Lors du dernier dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Nicolas Sarkozy a montré qu’il ne reculait devant rien, même – et surtout – devant la bêtise et l’ignoble.
Abandonnant l’armure usurpée de Tartarin du Pouvoir d’achat, il s’est paré pour l’occasion de la salopette noire du profanateur de Mémoire.
Sa pitoyable proposition que les élèves de CM2 « se voient confier la mémoire d’un des 11 000 enfants français victimes de la Shoah » est non seulement aussi lourde de polémique, mais elle est plus encore une atteinte au droit le plus élémentaire de toute victime, celui de reposer en paix. Pour l’éternité.
Ainsi donc, un futur élève de CM2 deviendra à l’avenir une sorte de parrain pour un des enfants juifs morts en déportation… et d’eux seuls, Nicolas Sarkozy, en Grand ordonnateur de la Mémoire sélective, se gardant bien de mélanger les « torchons tziganes » avec les « serviettes juives », mais les gitans ont l’habitude…
Cette proposition aussi folle qu’indécente ouvre de fait la boîte de Pandore des revendications tous azimuts des autres communautés qu’elles soient d’origines africaines ou nord-africaines, aussi bien que régionales, notamment vendéennes… Pourquoi les enfants juifs et pas les leurs ?
Parce que les persécutions juives sont à nulles autres pareilles ? Force est de constater que cette antienne, insupportablement martelée depuis des décennies, fait désormais long feu.
Que le destin tragique des enfants juifs puisse être utilisé sans vergogne, par démagogie pure, pour servir les intérêts électoraux d’un si peu Chef d’État auprès de certains représentants autoproclamés de la communauté juive, ne peut que soulever le cœur… Encore faut-il en avoir un, bien évidemment ! Celui de Nicolas Sarkozy étant plus proche de l’artichaut que de la sincérité, on ne s’en étonnera guère. Finalement, de jour en jour, il apparaît comme un simple bateleur de promesses. Amoureuses, électorales ou compassionnelles !