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Faut-il le retour de la "gauche plurielle" ?
Après les régionales, la gauche tente d'esquisser un rapprochement, du PS aux écologistes. EELV évoque, par la voix de Cécile Duflot, l'idée d'une "coalition de transformation", le PS de son côté, par la voix de Jean-Christophe Cambadélis, parle de son côté d'une "Alliance populaire". Objectif : un grand rassemblement de la gauche pour espérer une qualification au 2nd tour en 2017. Faut-il le retour de la "gauche plurielle" ?
"Une rupture". Voilà ce qu'il faut selon Jean-Christophe Cambadélis pour éviter au Parti socialiste d'être évincé du second tour de l'élection présidentielle en 2017. Une rupture même avec le congrès d'Epinay à l'origine de la création du parti. Le premier secrétaire propose donc une "alliance populaire" qui irait au-delà des partis. Un rassemblement des forces de gauche et des écologistes, des politiques aux associatifs en y incluant les citoyens.
Un rassemblement que l'ancienne ministre Cécile Duflot appelle également de ses vœux ce mardi dans une tribune au Monde. La coprésidente du groupe écologiste à l'Assemblée propose une "coalition de transformation". Une "main tendue à François Hollande pour qu'il revienne à l'esprit de 2012" explique l'élue écologiste. Et même certains frondeurs comme Laurent Baumel se disent favorables à une telle alliance.
"Il fallait le faire avant les régionales"
"Il faut s'allier sur du contenu, donc sur un projet politique qui renoue avec les valeurs de la gauche et qui permet de s'adresser à nos électeurs, à tous les déçus de la gauche, à tous ceux qui avaient voté Hollande en 2012 et qui aujourd'hui soit s'abstiennent, soit vont vers le Front national", estime sur RMC le députe d'Indre-et-Loire. Et d'ajouter: "Si l'on ne comprend pas qu'il faut des réponses pour reconquérir la confiance de nos électeurs, on va dans le mur parce qu'on ne s'en sortira pas à chaque fois avec des barrages artificiels contre le FN".
Mais il existe quelques voix discordantes. Ainsi, Noël Mamère estime que "si nous voulons nous réconcilier avec ceux qui nous ont abandonné, ce n'est ni dans l'urgence, ni sans projet commun." "Le rassemblement, il fallait le faire avant les régionales", considère pour sa part Barbara Pompili dans Bourdin Direct. "Et ce n'est pas en commandant le raccommodage d'une gauche plurielle que l'on va s'en sortir, croit la co-présidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale. Les citoyens en appellent à ce que les politiques soient au plus près de leurs préoccupations et non plus sur des postures".
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