Les forces de sécurité irakiennes n’ont pris les rênes de la sécurité que dans environ 8 % des quartiers de Bagdad, plus de huit mois après l’envoi de renforts américains, a déclaré hier un général de l’armée américaine. Selon le général de division Joseph Fil, la violence a nettement diminué dans la ville, et la moitié de ses 474 quartiers, ou « mahalas », sont sous le contrôle conjoint des forces américaines et irakiennes. Mais le pourcentage de ces quartiers qui ont pu passer sous le contrôle des forces irakiennes supervisées par les forces américaines est resté très faible, a-t-il dit, lors d’une vidéoconférence depuis Bagdad. Il a par ailleurs reconnu que les forces de sécurité irakiennes étaient actuellement insuffisantes pour « réellement protéger la ville ».

Parallèlement, un rapport du Croissant-Rouge irakien, publié hier, indique que le nombre d’Irakiens déplacés dans leur propre pays par l’insécurité a presque atteint, en août, le chiffre record de deux millions, en très forte augmentation par rapport au mois de juillet. Ce nombre est en constante augmentation depuis janvier, souligne-t-il.