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L’ennemi absolu

23/03/03 9.21 t.u.
Christian Bouchet

Je ne parlerai pas dans cette chronique du déroulement de la guerre d’agression anglo-américaine contre l’Irak.

Comme tout le monde, je ne sais que ce que je peux voir, ou lire, dans les médias, c’est-à-dire rien...

J’ai une espérance : que Bagdad soit le Stalingrad des USA, mais dans le même temps le réalisme m’oblige a être beaucoup plus pessimiste sur l’issu de la guerre.

Par contre, il me semble intéressant de constater que cette guerre donne « tout faux » à ceux qui depuis quelques années avaient entrepris de nous faire croire que les USA n’étaient plus l’ennemi absolu mais un ennemi secondaire voire seulement un adversaire. Les mêmes que ceux qui affirmaient qu’il ne fallait surtout plus s’intéresser au problème de la Palestine puisque celui-ci ne nous concernait nullement et qu’il serait de surcroît réglé prochainement par la démographie.

Or la guerre qui se déroule actuellement en Irak n’est qu’un des épisodes de la longue marche des USA vers le contrôle du monde entier.

On a beaucoup parlé ces derniers temps dans le camp des pro-américains d’une « guerre pour la démocratie » et dans celui des pacifistes d’une « guerre pour le pétrole ». L’un et l’autre parti a en fait raison... Mais l’un ne dévoile pas toutes ses batteries et l’autre ne comprend pas tout, ainsi reste-t-on au niveau des manifestations extérieures et ne saisit-on pas la réalité de ce nouveau « grand jeu ».

La « guerre pour la démocratie », c’est en novlangue ce que décrit plus crûment Robert Kagan, l'un des « intellectuels en treillis » inspirateurs de Bush, en prenant l’exemple du Japon : « Les Etats-Unis sont sur le point de décider d’un engagement à long terme en Irak et au Proche-Orient qui ne sera pas sans ressembler à ce que nous avons fait au Japon il y a un demi-siècle. L’idée alors n’était pas seulement de se débarrasser d’un pouvoir impérial japonais agressif ; il s’agissait de reconstruire la politique et la société japonaises grosso modo à l’image de l’Amérique » Kagan précise de plus : « Presque soixante ans plus tard, il y a toujours des troupes américaines au Japon […] Si les Etats-Unis vont en Irak, mieux vaut qu’ils soient prêts à y rester aussi longtemps qu’il sera nécessaire » et il explique : « Les raisons de la guerre en Irak ne sont ni la démocratie au Moyen-Orient, ni le pétrole. Il s'agit d'un problème de sécurité régionale ».

On aura compris que derrière le terme de « sécurité régionale » il y a la pérennisation de l'Etat colonial israélien. Etat qui est un point d’appui solide des intérêts américain au Proche-Orient et qui, grâce au « complexe holocaustique » et à l’action de son lobby ethnico-religieux, peut influer sur la politique intérieure (nous en savons quelque chose en France avec l’ostracisme imposé à la classe politique à l’égard du FN) et étrangère de l’Europe.

Mais la guerre contre l'Irak n'est sans doute elle-même qu'un début. Le néoconservateur américain Norman Podhoretz demandait récemment que l'« axe du mal » soit étendu, non seulement à l'Autorité palestinienne, mais à la Syrie, au Liban, à la Libye, à l'Arabie saoudite et à l'Egypte. Après Bagdad, ce sera donc le tour de Damas, de Téhéran, de Riad, de Tripoli. Et certains théoriciens de l’hégémonie américaine parlent de morceler tous les pays du Proche-Orient pour en faire de mini-Etats pétroliers sous contrôle américain, à mi-chemin du petit émirat et du protectorat. A terme, l’objectif est de reconstituer sous l’autorité de Washington le Pacte de Bagdad de 1955, qui comprenait les régimes inféodés du Pakistan, de l’Iran, de l’Irak et de la Turquie.

Comme l’explique Carlo Terracciano dans son texte L’axe et l'Anaconda, l'Irak face à la conquête de l'Eurasie qui clôt le livre Irak, avant-poste de l’Eurasie (que viennent de publier mes amis d’Avatar Edition), non seulement les USA s'assureraient ainsi une hégémonie mondiale durable par la maîtrise des réserves, de la production et de l'acheminement du pétrole et naturellement de son prix, moyen de chantage efficace sur les challenger actuels ou potentiels des USA que sont l'Europe, la Chine et le Japon. Mais de surcroît, ils menaceraient l'Heartland, le cœur géostratégique, l'arrière-pays logistique de la masse continentale eurasiatique-africaine. Une fois le verrou iranien liquidé militairement, ou « démocratisé » via les urnes grâce à la victoires de « réformateurs » stipendiés, Washington aurait le contrôle total de l'Eurasie occidentale et méridionale, de l'Atlantique à l'Inde. Cela permettrait à l'impérialisme d'assurer définitivement ses arrières dans sa marche de pénétration vers le Nord, vers les gisements de pétrole et de gaz encore intacts de la Caspienne, mais aussi dans les territoires de l'ex-URSS jusqu'aux frontières sibériennes de l'actuelle Fédération de Russie.

Cet objectif atteint, nous serions bien près d’être en présence d’un « Empire pour 1000 ans » !

Au delà de l’Irak, l’enjeu est donc mondial, c’est celui de la domination d’une civilisation néo-carthaginoise sur toute la planète par la destruction de ses ennemis ou par leur étranglement économique.

L’ennemi absolu n’a donc pas changé, c’est toujours et encore l’Amérique, et l’Entité sioniste est toujours et encore au cœur des ses manoeuvres et de ses manigances. Quant au péril islamiste, comme le « péril rouge » d’hier, ce n’est qu’une manière habile d’apeurer les populations et de leur faire aimer leur maître, celui qui les défend si bien du danger dont sa propagande surestime volontairement l’importance.

Christian Bouchet

 
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