Rendez-vous le 5 juin
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06/05/04 |
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8.39 t.u. |
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Christian Bouchet |
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Le 6 prochain un grand raout se déroulera en Normandie sur les lieux mêmes du débarquement.
On y a annoncé la venue du « maître du monde, Georges Bush. Cela m’entraîne à m’interroger : « Que fêtera donc réellement ? » Une « libération » ou le début d’une occupation ?
Pour ceux qui croiraient encore aux images d’Epinal sur les troupes américaines accueillies par une population en liesse, je leur conseillerai de lire « La Face cachée des GI’S, les viols commis par des soldats américains » de Robert Lilly, (Payot, 2003). L’auteur y relate les comportements d’une armée d’occupation qui ne se gène guère avec les populations autochtones et dont les soldats violent à tout va, non seulement des Allemandes, mais aussi des Anglaises, des Françaises, etc. Les amateurs d’ images d’Epinal devraient aussi s’intéresser aux articles du journaliste britannique Rex North, ceux-ci furent à l’époque censurés par la Psychological Warfare Division mais ils ont été repris depuis, en 2001, dans le n° 73 de The Journal of Modern History. On y lit par exemple : « Soixante pour cent de la population locale nous déteste. Pire une personne sur deux nous préfère les Allemands, ainsi il est impossible de faire confiance aux indigènes. Comme tous, j’avais espéré que les troupes alliées seraient accueillies en libératrices, or voici une semaine que je crains à chaque instant d’être occis par un Français. Je croyais trouver une population affamée et opprimée qui attendait nos soldats avec impatience, en fait la moitié des Français que je rencontre en Normandie n’avait aucune envie d’être « libérés ». »
Soixante ans après le 6 juin, il y a encore des bases américaines dans la plupart des pays d’Europe. Soixante ans après nous devons encore supporter les remontrances du grand frère, subir ses conseils, se laisser entraîner dans ses opérations coloniales... Soixante ans après notre culture et notre économie sont pour partie contrôlée, pour partie menacée, par notre « libérateur ».
Bien sûr nous ne sommes pas totalement colonisés et nous avons, selon les pays et selon les circonstances, plus ou moins de liberté d’agir. Dans nos institutions, et dans nos têtes, le « parti américain » est plus ou moins présent. Cet espace de liberté peut s’accroître, et il est des hommes politiques de tous les bords qui y travaillent.
Mais il reste beaucoup à faire pour que toutes les nations d’Europe soient libres.
Si je vous écris tout cela, c’est parce que j’assisterai le 5 juin à une réunion organisée par le mouvement Jeune dissidence. Cette organisation de lycéens, d’étudiants et de jeunes travailleurs, est la seule a défendre en France les valeurs du nationalisme-révolutionnaire. Symboliquement, elle a voulu que sa première réunion publique ait comme thème la libération nationale de notre continent.
Je crois qu’il est un devoir pour ceux qui ont atteint l’âge mur de passer le flambeau à ceux qui le méritent et de les soutenir aux mieux. Comment le faire autrement qu’en assistant à cette réunion ?
Le 5 juin, contre l’Empire du dollar, la jeunesse prend la parole et dit « Non à Bush, non aux bases américaines en Europe, non à 60 ans d’occupation... L’Europe aux Européens ! ». Les orateurs seront Michael Ferrari (porte parole de Jeune dissidence) Thomas Demada (Nancy), François Ryssen (Paris), etc.
Cette réunion sera organisée dans une salle du centre de Paris. Afin de ne pas faciliter le travail des ligues de vertu et des officines nationales-sionistes le lieu ne sera rendu publique que dans les jours précédant la réunion. Pour être certain d’être informé de celui-ci inscrivez-vous à [email protected] ou à 02.40.06.52.68
J’espère tous, jeunes et « vieux », vous rencontrer le 5 juin.
A bientôt.
Christian Bouchet
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