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Mercredi, 31 Mars 2010
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Australie : Pauline Hanson jette l’éponge
Christian Bouchet
Étranger
Australie : Pauline Hanson jette l’éponge
Le 14 février dernier, celle qui fut l’initiatrice et le moteur du mouvement anti-immigration en Australie, Pauline Hanson, a annoncé lors d’une conférence de presse qu’elle cessait toute activité politique et qu’elle quitterait bientôt son pays pour retourner sur la terre de ses ancêtres : l’Angleterre. « J’aspire à pouvoir de nouveau vivre en paix. Ce qui m’est impossible ici où on m’interdit toute participation au combat politique et tout exposé de mes idées. » L’idole rousse des nationaux-populistes aussies a donc déclaré forfait face à l’adversité. On la comprendrait presque au récit de sa vie sur les douze dernières années.

Tout commence au milieu des années 1990. Pauline Hanson, qui tient un fish-and-chips à Ipswich dans la banlieue de Brisbane, est jolie femme et n’a pas sa langue dans sa poche. De ce fait, elle est très populaire dans sa commune dont elle est conseillère municipale. Aux élections législatives de 1996, les responsables locaux d’un parti modéré de centre-droit, le Parti libéral, ont l’idée de se servir de cette popularité. Ils lui proposent de porter leurs couleurs dans la circonscription d’Oxley qui est alors considérée comme une place forte du Parti travailliste. Les libéraux n’espèrent pas qu’elle emporte le siège, mais ils comptent sur sa personnalité pour faire un score intéressant.

Or, les années précédentes, le Parti travailliste au pouvoir a mené une politique extrêmement volontariste de discrimination positive en faveur des immigré non-européens et des aborigènes. Politique très critiquée par les travailleurs australiens qui craignent pour leurs emplois. Pauline Hanson qui ignore tout du politiquement correct et qui n’a pas l’habitude de modérer son langage, met, durant sa campagne, les pieds dans le plat. Avec le franc parler qui est le sien, et qui est celui de la classe populaire auquel elle appartient, elle dénonce crûment les avantages qui sont accordés aux immigrés du tiers monde et aux aborigènes. La presse s’en fait écho et le scandale est immense. Il est tel que le Parti libéral exclue Pauline Hanson de ses rangs. Mais la candidate n’a plus besoin du soutien de ce parti, les australiens se reconnaissent en elle et elle est triomphalement élue député, battant à plate couture le député travailliste sortant. Sa première intervention au Parlement est attendue et elle ne déçoit pas : elle dénonce dans un langage populaire et imagé le « racisme anti-blancs » organisé par le gouvernement australien.

Un sondage montrant que 22% des australiens partagent son opinion encourage alors Pauline Hanson à fonder le One nation party en avril 1997. Un an plus tard, aux élections régionales qui se déroulent en juin dans l’État de Queensland, le jeune parti obtient un quart des suffrages. Aux élections législatives qui ont lieu en octobre de la même année, le One nation party frôle les 9 % au niveau national. Ce score est très encourageant et les analystes prédisent alors un brillant avenir au mouvement national-populiste et à sa dirigeante.

C’est compter sans le Parti libéral. Celui-ci a accédé au pouvoir lors des législatives de 1996 et il ne veut en aucun cas voir se développer un concurrent sur sa droite. Un de ses députés les plus dynamiques, Tony Abbott, se voit donc confier par son parti des fonds importants et un but unique : éliminer par tous les moyens Pauline Hanson. Il va s’y employer avec ardeur et perversité.

Rien ne sera épargnée à la femme politique. Sa circonscription est l’objet d’un nouveau découpage électoral qui lui est très défavorable et qui fait qu’elle perd son siège. Quand elle se présente, à l’occasion d’une partielle, dans une autre circonscription où elle a de bonnes chances d’être élue, des photos d’un sosie dans des positions obscènes sont très largement diffusée. On l’accuse d’avoir une double vie, de se livrer, comme le prouvent les photos, à la débauche avec des partenaires de couleurs. Elle a beau dénoncer le montage et prouver que ce n’est pas elle qui figure sur les clichés, le mal est fait et elle n’est pas élue.

Et ce n’est pas tout, un travesti qui se grime et se vêt à son image, singe ses discours. Adoptant le nom de scène de Pauline Pantsdown (culotte baissée), il se produit dans toute l’Austalie. La télévision lui ouvre largement ses plateaux. Quand aux journalistes, ils n’ont de cesse de ridiculiser cette femme qui n’a pas d’instruction et qui ne comprend pas toutes leurs question.

Mais il y a encore pire, l’équipe d’avocat qu’a engagée Tony Abbott découvre une erreur de détail dans l’enregistrement de l’association de financement de son parti et initie un procès. A l’issu de celui-ci, Pauline Hanson est condamnée, en 2003, à trois ans de prisons et à 300.000 euros d’amende. La décision est cassée en appel, mais seulement après que l’ex-députée ait été emprisonnée plusieurs mois.

Les conséquences de cette succession d’avanie seront ravageuses pour le One nation party. Il connaît d’élections législatives en élections législatives une véritable descente aux enfers : 5 % des voix en 2001, 1.5 % en 2004, 0.4 % en 2007. Jusqu’à ce que Pauline Hanson déclare forfait et décide de le dissoudre.

Le système démo-libéral a donc vaincu en Australie, et le mouvement national-populiste y a été anéanti. Mais les problèmes issus de l’immigration s’y sont dans le même temps accrus, comme le prouvent les émeutes raciales qui y deviennent monnaie courante. On peut donc gager que la place laissée libre par Pauline Hanson et le One nation party ne le restera pas longtemps…


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