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Dimanche, 21 Décembre 2008
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Questions pour un champion à 50 milliards
Philippe Randa
Étranger
Questions pour un champion à 50 milliards
Il a pourtant une bonne tête, ce Madoff, sacré depuis quelques jours champion de l’entourloupe financière. La tête d’un papy gâteau à qui l’on enverrait chercher ses enfants à la sortie de l’école, ce qui aurait probablement été moins dangereux que de lui confier ses économies.

Chaque jour, la liste de ses victimes s’allonge. Ce, dans le monde entier. C’est qu’avec lui, l’argent n’avait certes pas plus d’odeur qu’avec d’autres, mais pas davantage de limite géographique ou ethnique. Il n’appliquait à ses victimes aucune préférence nationale ou ethnique.

Généreux donateur, membre de moultes associations caritatives, il distribuait de la main gauche ce qu’il volait de la droite, même dans sa propre communauté : la fondation caritative du Nobel de la paix et rescapé des camps nazis, Elie Wiesel, en serait de plus de dix millions de dollars… et le cinéaste Steven Spielberg lui aurait confié les deux-tiers des fonds de sa fondation.

On reconnaîtra au moins à Bernard Madoff d’avoir ainsi désavoué de façon flagrante les antisémites obsessionnels qui dénoncent à longueur de fantasmes un complot mondial des sages fils de Sion. Lui ne doit en tout pas en faire partie plus que cela !

Chaque jour donc, la liste des personnalités et des banques dont il a estourbi l’oseille s’allonge. Ce, depuis des décennies. Une, deux, voire davantage –ancien patron du Nasdaq, il est à la tête d'une société de courtage depuis 1960 – l’avenir et l’enquête le dira.

Ce qu’on ne dit guère, en revanche, c’est qu’il faut vraiment être naïf pour penser qu’il a pu agir sans complicité d’importance. On peut déjouer les contrôles, aussi rigoureux soient-ils, une fois, deux fois, mais des années durant, alors que les fonds Madoff aux rendements garantis de plus de 10 % éveillaient forcément la suspicion, à qui le fera-t-on gober ?

On n’en est qu’au début de l’enquête, certes, mais à l’heure actuelle, la question de ses complicités ne soulève guère d’intérêt.

Plus étrange encore, pourquoi Bernard Madoff s’est-il laissé arrêter, alors qu’il avait tout le temps d’organiser sa disparition, puisqu’on admet que c’est le krach de 2008, et lui seul, qui a précipité une crise de liquidité, l’empêchant ainsi d'entretenir l'illusion de son succès ?

On ne peut tout de même pas songer qu’un escroc de son envergure soit idiot au point de s’être crû éternellement à l’abri de tous risques ? Qu’il n’ait pas mis suffisamment d’argent de côté pour s’assurer de vieux jours à l’abri du besoin et… de la prison.

Quoiqu’il connaisse bien la geôle qui l’abrite actuellement : son propre appartement new-yorkais où il est assigné à résidence, muni d’un bracelet électronique.

Voler 50 milliards de dollars vous expose finalement à moins de désagrément immédiat que d’être arrêté pour avoir subtilisé trois paquets de gâteaux à la supérette du coin de la rue.
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