Faut-il sauver le soldat ONU ?
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04/05/03 |
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12.43 t.u. |
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Christian Bouchet |
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J’ai dit dans une précédente chronique tout le bien que je pensais du travail de dénonciation des banksters entrepris par le journaliste « communiste rouge », Jean-Loup Izambert.
Celui-ci, abandonnant son « cœur de cible » militant, vient de publier, sous le titre « ONU, violations humaines », chez l’excellent éditeur Carnot, un ouvrage consacré à l’ONU et à ses dérives.
Derrière le noble idéal de paix, de justice et de progrès affiché nous découvrons à sa lecture une réalité sordide et sinistre, qui pousse un responsable syndical à déclarer : « Les Nations unies sont l’incarnation de la violation des droits de l’homme ! ».
En vrac, on découvrira le rôle de l’ONU derrière l’augmentation de la prostitution (y compris pédophile) dans certains pays, l’exploitation de ses salariés du tiers-monde, le harcèlement moral pratiqué vis à vis des cadres dont elle veut se défaire, etc.
Concluant le livre, le chapitre « Faut-il sauver le soldat ONU ? », est d’un intérêt politique tout particulier. Il examine le rôle de l’ONU depuis sa création et y décrypte les stratégies cachées. Certains témoignages n’hésitent pas à en faire une arme de l’impérialisme yankee conçue à l’origine pour lutter contre les Empires européens via la décolonisation, et maintenant abandonnée puisqu’elle devient gênante pour les USA. D’où la proposition de campagnes nationales pour « une autre ONU » et l’espérance d’un intervenant : « La réforme - la refondation - de l’ONU, ne sera cependant possible que lorsque « Carthage aura été détruite ». Mais les campagnes menées pour cette réforme peuvent contribuer à saper les pieds d’argile de l’Empire. Il convient donc de les mener avec lucidité et détermination ».
Ce livre est donc à lire car - indépendamment de la « couleur » circonstancielle de notre engagement - il nous apporte à la fois des arguments et des éléments de réflexion sur l’ennemi commun.
De plus, j’ajouterais - très narcissiquement - qu’il y a, à mon sens, une autre raison pour acheter ce livre : y découvrir ce que pense (page 165 et suivantes) de l’ONU un « journaliste » du nom de ... Christian Bouchet !
Bigre ! Un « fasciste notoire » s’exprimant dans un ouvrage rédigé par un « communiste rouge » ! Le péril « rouge-brun » serait-il de retour ? Quoiqu’il en soit les dénonciateurs professionnels à la Monzat vont pouvoir pisser de la copie... et il est bien possible que nous pissions de rire à les lire !
Christian Bouchet
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