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Le grand jeu dans le Caucase

02/12/03 5.51 t.u.
Christian Bouchet

Le départ d’Edouard Chevarnadze n’a pas passionné les foules et les médias sont restés assez discrets sur les soubresauts de la vie politique géorgienne. Au mieux on a évoqué la chute d’un dictateur, une « révolution de velours » caucasienne et la victoire de la démocratie et des libéraux.

Mais aucun journaliste de la grande presse, ou des télévision, nous a expliqué ce que la presse moscovite, elle, n’a pas cachée. Le remplacement de Chevarnadze par Sakhachvili n’est pas un fait anodin, il s’agit d’un coup d’Etat, fomenté par les services américains, qui entre dans la stratégie yankee de fragmentation de l’ex-URSS et de contrôle de la périphérie de la république de Russie.

Pour comprendre ce qui suit, il n’est pas inutile de rappeler qui est Edouard Chevarnadze. Il fut un des trois dirigeants soviétiques (avec Gorbatchev et Iakovlev) qui firent la perestroïka et son rôle y fut, en tant que ministre des Affaires étrangères, de « liquider » la puissance soviétique. C’est lui aussi qui abandonna l’allié irakien et qui donna en 1990 le « feu vert » à la première guerre du Golfe.

Inutile de dire donc, que, quand il prit le pouvoir à Tbilissi, il reçut immédiatement le soutien, discret mais efficace, des USA. Comme il fallait s’y attendre, il ouvrit la voie à la présence américaine tant militaire (l’armée géorgienne est équipée d’hélicoptères fabriqués aux USA et les troupes sont formées par des conseillers issus du corps des Marines) qu’économique (seule l’aide financière de Washington permet à l’Etat géorgien de ne pas être en banqueroute). Ce fut lui aussi qui permit le début des travaux du chantier de l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan conçu pour exporter les pétroles de la Caspienne vers l’Occident sans passer par le territoire russe.

Mais, comme de nombreux valets des USA, Chevarnadze a été concurrencé par plus servile que lui et remplacé, par ses maîtres, par un homme politique qui leur sera encore plus utile.

Que reprochaient donc les nord-américains à l’ex-homme fort de Tbilissi ?

Deux choses : de mal tenir sa maison et de s’être rapproché récemment des Russes.

Si Edouard Chevarnadze avait ramené un semblant de paix civile dans un pays déchiré sous ses prédécesseur par des nationalismes centrifuges, il n’avait pas réussi a redresser le pays économiquement, et tant la corruption que les luttes de clans, qui étaient la marque de son entourage, empêchaient la reconstruction de l’Etat stable dont les USA ont besoin pour servir leurs intérêts dans cette région déclarée par eux « zone d’importance stratégique ».

Mais plus grave, sentant sans doute s’amenuiser le soutien américain, il s’était récemment allié avec Aslan Abashidze, l’important leader de la région adjare et le plus chaud partisan d’un rapprochement entre Tbilissi et Moscou.

Tout laisse à penser que généreusement financé, et bien soutenu par des « spécialistes », Mikhail Sakhachvili sera élu président de la Géorgie aux prochaines élections. Ce juriste qui a fait ses études aux USA, devrait être, au moins durant un certain temps plus docile. Bien encadré il sera aussi, peut être, plus efficace.

Quoiqu’il en soit, dans le grand jeu que Carthage mène contre la Russie - et plus globalement contre l’Eurasie - l’Empire du mal a gagné une nouvelle bataille...

On relèvera aussi, et c’est très net en l’espèce, que ce même Empire du mal a gagné une autre bataille : celle du contrôle des médias. Le prouve l’unanimisme orwellien de ceux-ci : partout au même moment, les mêmes images, les mêmes commentaires, les mêmes mots... et cela, bien sûr, non pas au service des intérêts géopolitiques de l’Europe mais de ceux de Washington !

Christian Bouchet

 
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