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Dissolution - le verre à moitié plein du bonhomme Raffarin

29/07/02 12.20 t.u.
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Dans un accès de zèle aussi républicain qu’inattendu, le gouvernement Raffarin a ainsi décidé de dissoudre le mouvement Unité Radicale.

Passons sur le fait que cette décision qui consiste à dissoudre un groupement informel, sans existence… légale, est passablement absurde. Il faut bien occuper les gazetiers…

Beaucoup plus intéressant : nous avons bien noté que – interrogée sur LCI – Yoannah Samak, parlant au nom de l’Union des étudiants juifs (UÉJF), réclamait de son côté que des mesures annexes soient prises pour que le Web ne serve plus de véhicule aux messages de haine.

D’entrée, puis que c’est notre devoir de citoyens, signalons publiquement l’existence du site www.amisraelhai.org dont la production dans le registre non-respect des droits des minorités vaut le déplacement…

Par ailleurs, le Journal du Dimanche, nous cite opportunément la fameuse loi du 10 janvier 1936 qui prévoit la dissolution de tout mouvement " présentant par sa forme et son organisation militaire le caractère de groupe de combat ou de milice privée " ?

En quoi, Unité Radicale relève-t-il de cette classification ? Mystère et boules de gomme ?

À bien y réfléchir, il existe bien un reportage où de jeunes gens (appartenant à UR, affirmait LCI) assistaient à un solstice.

Solstice ! Feu de camp = allumettes. Allumettes = incendie ! incendie = Reichtag ! Mon Dieu, mais c’est bien sûr !… Dissolvons, dissolvons !

Ces propositions, sont malgré tout assez intéressantes. Elles appellent cependant quelques précisions de notre part.

Le Bétar, à l’évidence, relève parfaitement de l’injonction légale rappelée par le JDD. En effet, cette organisation envoie ses militants et sympathisants se "former" auprès du Na’Ha’L. Or, cette structure de l’armée sioniste, contrairement à ce que l’on pourrait croire, n’est pas uniquement affecté aux feux de camp (voir plus haut : feu de camp = allumettes. Allumettes = incendie, etc.), veillées et autres amusements de ce type. Elle comporte également d’autres activités moins innocentes, comme le déploiement de son bataillon aéroporté à Hébron, en 1986(1).

À qui veut-on faire croire que les retrouvailles entre Bétarim et Na’Ha’L ne relèvent pas de la loi du 10 janvier 1936…

Car clairement, le Noar Halutzei Lohem (Na’Ha’L, en français la Jeunesse pionnière combattante) " conserve ", nous dit Samuel M. Katz, " une brigade [de combat, Ndlr] au sein de l’IDF [Tsahal, l’armée israélienne], comprenant le 50ème Bataillon aéroporté "(2).

On ajoutera que cette formation est dispensée :

1. Au sein d’une armée étrangère.

2. Au sein d’une armée accusée de crimes de guerre répétés par des ONG ayant pignon sur rue, à commencer par la britannique Amnesty International, et dont le comportement lui a valu à plusieurs reprises des rappels à l’ordre du Conseil de Sécurité des Nations-Unies.

L’autre raison, tout aussi évidente de dissoudre le Bétar, nous l’avons trouvé sur le site geostrategie.com qui a repris l’article d’Annie Cyngiser, Juive ou antisémite ?, où cette éminente sociologue rappelle que :

" À vingt ans, je découvrais les bras musclés et la force de frappe du Bétar dans les amphithéâtres de la faculté de Censier. Ces derniers, à la différence de l'extrême droite (goy et bien française) en provenance de la fac d'Assas (comme on disait à l'époque pour désigner la faculté de droit), ne faisaient pas de détail entre filles et garçons ; les premières avaient droit au même traitement bastonné si elles s'avisaient de réclamer l'application des résolutions de l'Onu. Déjà ! Nous étions en 1967.

" Depuis, j'ai eu à nouveau l'occasion d'avoir peur "en tant que juive" : ce fut pendant la manifestation silencieuse de protestation pour Carpentras, rassemblant juifs et non-juifs sur le macadam parisien. Le même Bétar, n'acceptant pas d'abaisser le drapeau sioniste, tentait de charger les nombreux manifestants qui réclamaient le respect du caractère républicain et national de ce rassemblement. Et comme ma tête apparente de "gentil" ne leur convenait pas, je leur ai répondu en yiddish. Mais ils ne le comprenaient pas.

" Pendant plus d'un demi-siècle, me suis-je sentie menacée en France par l'antisémitisme ? Ni à la sortie de la synagogue que je fréquentais petite pour des cours d'instruction religieuse, ni à Berck-plage, où l'OSE réunissait des enfants juifs qui avaient besoin d'air, ni en Ariège où l'on chantait "Hanoua'r, Hanoua'r Palmach", ni dans les bistrots de France et de Navarre où il n'était pas rare d'entendre les habituelles et mauvaises plaisanteries sur les juifs et les auvergnats, ni dans les méchantes banlieues peuplées de futurs terroristes à qui je déclarais mon identité, je n'ai connu la peur ou la honte.

" Me suis-je sentie menacée dans mon intégrité, dans mon identité culturelle, dans ma personne physique durant toutes ces années ? Eh bien oui, mais par des juifs ! Et récemment encore, parce que donnant mon adhésion à des associations de soutien à la cause palestinienne, signant des pétitions pour que soient reconnus leurs droits légitimes, interpellant comme beaucoup d'autres juifs la République française pour qu'elle intervienne sérieusement dans le conflit du Proche-Orient, j'ai été traitée d'antisémite, de renégate, et menacée d'éventuelles représailles… "(3)

Sans commentaire…

Encore récemment, lors de la manifestation du CRIF, ce sont des membres du service d’ordre – dont la rumeur publique et l’avis de nombreux media voudraient qu’ils aient été, là encore, issus du Bétar qui se sont jeté, pêle-mêle, sur des journalistes, des passants, et – décidément – d’autres juifs, membres d’associations pacifistes comme La Paix maintenant.

Curieusement, depuis personne n’a parlé de dissoudre le CRIF. Ni d’ailleurs la Ligue des droits de l’Homme, dont un autre malade mental, un trésorier local dénommé Durn, a pourtant abattu à coup de 9mm pas loin d’une dizaine de personnes.

En matière de dissolution, comme bien d’autres, Raffarin et son équipe, ont besoin d’une sérieuse mise à jour, sinon le bug gouvernemental les guette au tournant…

Notes

(1) Israeli Elite Units since 1948, Samuel M. Katz. Osprey Publishing Ltd, 1988.
(2) Israeli Defense Forces since 1973, Samuel M. Katz. Osprey Publishing Ltd, 1986.
(3) Juive ou antisémite ? sur geostrategie.com

 
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