Jean-Marie ou la Palestine ?
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18/05/04 |
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5.08 t.u. |
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Christian Bouchet |
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Comme à l’approche de chaque échéance électorale, se pose la question pour qui voter ?
Résidant dans les Pays-de-la-Loire, je donnerai ma voix au Front national et plus précisément à la liste conduite par Samuel Maréchal.
J’ai pu publier dans Résistance et sur divers sites internet, au tournant du millénaire, divers articles qui étaient assez hostile au gendre de Jean-Marie Le Pen. Je ne les renie nullement. Ils étaient sans aucun doute justifiés à l’époque. Mais à ce jour, le FN est - dans ma région - la seule force se présentant aux suffrages des citoyens qui puisse gripper un tant soi peu le fonctionnement consensuel du système des copains et des coquins.
J’aurais résidé en Ile-de-France, ma décision aurait sans doute été autre et mon vote aurait vraisemblablement été à la « liste Palestine » conduite par Dieudonné. Les animateurs de celle-ci disent avec assurance un certain nombre de choses - que j’ose à peine murmurer - sur le sionisme et son emprise, qui sont profondément déstabilisatrices pour notre système.
Le score final de cette liste ne sera peut-être pas très élevé, mais elle aura au moins atteint un objectif si elle a libéré la parole et, rappelons-le sans cesse, tout ce qui peut affaiblir le sionisme va dans notre sens.
Depuis quelques d’années, on sait que le soutien traditionnellement accordé à la cause palestinienne par l’aile la plus dure de la mouvance nationale française a été remis en cause. Il s’est trouvé quelques mauvais bergers, stipendiés ou aveuglés par leur alterophobie, pour nous démontrer l’insignifiance en terme géopolitique de ce problème, pour nous prêcher la « stratégie de l’indifférence » et pour vouloir nous faire adopter comme slogan « ni keffieh, ni kippa ». Il s’est trouvé quelques « mongoliens » pour leur emboîter le pas.
J’ai, pour ma part, la faiblesse de rester fidèle, de ne pas me renier, et de dire qu’aujourd’hui, comme hier, la libération de l’Europe passe par celle de Jérusalem.
La libération de l’Europe passe par celle de Jérusalem... La proposition peut surprendre. Mais il faut bien prendre en compte un certain nombre de points. Je n’en citerai que deux parmi bien d’autres.
C’est la défense de l’entité sioniste qui oriente une grande partie de la politique étrangère américaine. Quand Robert Kagan explique : « Les raisons de la guerre en Irak ne sont ni la démocratie au Moyen-Orient, ni le pétrole. Il s'agit d'un problème de sécurité régionale », tout le monde comprend que derrière le terme de « sécurité régionale » il y a la pérennisation de l’entité sioniste... Qui se sert de qui ? Qui est l’appendice de qui ? On pourrait en débattre longuement, gloser sur l’entité comme « porte-avions » des USA au Proche-Orient ou sur le nombre de Juifs dans l’administration Bush, etc. Le problème n’est pas réellement là car il y a incontestablement une conjonction d’intérêt et une alliance forte entre les USA et l’entité. L’ami de mon ennemi est mon ennemi, comme argumentaire simple, cela me suffit !
C’est la défense de l’entité sioniste qui nécessite le maintien des population d’Europe et de leurs élites dans le « complexe holocaustique ». Il faut que nous soyons bien convaincu que ce « peuple à tant souffert » qu’il a droit à une « nation refuge ». Il faut que les Européens soient aussi convaincus que les Juifs sont encore en péril en Europe... D’où ces campagnes incessantes de victimisation (les affaires Papon, les actions des Klarsfeld et des ligues de vertu aujourd’hui, hier celles de Wiesenthal, etc.), d’où la dénonciation fantasmatique et récurrente d’un antisémitisme renaissant, d’où notre camp désigné comme l’ennemi à abattre et de ce fait dans tout le monde occidental notre marginalisation et notre démonisation par les médias et l’establishment aux ordres.
L’ennemi qui nous poursuit devant les tribunaux, celui qui fait condamner nos anciens, celui qui fait fermer nos sites, celui qui dissout nos organisation, celui qui contrôle nos médias, etc. Cet ennemi est le même que celui qui assassine des enfants à Gaza.
Sa défaite en Palestine serait notre victoire, chacun des coups qui lui est porté là-bas un est pas vers celle-ci. C’est pour cela que, pour nous, le slogan « A Paris, à Gaza, Intifada ! » est, plus que jamais, d’actualité et que, somme toute, voter pour le FN ou la « liste Palestine », c’est du pareil au même...
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