Alain Finkielkraut et Bernard-Henri Lévy réagissent aux accusations portées contre Israël. "Je vois la haine, soudain, se donner libre cours", a déclaré Alain Finkielkraut à propos des réactions de la communauté internationale face à l'intervention israélienne au large de Gaza, sur la chaîne télévisée Public Sénat. Bernard-Henri Lévy a réagi, lui, dans le quotidien Libération, dans une tribune intitulée "Pourquoi je défends Israël".
Les deux hommes, signataires de "l'appel à la raison" - pétition à l'origine du mouvement JCall -, disent cependant ne pas soutenir l'opération israélienne contre la flotille. "Je continue de juger stupide (...) l'assaut contre le Mavi Marmara", écrit Bernard-Henri Lévy. Quant aux réactions internationales, elles relèvent d'un déchaînement "délirant" contre l'Etat hébreu.
"Je ne veux pas servir de caution juive à une haine, à une diabolisation d'Israël", explique Finkielkraut.
"Le blocus, il ne faut cesser de le rappeler, ne concerne que les armes et les matériaux pour en fabriquer", avance BHL. "Qui se risque à expliquer que s'il y a à Gaza, un preneur d'otage, (...) ce n'est pas Israël, mais le Hamas ?" demande-t-il.
Les deux hommes s'en prennent également aux organisateurs de la flottille. Une "épopée misérable", selon Bernard-Henri Lévy, "caricature" des actions symboliques comme les "bateaux pour le Vietnam", qu'il rappelle avoir contribué à créer. "Les Israéliens ne voulaient pas de ce bain de sang. Ils sont tombés dans un piège. Ce bain de sang a été délibérément provoqué par les organisateurs", estime à son tour Finkielkraut, accusant directement la Turquie, "où Mein Kampf est un best seller".
"Ce que refuse Israël c'est l'enquête demandée par un conseil des droits de l'Homme des Nations unies où règnent ces grands démocrates que sont les Cubains, les Pakistanais et autres Iraniens", conclut Bernard-Henri Lévy.
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