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Vendredi, 18 Septembre 2009
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Sous le lycée, la plage
Claude Bourrinet
Politique
Sous le lycée, la plage
Le bocal médiatique s’est quelque peu agité ces temps derniers au sujet d’une histoire de petites culottes et de nombrils à l’air. L’insoutenable légèreté vestimentaire de jeunes tendrons en manque de reconnaissance affective, manifestement peu rompus aux vertus du camouflage, a provoqué une réaction ferme et virile de l’autorité scolaire. D’aucuns ont jugé que la répression tenait d’un puritanisme dont le retour inquiète, et manifestait le retour d’un refoulé qu’on croyait définitivement écrasé sous le poids des pavés, rejeté qu’il était dans les enfers du politiquement incorrect. Tartuffe reviendrait : Cachez ces seins, ces fesses que je ne saurais voir ! Associations de parents d’élèves veillant sur les « droits » des élèves, journalistes affriandés par le sandale fessier, bobos amis de la jeunesse et adeptes de la culture culiforme, soixante-huitards sans cesse sur le qui-survive, « jeunes » en quête d’une cause à défendre, n’ont pas manqué de crier à l’assassin (c’est la liberté qu’on assassine !), au blasphème lèse postérieur.

Fi de l’hypocrisie ! Car une plongée dans l’ombre frissonnante d’un décolleté espiègle ou l’éclat satiné d’un pli fesseux découvert par un ourlet peu farouche ne sont pas pour déplaire à l’œil qui sait allier les plaisirs esthétique et sensuel. Et il ne faut pas mépriser les stratégies séductrices finalement très naturelles, et qui sont bien humaines.

Cependant, tirons aussi notre chapeau au courageux proviseur du lycée Geoffroy-Saint-Hilaire, dans l’Essonne, qui a pris la peine de rappeler une vérité, que l’on cachait , depuis Rousseau, plus ou moins sous le manteau, à savoir que le naturel l’est à peine, et que l’être humain, animal social, sujet de toutes les contraintes, y compris sexuelles, est pétri de codes, conscients ou non. Aussi est-on astreint de s’adapter aux milieux, aux situations dont la société est tissée. Si l’homme veut rester homme, réaliser pleinement sa nature humaine, il se doit de plier celle-ci aux sollicitations qui la pressent. L’homme est masque consenti. Les Romains mettaient au-dessus de tout la gravité, qui consiste à jouer son rôle sérieusement, et à envoyer aux autres une image décente et responsable. Elle est loin, cette maîtrise de soi-même dont Nietzsche faisait l’éloge, et qui doit hanter tout homme libre, même quand personne ne le regarde !
A la plage, certes, on est vêtu, ou dévêtu. Dans un cadre de travail, il en va tout autrement. La confusion des comportements est un signe d’immaturité et de mécompréhension de ce qu’est une société. On croit exprimer son véritable être en se mettant à nu, quand on ne fait que traduire sa pauvreté existentielle, sous couvert d’originalité ou d’expression hyperbolique d’un soi réduit à l’épiderme. La richesse humaine s’attache aux parures qu’elle exhibe, le summum du factice étant cette œuvre d’art qui s’appelle le dandy. L’esprit aristocratique n’a pas d’autre source, et s’il devient asocial, c’est que la société a quitté ses ornières. Même le sauvage, dans sa forêt épaisse, sait se tenir, qui fait de colliers, de bracelets, de plumes bariolées et de sa chair scarifiées des signes de beauté. C’est sa noblesse à lui.

Car ce qui est en jeu n’est pas seulement la méconnaissance navrante du faire-valoir érotique, raffiné et suggestif, dont la vertu consiste à voiler, à laisser deviner, désirer, plus qu’à montrer. Mais on voit bien que la société actuelle, en brisant tous les « tabous », comme on dit, laisse libre jeu à une barbarie qui ne dit pas son nom, et qui se targue même d’être l’aboutissement de la civilisation. La nudité ostentatoire, pour plaisante qu’elle puisse être, relève d’un irrespect de l’autre, d’une impolitesse, au sens étymologique, qui exaspère et conduit à la violence, à moins qu’elle ne finisse, et c’est là un paradoxe, a éteindre, dans sa surabondance, l’envie. La « libération » des instincts sur la place publique est ce que notre temps ne peut plus que donner, avec la marchandise, brutale et pornographique, qui en est l’image. Parce qu’il s’est délesté d’une véritable culture du plaisir.
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