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Fascisme, Fascismes, National socialisme

26/11/03 21.02 t.u.
Thomas Stahler


Il faut également constater que l’arrivée au pouvoir des fascistes s’est faite selon deux conditions.
En premier lieu, il s’agit de l’abandon, provisoire et hypocrite, d’une partie du programme socialiste. Ainsi la «gauche national-socialiste», c’est à dire les partisans de la «fidélité absolue aux idées socialistes», comme les frères Otto et Gregor Straßer ou encore Ernst Röhm, le chef de la S.A, ont été sacrifiés par Hitler. Si une telle tactique n’est pas mise en œuvre ou si le modèle allemand est imité de manière trop servile, comme le firent Mussert aux Pays-Bas, Quisling en Norvège ou Clausen au Danemark, c’est l’échec.
En second lieu, le machiavélisme d’Hitler ou de Mussolini consiste, alors que leur parti fasciste est le premier parti du pays, au-delà de 30% des électeurs, à profiter de leur position de force et à s’allier tactiquement avec la droite conservatrice voire libérale en mettant l’accent sur le rejet du communisme ou du chaos. Cette alliance leur permet d’arriver démocratiquement au pouvoir, justifiant d’un réel soutien populaire. Les marxistes, ne comprenant la politique que par le prisme réducteur et déformant du matérialisme historique et de l’économisme, parlèrent du fascisme comme du stade suprême du capitalisme et comme un mouvement financé par les patrons, ce qui ne résiste pas aux faits. Comme le pense David Schoenbaum, on peut parler pour le national-socialisme de véritable «révolution brune». De la même façon, les chefs fascistes se rapprochent de l’Eglise, d’où la signature de concordats, ce que Napoléon, aussi antichrétien que Mussolini et Hitler, avait déjà fait. Là encore, il n’y a rien de sincère. Hitler a besoin du parti Zentrum, catholique, pour obtenir les pleins pouvoirs et Mussolini veut bénéficier d’un crédit supérieur dans l’opinion italienne et internationale.
En effet, lorsque les fascistes ont les mains libres et peuvent exprimer leur caractère révolutionnaire, le programme socialiste resurgit. Ainsi la République sociale italienne de Mussolini de 1943 à 1945, a pris des mesures farouchement socialistes, notamment de nombreuses nationalisations. Cela a été grandement facilité par la trahison des conservateurs lorsque la défaite devient possible. Mussolini est ainsi chassé du pouvoir en 1943 sous la pression des hiérarques réactionnaires, dont Ciano, et du roi d’Italien Victor-Emmanuel III. En 1944, c’est la droite conservatrice qui tente d’assassiner Hitler et de prendre le pouvoir par un coup d’état. A partir de cette rupture, Hitler comme Mussolini montrent leur vrai visage socialiste et révolutionnaire.

Il convient également d’évoquer l’antisémitisme et le racialisme, terme plus précis et plus juste que «racisme», du fascisme. Si le racisme est pratique, le racialisme est théorique. Il apparaît plus important dans le national-socialisme allemand mais aussi dans les divers fascismes français ou encore dans les mouvements fascistes d’Europe centrale et orientale que dans le fascisme italien par exemple ou dans des pays comme l’Espagne, l’Irlande, le Portugal et la Grèce. Mais il appartient en théorie à l’ensemble des fascismes. L’antisémitisme fasciste est essentiellement de gauche, mais de celle du XIXème siècle. De Blanqui à Jaurès, en passant par Fourier, Proudhon, Bakounine, Regnard, Malon ou même Marx, la gauche européenne défend un antisémitisme athée ou néo-païen, bien distinct du vieil antisémitisme chrétien.
En effet l’antisémitisme fasciste s’explique par le rejet du christianisme, religion sémitique, mais aussi celui du bolchevisme, considéré comme juif, et du capitalisme, lui aussi perçu comme juif. Il s’explique également par l’aryanisme fasciste, qui perçoit les Juifs comme des membres particulièrement nuisibles de la race sémitique ou en tout cas des étrangers au monde européen. Les Juifs sont, a priori au même titre que les Arabes, des ennemis, puisqu’ils visent à négrifier l’Europe et à avilir ainsi, par le métissage, la «noble race aryenne» ; les Sémites de manière globale seraient ainsi responsables à leurs yeux de la mort de l’empire romain par l’abâtardissement et par la christianisation.

Le racialisme fasciste apparaît comme une extension de l’antisémitisme mais pas seulement. Gregor Straßer souligne, par exemple, la menace qui pèse sur l’Europe de la part aussi bien du monde négro-africain que de la Chine. La race aryenne ou blanche étant supérieure, ce qu’elle a prouvé sur le terrain par son avancée scientifique, technique mais surtout culturelle, les autres races sont vues comme inférieures. Le métissage favorise toujours les éléments racialement inférieurs et abâtardit la race, risquant même d’engendrer des dégâts irrémédiables. Pour défendre la race aryenne, il faut donc combattre les autres races. L’axe Berlin-Tokyo apparaît donc comme une trahison de l’idéal aryo-fasciste. De même, le refus de la part d’Hitler d’intégrer les Slaves, les Indiens voire les Latins dans son aryanisme est une autre trahison, coûteuse puisque responsable de la défaite du IIIème reich.

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