à-dire ni plus ni moins interdire en classe tout signe religieux « foulard, croix et kippa ».
Serge de Beketch a excellemment tiré toutes les abracadabrantesques conséquences(1) d’une telle initiative qui obligerait à multiplier les interdictions de tout ordre, des médailles de la Sainte vierge aux colifichets satanistes, des symboles zodiacaux aux amulettes négroïdes, des alliances que porteraient les professeurs aux simples bijoux… et nombre de vêtements que la coutume assimile désormais à une classe sociale ou à une religion… et bien sûr, les menus des cantines scolaires dont il ne resterait à servir que des bols de riz pour ne heurter aucune susceptibilité ; Serge de Beketch, à ce propos, conclut : « Ça fera [le bol de riz] faire des économies et ça favorisera la lutte contre le diabète et l’obésité chez les jeunes) ».
Ce serait au moins cela de gagner ! C’est d’ailleurs toujours la plus belle constante du socialisme que de ne jamais engraisser les populations, de quelque ethnie ou religion soient-elles.
(19 octobre 2003)
Note
(1) Le Libre Journal de la France courtoise du 17 octobre 2003 ; sur abonnement : 4 place Franz-List 75010 Paris ou sdeb2yahoo.fr
Philippe Randa
Directeur du site dualpha.com
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