Anarcho-flic ou l'antifascisme au service de la loi
 |
16/11/04 |
 |
3.12 t.u. |
 |
Christian Bouchet |
|
Les rêves d’enfants sont habituellement touchants par leur naïveté. « Plus tard, nous disent-ils, je serai astronaute, pompier, médecin, général, explorateur », etc.
Quand il était petit, Pascal Richard avait lui des projets un peu schizophrènes. Il voulait être révolutionnaire et policier !
L’âge est venu. Pascal Richard vit à Bourges. Il n’a réalisé ni l’un ni l’autre de ses rêves et il est maintenant un petit bourgeois aussi terne que médiocre.
Mais Pascal Richard a toujours en lui ses fantasmes d’enfants. Le soir, dans son petit lit, il s’imagine toujours fier révolutionnaire et intraitable défenseur de la loi.
Alors, malgré la quarantaine approchante Pascal Richard a décidé de vivre, au moins partiellement, sa vocation rentrée.
Pour le côté révolutionnaire, il a adhéré à un groupuscule « libertaire » : le Scalp.
Pour le côté défenseur de la loi, il a adhéré à un groupuscule « policier » : le Scalp.
Eh oui !, Pour lui, l’un ne va pas sans l’autre et il faut lire les comptes-rendus d’audience du Tribunal correctionnel de Bourges du 5 novembre dernier pour bien le comprendre.
Des militants du FNJ qui, alors qu’il effectuaient un collage d’affiches, avaient été violemment agressés avaient porté plainte. Sur le banc des accusé figurait notre Zoro de l’antifascisme local : Pascal Richard.
Or, sa défense, relatée tant par Le Berry républicain que par La Nouvelle république, est extraordinaire : il ne faisait rien de mal, bien au contraire il jouait un rôle de policier auxiliaire. Et de nous raconter comment, le soir, il patrouillait en voiture pour repérer d’éventuels militants « d’extrême-droite ». Comment, s’il en rencontrait, il téléphonait immédiatement ... à la police pour que celle-ci mette fin à leur collage et puisse éventuellement les verbaliser !
Le soir des incidents, il a agit de même et téléphoné à plusieurs reprises aux forces de l’ordre. Comme les pandores tardaient à venir, il a voulu, avec des amis, « retarder » les colleurs afin que les policiers puissent les contrôler. Pour ce faire, ses comparse ont usé de violence (lui ne pouvait pas être violent, il avait les mains prises avec son portable, occupé qu’il était à tenter de joindre le commissariat...)
Soutenu par la « gauche » locale, Pascal Richard a joué l’incompréhension. Que lui reprochait-on ? Il n’était pas le moins du monde coupable, au contraire, il rendait service à la police et à la justice...
N’oublions pas que le Scalp est une structure antifasciste d’obédience anarchiste...
Avec des épigones de ce calibre, Bakounine doit se retourner dans sa tombe, et plutôt deux fois qu’une !
Conclusion, la prochaine fois que vous verrez un militant su Scalp, à défaut de lui mettre une calotte amicale, riez lui au visage, si il ne sait pas pourquoi, vous vous le saurez...
Christian Bouchet
|