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Terrorisme : la piste du Mossad
Chérine Abdel-Azim |
International
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Plus d’un mois après l’attentat de Dahab qui a fait 20 morts le 24 avril dernier dans cette station balnéaire de la mer Rouge, le ministère de l’Intérieur a révélé cette semaine l’identité des auteurs de cet acte. Il s’agit d’une quarantaine de militants intégristes appartenant à Al-Tawhid Wal Guihad, un groupe intégriste local dirigé par Khaled Mossaad puis par Nasr Khamis après la mort du premier. Ce groupe est également responsable, selon le ministère de l’Intérieur, des deux attaques contre les forces multinationales dans la région d’Al-Gora. 22 suspects ont été arrêtés. 7 autres sont morts dans des affrontements avec la police. 5 sont des kamikazes morts durant les attentats.
Ces cinq militants ont reçu un entraînement sur le maniement des explosifs et l’usage des armes dans les territoires palestiniens occupés. D’après les aveux des suspects arrêtés, trois membres d’Al-Tawhid Wal Guihad, les frères Mounir, Aymane et Yousri Mohareb ont réussi à ouvrir des canaux avec des membres de groupes fondamentalistes palestiniens. Ces derniers auraient visité Al-Arich et fourni à leurs homologues égyptiens un soutien financier. Ils auraient même proposé de fournir des kamikazes.
Les autorités égyptiennes n’ont pas précisé le nom de ce mouvement palestinien, ce qui a poussé le ministre des Affaires étrangères issu du Hamas, Mohamad Al-Zahhar, à déclarer que ni son mouvement ni le Djihad ne sont impliqués dans le triple attentat. « Ni le Hamas ni le Djihad islamique ne font partie des groupes fondamentalistes mentionnés par le ministère égyptien de l’Intérieur », a déclaré Al-Zahhar.
Ces terroristes palestiniens auraient bénéficié d’un soutien par des organismes étrangers. C’est ce que explique Diaa Rachwan du CEPS d’Al-Ahram. « Certains veulent prouver qu’il y a une présence d’Al-Qaëda dans le Sinaï. Ainsi, l’Egypte sera amenée à accepter de coordonner avec Israël », explique Rachwan faisant allusion à une éventuelle implication du Mossad. « En montrant que l’Egypte est incapable de protéger son territoire, ce qui menace les frontières avec les pays voisins, ainsi il sera possible de faire pression sur Le Caire pour coopérer sur la question du terrorisme », assure Rachwan. D’autres analystes s’interrogent : pourquoi c’est toujours le Sinaï, alors que dans l’histoire du terrorisme il est connu que le même endroit n’est jamais attaqué plus d’une fois ? Et pourquoi à chaque fois avant les attentats, Israël demande-t-il à ses citoyens de ne pas aller dans le Sinaï ?.
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