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Que se passe-t-il au Venezuela ?

17/12/02 5.42 t.u.
Christian Bouchet

Les médias français font habituellement peu de cas de la situation politique en Amérique Latine et ils sont bien silencieux actuellement sur cette étrange « grève » que connaît le Venezuela depuis le 2 décembre. J’écris grève, mais il serait sans doute plus juste de parler de lock out. En effet, voici une grève merveilleuse dont les initiateurs sont les membres de la Fédération patronale du Venezuela et dont le seul relais dans le monde ouvrier est un syndicat proche des partis de droite et du centre. Voici une grève où la majorité des ouvriers veulent travailler et où les patrons leur ferment les portes des usines. Voici une grève qui est suivie à 100 % dans les quartiers chics et qui ne l’est absolument pas dans les barrios populaires.

Pour comprendre tout cela, il faut remonter quelques années en arrière dans l’histoire vénézuélienne.

L’actuel Président de la République du Venezuela , Hugo Chavez a été triomphalement élu en 1998 (avec un score enviable de 67 % des suffrages) et réélu - cette fois pour six ans - en 2000 après l’adoption d’une nouvelle constitution. Populiste - là-bas on dit « caudilliste » - Chavez se revendique de l’héritage de Bolivar et mène une politique à mi-chemin entre celles de Juan Peron et de Fidel Castro.

Or le Venezuela est un pays pétrolier important puisqu’il est le 4° exportateur mondial d’hydrocarbure. Mes lecteurs comprendront immédiatement la « joie » de Washington de voir de telles ressources dans de telles mains. Cela d’autant plus qu’Hugo Chavez dit ce qu’il pense. Il a vivement critiqué l’intervention yankee en Afghanistan, il ne cache pas son soutien à l’Irak et son antiaméricanisme ne manque jamais une occasion de s’exprimer.

C’est donc tout logiquement que le 11 avril dernier un coup d’Etat militaire, ostensiblement appuyé par le Secrétariat d’Etat américain, a renversé le gouvernement chaviste. Mais, une mobilisation populaire d’importance eut rapidement raison de ce pronunciamento et rétablit la légalité démocratique.

Un nouvel angle d’attaque fut donc choisi contre le gouvernement vénézuélien : l’asphyxier économiquement et le couper de sa base populaire par une grève général longue et dure.

Celle-ci a donc été décidée par la Fédération patronale du Venezuela (dont le chef, Pedro Carmona, était l’homme désigné par les putschistes du 11 avril pour remplacer Chavez ! ) et a trouvé comme raison d’être de s’opposer à trois lois récentes susceptibles de mettre en cause la démocratie.

Il est vrai que ces lois sont terribles et indignes d’un pays civilisé.

La première frappe d’un impôt spécial les grandes fermes (plus de 5000 hectares) volontairement non exploitées et laissées en friche, la seconde crée une zone de protection de 80 mètres le long des rivages maritimes et fluviaux sur laquelle toute construction est interdite et la troisième augmente la taxation des sociétés pétrolières .

Il y a là incontestablement de quoi menacer gravement les droits de l’Homme et du citoyen !

Quoiqu’il en soit la grève dure maintenant depuis deux semaines, des affrontements ont lieu entre militants chavistes et libéraux, l’armée se divise, l’économie de tout le pays est notablement désorganisée et les exportations de pétrole ( 70 % des ressources de l’Etat) sont menacées. Tout est en place pour un nouveau coup d’Etat.

Les seuls rayons de soleil dans ce ciel bien noir sont le soutien unanime des classes populaire au gouvernement légitime et surtout l’arrivée au pouvoir de Lula, au Brésil, qui modifie la donne régionale.

Carthage a des problèmes dans son arrière-cour, nous ne pouvons que nous en réjouir et nous montrer solidaire du chavisme dans la mesure de nos faibles moyens.

Christian Bouchet

PS : L’Internationale Socialiste a pris fermement parti contre Hugo Chavez le 28 novembre dernier en déclarant : « le gouvernement du Venezuela est en train de convertir la démocratie et ses institutions en mascarade, établissant un précédent néfaste qui semble être le prélude à l’instauration d’un régime autoritaire ». Comme toujours les sociaux-démocrates sont à plat ventre devant Washington...

 
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