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Voyous des mers et des terres !

06/01/03 14.45 t.u.
Philippe Randa

Le naufrage du Prestige en haute mer le 13 novembre dernier a été l'occasion pour le président Chirac de faire une fracassante déclaration. Il a fustigé les "hommes d'affaires véreux, véritables voyous des mers (qui) profitent cyniquement du manque de transparence du système actuel". On peut le croire, c'est un orfèvre en matière de transparence, de justice et de cynisme qui parle ainsi.

Si les dégradations pour l'environnement n'étaient pas si terribles, la facture à payer par les contribuables si conséquente, cette déclaration du matamore de l'Élysée pourrait en effet prêter à sourire. On sent derrière celle-ci un simple effet d'annonce qui ne sera sans doute suivie d'aucune mesure significative. Pourquoi ? Mais parce qu'en matière de catastrophes maritimes, cela fait 30 ans que cela dure.

Plus d'une catastrophe maritime par an depuis 35 ans !

Le naufrage de l'Amoco Cadiz est encore dans toutes les mémoires, même si on ne situe plus exactement sa date. C'était le 16 mars 1978. Ce n'était nullement la première catastrophe maritime de ce type, puisque certains se rappelleront qu'un certain 18 mars 1967, le Torrey Canyon, navire libérien, s'échoua à proximité des îles Scilly (Grande-Bretagne) et déversa dans la mer près de 120 000 tonnes de brut. La côte française allait déjà être atteinte par la marée noire.

Depuis ce jour, l'accumulation de noms et de dates a de quoi faire frémir puisque plus de cinquante navires ont ainsi pollué les côtes du monde entier. 50 en 35 ans ! Plus d'une catastrophe par année sans qu'aucune mesure non pas seulement "efficace", mais "définitive" pour éviter que cela se reproduise, n'ait été prise. Aujourd'hui, chaque naufrage provoquent les mêmes dégâts, dans une indignation tout aussi unanime que parfaitement inutile.

Il est facile de pointer un doigt accusateur sur les propriétaires des navires poubelles, de stigmatiser leur obsession du profit et leur mépris des drames écologiques et humains dont leur irresponsabilité est la cause ; d'autant plus facile que ces "voyous" sont en général parfaitement intouchables, si tant est même qu'ils soient seulement identifiables : "Le pétrolier Prestige résume ce qu'est la mondialisation libérale, dans ce qu'elle a de plus tortueux et de plus cynique. Son propriétaire est une compagnie libérienne à capitaux grecs (Marc Shipping Inc). Son armateur immatriculé au Libéria est domicilié en Grèce ; son affréteur est russe, mais domicilié dans le paradis fiscal suisse. Son agence de certification est américaine. L'affréteur est un "trader" (négociant international) de réputation douteuse, travaillant pour un conglomérat russe du pétrole appartenant au magnat Michael Friedman, très proche de Vladimir Poutine.(1)

Lâcheté politique

Interdire aux navires poubelles d'approcher de nos côtes : voilà tout ce qu'ont trouvé certains gouvernements européens - allemands et français en tête - pour nous préserver de telles catastrophes - alors que c'est justement l'éloignement forcé en haute mer qui a conduit au drame actuel du Prestige.

Les Espagnols ont en effet obligé ce navire à s'éloigner des côtes de Galice alors qu'il était victime d'une voie d'eau par usure. Tout marin conséquent ne pouvait alors que prédire ce qui est arrivé : le coulage du navire et l'arrivée, par vagues successives et régulières de nappes de pétrole sur toutes les côtes atlantiques.

Le personnel politique est le même partout : confronté à un problème, sa seule obsession est d'écarter de lui ce dernier, de s'en débarrasser coûte que coûte hors de sa zone de responsabilité, quitte à provoquer des dégâts encore plus conséquents. Cela a été le cas pour le Prestige, alors que deux solutions de bons sens pouvaient être envisagées : soit le remorquage du navire pour le mettre en cale sèche, soit le naufrage de celui-ci sur une côte que l'on sacrifiait, certes, mais qui empêchait les dégâts de s'étendre.

On continuera sans doute longtemps, et avec raison, à fustiger les propriétaires des navires poubelles, mais quand se décidera-t-on à nommer clairement les responsables : avant tout les "politiques" qui ne prennent aucune mesure réelle pour mettre fin à leurs agissements ?

"Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage" nous a enseigné Nicolas Boileau, mais que penser des voyous qui "cinquante fois depuis la terre laissent proliférer les pollueurs" ?

Note
(1) Ouest-France, 10 décembre 2002.

Philippe Randa
Directeur du site www.dualpha.com
dualpha.com [la revue - la librairie]
http://www.dualpha.com
BP 58
77522 Coulommiers cedex
Mél. : [email protected]
Tél./Fax : +33-1-(0)1 64 65 50 23

 
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