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Alice Bailey et la métaphysique de la race
Helena P. Blavatsky, fondatrice de la théosophie, basait sa doctrine sur le concept des races-racines. La doctrine soutenait que chaque vaste cycle de temps était dominé par une race-racine particulière, la cinquième race-racine de notre propre cycle étant la race aryenne. Sans surprise, cette doctrine fut facilement adaptée par divers milieux völkisch quand la théosophie atteignit l’Europe centrale, et joua un rôle majeur dans certaines sociétés occultes comme les Nouveaux Templiers de Lanz von Liebenfels et sa théozoologie, qui fournit le catalyseur pour l’émergence du national-socialisme.
ALICE BAILEY ET LA THEOSOPHIE
Alice Bailey (1880-1949) est reconnue comme la principale fondatrice du mouvement du New Age. Sa première rencontre avec le mysticisme de l’Inde fut celle d’une missionnaire avec son époux, un ingénieur de l’armée britannique, en 1907. Ils émigrèrent aux USA, où son époux devint un ministre de l’Eglise épiscopalienne. Après la naissance de trois enfants, ils se séparèrent.
C’est en Amérique qu’Alice découvrit les ouvrages de H.P. Blavatsky, et elle atteignit un niveau important dans la Société de Théosophie. Tout en conservant une croyance en le Christ dans un contexte plus mystique, elle rejeta le christianisme orthodoxe comme étant trop limité. Elle quitta la ST à cause de ses luttes de factions, mais la théosophie demeura néanmoins la base de sa propre doctrine.
Cette doctrine incluait le concept de « Maîtres cachés », des êtres super-évolués visant à réaliser un « Maître Plan » cosmique pour la planète et l’humanité (d’autres occultistes, incluant Aleister Crowley, conservèrent aussi ce concept du « Maître caché »). Son Maître était Koot Hoomi, et en 1919 elle affirma avoir établi un contact astral avec un autre Maître appelé « le Tibétain ».
En 1923, elle épousa le théosophiste Fred Bailey, et cette même année ils fondèrent l’Ecole Arcane pour promulguer le Grand Plan Universel. Des « Centres Triangles » ont été créés après 1937 pour continuer ce travail, en plus d’autres groupes comme « World Goodwill » et « Lucis Trust ».
Une grande partie de la doctrine actuelle est clairement libérale et mondialiste, ou du moins susceptible de telles interprétations. Les groupes de Bailey travaillent aujourd’hui avec l’ONU et sont reconnus par lui. Il est même possible que ce soit Bailey qui ait créé le terme de « Nouvel Ordre Mondial », maintenant tellement en vogue chez les mondialistes.
Néanmoins, le concept de Bailey d’un ordre humain plus universel, à la différence du présent concept ploutocratique, reconnaissait l’importance de la différenciation raciale et nationale, rejetant à la fois la haine raciale et le nivellement racial, constituant ce qu’on pourrait considérer comme une troisième voie.
DESTIN SPIRITUEL DES NATIONS
A la différence de ceux qui basent leur mondialisme sur des considérations matérialistes, qu’ils soient marxistes ou capitalistes, Bailey considérait que chaque nation et race avait son âme propre, un concept qu’on peut retrouver chez des philosophes allemands comme Hegel et Fichte, et qui fut développé dans un contexte psychologique par Carl G. Jung. Dans cette doctrine, chaque race et chaque nation, en tant qu’agrégat ou collectivité, possède son propre esprit qui se manifeste dans une personnalité raciale/nationale, tout comme un individu possède sa propre personnalité. C’est cette personnalité collective qui détermine le karma d’une race ou d’une nation, d’un point de vue ésotérique.
Elle considérait par exemple le problème juif du point de vue d’un karma racial et d’une personnalité raciale. Dans sa biographie inachevée, elle écrit :
« Il y a des torts des deux cotés… Dans les premières phases de l’histoire biblique, les Egyptiens persécutèrent les Juifs, et la persécution a été leur lot à travers les années…
Il doit y avoir quelque cause fondamentale pour cette persécution constante et incessante, quelque raison pour laquelle ils ne sont pas aimés. Quelle peut-elle être ? La cause fondamentale est probablement profondément enracinée dans certaines caractéristiques raciales… On affirme que le Juif est strictement matériel, que le tout-puissant dollar compte plus pour lui que les valeurs éthiques et qu’il est rapide et expert pour tirer avantage des Gentils. Mais la religion juive n’insiste aucunement sur l’immortalité ou sur la vie après la mort… Pourquoi ne prendraient-ils donc pas le meilleur de la vie sur le plan matériel ? … Tout cela est compréhensible mais ne favorise pas de bonnes relations. »
« A mesure que j’ai étudié et réfléchi et posé des questions, certaines choses se sont clarifiées dans mon esprit et font partie – pour moi – de la réponse. Les Juifs s’accrochent à une religion qui est fondamentalement obsolète. Ce qui se met entre le Juif orthodoxe et la masse des Gentils, ce sont ses tabous religieux, car la foi juive est largement une religion du ‘Tu ne feras pas’. Cela conditionne la pensée non-juive concernant le Juif non-orthodoxe et plus jeune dans son matérialisme, dont Shylock est le symbole … Un handicap vient des Juifs eux-mêmes. Personnellement, je n’ai encore jamais trouvé un Juif qui pourrait admettre qu’il y a peut-être eu des torts ou de la provocation de leur part. Ils prennent toujours la position que ce sont eux qui sont maltraités… »
Dans son livre Guérison ésotérique, elle cite la loi du karma dans la détermination des relations raciales : « Aujourd’hui la loi est en train d’agir, et les Juifs sont en train de payer le prix, factuellement et symboliquement, pour tout ce qu’ils ont fait dans le passé ».
Bailey s’opposait au sionisme comme à une forme d’arrogance raciale, critiquant la demande juive de « la soi-disant restitution de la Palestine, l’arrachant à ceux qui l’ont habitée pendant des siècles ». En refusant de voir que leurs actions avaient attiré la persécution sur leurs têtes depuis l’ancienne Egypte, les Juifs continueraient à être les victimes de « l’aspect punitif de la Loi de la cause et de l’effet » (le karma).
La réponse au problème juif, affirme Bailey, est que les Juifs, au lieu de se considérer comme un peuple élu au-dessus de tous les autres, devraient se « conformer à la civilisation, au fondement culturel et aux standards de vie de la nation à laquelle ils sont liés et dans laquelle ils devraient s’assimiler ». Elle affirme aussi que cela aura lieu « quand l’égoïsme dans les relations commerciales et les tendances manipulatrices prononcées du peuple hébreu seront échangés contre des formes d’activité plus désintéressées et plus honnêtes ».
RACES-RACINES
Comme nous l’avons dit, Bailey devait beaucoup à la théosophie et à sa doctrine des races-racines. Dans son livre Prophéties, elle fait allusion à « l’émergence d’un nouveau type racial » : « Cette nouvelle race est en train de se former dans chaque pays, mais surtout dans les pays où on peut trouver la Cinquième Race ou race caucasienne ».
Une nouvelle distribution spirituelle surgirait de l’émergence de cette cinquième race-racine, et cette nouvelle race-racine serait elle-même largement un concept spirituel, ou une race de l’esprit, rappelant la doctrine raciale de philosophes comme Oswald Spengler, Julius Evola et Francis Parker Yockey. Le concept est davantage un état d’esprit que de physiologie, bien que Bailey soutient que ce développement de conscience « conditionne et détermine la nature corporelle », aboutissant à une nouvelle physiologie raciale. Cependant, en tant qu’ésotériste, Bailey voit l’importance primordiale d’un état élevé de « perception mystique ».
UN NOUVEL ORDRE MONDIAL BASE SUR UNE METAPHYSIQUE RACIALE
Comme nous l’avons dit, Bailey recommandait un « Nouvel Ordre Mondial » très différent de celui des actuels propagandistes ploutocrates et libéraux qui cherchent à imposer une dictature mondiale qui nivellera toutes les races, nations et cultures en accord avec leur but d’un supermarché mondial. C’est la contradiction entre l’internationalisme métaphysique de Bailey et le cosmopolitisme matérialiste des mondialistes ploutocrates.
Le mari d’Alice, Foster Bailey, déclarait en 1972 dans son livre Running God’s Plan [Suivre le Plan de Dieu] qu’une Europe unie faisait partie du Maître Plan : contrairement aux plans ploutocratiques et mondialistes pour exploiter une Europe unie basée sur des considérations purement économiques, comme cela se manifeste dans l’actuelle « Communauté Européenne », cette Europe unie ne chercherait pas à supprimer les différentes langues et nations d’Europe, mais chercherait un réalignement des nations pour une coopération européenne. Foster Bailey fait allusion à une tentative d’Europe unie, initiée par des « peuples unificateurs vivant dans la vallée du Rhin… Ce fut la tentative d’un disciple mais elle ne réussit pas ».
Comme un adversaire l’a remarqué, cette allusion devait concerner Hitler, et il est remarquable que Foster Bailey en parle comme d’un « disciple », désignant probablement un initié ésotérique accomplissant le « Plan » des « Maîtres cachés ».
Ce « Nouvel Ordre Mondial », d’après Alice, serait fondé sur la reconnaissance que les peuples sont à des « stades différents d’évolution ». Le nouvel ordre éviterait donc toute tentative d’« imposer aux nations un type uniforme de gouvernement, une religion synthétique, ou un système de standardisation ».
« Les droits souverains de chaque nation seront reconnus, et leurs génies particuliers, tendances individuelles et qualités raciales pourront s’exprimer pleinement. »
« Ce sera un monde dans lequel les distinctions raciales et les unités nationales seront reconnues comme enrichissantes pour l’ensemble et contribuant à la signification de l’humanité. »
Bailey considérait que les tentatives d’établir un super-Etat mondial, comme le recommandent les actuels partisans ploutocrates et libéraux d’un « Nouvel Ordre Mondial », relevaient d’un « concept déformé et parodique ».
Les doctrines d’Alice Bailey, en dépit de toutes les déformations accomplies par la masse des libéraux du New Age, se révèlent être une source de résistance face aux conceptions matérialistes d’un Etat Mondial. Elles parlent aussi de la promesse d’un Nouvel Eon basé sur l’émergence d’une nouvelle race-racine fondée sur une race caucasienne revitalisée, spiritualisée et unie.
Article publié dans « The Nexus », N° 13, août 1998.
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