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Soigner les symptômes, plutôt que la maladie elle-même
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06/10/02 |
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18.11 t.u. |
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Christian Bouchet |
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Les récentes décisions de Nicolas Sarkozy ne sont pas pour me déplaire. Il est juste en effet que les citoyens puissent vivre en paix et je suis convaincu que la majorité silencieuse des Français se reconnaît beaucoup plus dans celles-ci que dans le strass et les paillettes des « nuits blanche » - et très gays - du Maire de Paris.
Nous aurons donc (peut-être ? car encore faut-il que ces mesures soient réellement appliquées) moins de prostituées ukrainiennes ou ghanéennes dans nos rues, moins de mendiants yougoslaves dans nos embouteillages, moins de jeunes beurs dans nos cages d’escaliers, moins de gitans roumains faisant du camping sauvage sur nos terrains de loisir ou de sport, etc.
Notre quotidien s’en verra amélioré et un certain nombre d’électeurs seront reconnaissants : ils déserteront le camp national et voteront UMP aux prochaines élections.
Mais on ne peut s’empêcher de penser que si ces mesures sont prises c’est qu’elles sont devenues nécessaires. Et si elles sont maintenant nécessaires, elles ne l’étaient par contre pas dans un passé pas si lointain...
Quelle est donc la cause de ces nuisances ?
Est-ce que les Français sont devenus soudain de dangereux asociaux ?
Non pas. Et il ne faut pas être grand clerc pour se rendre compte qu’une partie notable de la criminalité qui pourrit la vie des braves gens est une criminalité importée et qu’elle s’est fortement accrue depuis l’ouverture de nos frontières dans le cadre des accords de Schengen.
Sarkozy est dans la situation d’une maîtresse de maison qui face à une rupture de canalisation épongerait de manière vigoureuse mais ne fermerait pas le compteur d’arrivée d’eau.
Bien sûr, il faut lutter contre les nuisances de la petite criminalité, mais cela ne suffit pas. On ne soigne pas une maladie en s’attaquant aux symptômes mais à sa cause.
Or la cause est clairement définie : il s’agit du laxisme de l’Etat face au phénomène migratoire.
Le défunt leader des populistes néerlandais avait bâti sa popularité avec le slogan « Plus d’immigrés, la Hollande est pleine ! ». Nicolas Sarkozy serait bien inspiré de choisir un thème national similaire, si il ne veut pas que la sympathie indéniable que lui manifeste une partie notable des Français ne retombe, telle un soufflé.
Christian Bouchet
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