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Mercredi, 16 Juillet 2008
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De la lune à la terre (réponse à Ernest Petiot)
Claude Bourrinet
Tribune libre
De la lune à la terre (réponse à Ernest Petiot)
A considérer l'importance des participants à la dernière gay pride (je garde la dénomination américaine, pour souligner l'appartenance du phénomène à une certaine culture d'origine), de 500 000 à 700 000 personnes, on ne peut s'empêcher de penser, malgré le changement spectaculaire des habitus sexuels actuel, que toutes n'étaient pas homosexuelles (ou bi etc.), et que l'insertion dans une telle procession s'inscrivait dans une autre logique (peut-être carnavalesque) que le simple prosélytisme.

Je tiens à souligner, pour affirmer ma neutralité en la matière, et la distance que je voudrais maintenir dans un tel débat, que non seulement je ne fais l'apologie de quelque pratique sexuelle que ce soit, mais que certains aspects, disons d'ordre esthétique, de ce genre de manifestation, heurtent mon goût. Du reste, je ne me serais pas mêlé non plus à une procession catholique saint-sulpicienne, ni à un happening évangéliste. J'ajoute que je ne suis pas non plus anti-chrétien invétéré, ayant eu la chance de passer une nuit de Pâques dans un couvent orthodoxe, au milieu de l'encens, des icônes et de chants slavons merveilleux, et que ça vaut bien quelques bouffées de kif. Pour finir cette captatio benevolentiae, il est inutile que je précise que le destin existentiel de mes sens en matière de sexualité ne regarde que moi, et que je réagirais très mal si un inquisiteur venait à vérifier ce que je fais de mon zizi.

Certes, l'ostentation militante, à la manière américaine, est ce qu'il y a de plus détestable dans la gay pride. On y perçoit comme un chantage, une agression moralisatrice, la tentative d'imposer une nouvelle norme, et, à terme, de justifier une nouvelle répression. Celle-ci s'avèrerait pour ainsi dire invertie, mais elle serait aussi bête que celle qui a fait les beaux jours des puritains ecclésiastiques et bourgeois (à la manière ancienne...les choses évoluant très vite dans ce milieu).

A mon sens, la résurgence de l'homosexualité (etc.) n'est que la fermeture d'une parenthèse qui s'est avérée être une erreur mortelle, je veux dire le christianisme. Bien sûr, il flotte des vapeurs galiléennes autour de cette nouvelle culture homophile, à base de martyre, de victimite, de moraline, d'évangélisme ingénuement pervers. Mais il faut bien reconnaître que le phénomène est devenu un problème parce qu'en règle générale toute sexualité, le corps, les parties basses, le désir, la femme, étaient un problème pour les religions issues du judaïsme, dont on sait qu'il vouait à la mort les sodomites. Du reste, le christianisme est un problème en soi.

Qu'il ait promu le sado-masochisme en érigeant l'image d'un dieu trouvant son salut sur un bois d'infâmie, qu'il ait présenté à de jeunes esprits des kyrielles d'exempla, notamment dans ses histoires dorées, de tortures en tous genres (on appréciera la richesse de son inspiration), qu'il ait favorisé l'hypocriserie, la dissimulation, non seulement vis-à-vis des autres, mais par rapport à soi-même, qu'il ait accru la masse globale de malheur dans le monde, c'est ce que ne manquerait pas de lui reprocher pour l'éternité un dieu justicier, s'il en existait un de pareil. Et que l'on agite l'argument du peuplement de la terre ("Croissez et multipliez") est plutôt grotesque, non seulement parce que la reproduction des générations n'est pas une question quantitative (c'est une question de transmission), mais aussi parce que l'on voit bien, par le grouillement actuel de l'espèce sur notre pauvre planète, ce à quoi une telle idéologie a pu conduire.

Maintenant, si l'on veut absolument éviter la fréquentation des homos, il faut se garder de flirter avec les plus beaux fleurons de l'Histoire gréco-latine, de lire l'Iliade, de lire Platon, de sympathiser avec mes chers Alexandre et César (qui n'étaient pas des tapettes efféminées). D'ailleurs, on a bien connu Jules, nous, les Gaulois (dont les moeurs sodomites étaient telles qu'elles en faisaient rougir les Grecs !), dont il a envoyé un certain nombre de nos ancêtres ad patres. Que croyez-vous qu'on dît du dictateur, à l'occasion de ces marches de la fierté (assez débridées) qu'étaient les triomphes ? Que c'était le mari de toutes les femmes, et la femme de tous les maris. Et ça n'avait pas l'air de troubler ses légionnaires, qui se seraient fait tuer pour lui. Et que penser de ce "meilleur chevalier du monde" dont Duby nous a narré la vie de façon excellente ?

Revenons donc sur Terre et oublions ces lubies sélénites (pour ne pas dire séniles) qui ont sombrement habité les cerveaux des humains depuis quelques siècles. Revenons à la clarté antique, où seuls les esclaves avaient quelque intérêt à cacher quelque chose. Un homme libre n'a de compte à rendre qu'à la conscience qu'il se forge.Le reste, c'est comme le bon vin : on peut aimer le bordeaux (comme c'est mon cas) ou le bourgogne. Quel est le problème ?
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