Le 13 juillet dernier, un projet de loi destiné à interdire le port du voile intégral a été adopté par nos députés. Ce texte devra encore être examiné par le Sénat en septembre prochain avant de devenir effectif.
Initié par Jean-François Copé, ce projet de loi a été l’occasion de plusieurs mois de débats confus durant lesquels toutes les opinions pour ou contre ont pu s’exprimer.
La Belgique, l’Espagne, l’Italie, les Pays-Bas et le Danemark, mettent actuellement en place des législations similaires dans la même confusion conceptuelle qui fait qu’en définitive personne ne sait plus exactement pourquoi ces lois sont votées : pour protéger les droits des femmes, pour des raisons de sécurité nationale, afin de défendre l'identité nationale ou pour contrer une potentielle islamisation de la France et de l’Europe ?
Pire, alors que ces lois ne sont pas encore en application, certains annoncent qu’ils ne les respecteront pas.
Ainsi, un militant du Parti socialiste d’origine maghrébine, Rachid Nekkaz, a annoncé la création d'un fonds pour financer toutes les amendes des femmes qui seront verbalisées pour avoir continué a porter le voile après que la loi soit entre en vigueur. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, il a de plus entrepris de faire du lobbying auprès des élus locaux et, à ce jour, il a reçu le soutien de 1.342 maires (dont 750 membres du PS) qui ont déclaré être prêts à soutenir les contrevenantes…
Face à tous ces atermoiements, à ces parlotes et à ces preuves redondantes que notre État est faible, une comparaison s’impose.
Très récemment la Syrie s’est elle aussi inquiétée du port du niqab par de nombreuses jeunes femmes. Un simple arrêté du ministre de l'Enseignement a réglé les choses : le voile intégral a été interdit dans les universités et dans les écoles. 1200 enseignantes portant le niqab ont été licenciées. Toute étudiante ou lycéenne qui ne respecte pas l'interdiction est purement et simplement exclue de son institution. L'argument du ministre a été simple et clair : "le voile intégral est contraire aux valeurs et aux traditions du pays". Point-barre, l’affaire est close.
On est face là à un État fort, dont les dirigeants parlent peu mais agissent beaucoup, alors qu’en sarkozie on parle beaucoup mais on agit peu…