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Fascisme, Fascismes, National socialisme

26/11/03 9.02 t.u.
Thomas Stahler


4. Le fascisme italien: nouvelles perspectives

Benito Mussolini, le «plus grand espoir du socialisme en Italie» (Lénine), a fondé le terme de fascisme. Ce membre du Parti socialiste italien a découvert à la guerre «le socialisme communautaire des tranchées», celui que découvrira également le jeune Adolf Hitler. Dès 1915, il est convaincu qu’il faut faire rimer socialisme et nationalisme. En 1919, reprenant la tradition révolutionnaire italienne des Faisceaux, il fonde le Fascio de Combatimento, unissant socialistes, anarcho-syndicalistes, futuristes comme Marinetti, néo-païens comme Evola, antisémites comme Farinacci et Presiozi et nationalistes à la d’Annunzio. Chose étrange, ce sont les hommes de gauche qui soutiendront Mussolini jusqu’à la fin. Le meilleur exemple est l’ancien communiste Bombacci qui sera tué en 1945 avec Mussolini.
Le philosophe du fascisme n’est pourtant pas Mussolini mais un fils spirituel de Vilfredo Pareto, philosophe qui dénonce la démo-ploutocratie au profit d’une circulation des élites et de la formation d’une nouvelle aristocratie issue du peuple. Ce «fils» est Giovanni Gentile qui rédige l’article Fascisme de l’encyclopédie italienne. Sa doctrine de base est l’union du socialisme et du nationalisme mais il professe un violent antichristianisme que Mussolini ne démentira jamais.

Un point intéressant du cas italien est la question de l’antisémitisme et du racialisme. Contrairement à l’idée de l’inexistence d’une telle doctrine en Italie avant 1938, le fascisme est bien antisémite, à l’image de Gentile, Presiozi, Evola et Farinacci, et il est aussi racialiste. Cet antisémitisme se double d’un antichristianisme virulent dont Mussolini n’est pas le dernier. Profondément athée mais aussi paganisant, nostalgie de Rome oblige, il complique ses relations avec le Saint-Siège. Le concordat de 1929 est une «arnaque» destiné à faire taire l’Eglise. En fait, pour lui, le christianisme est une «secte juive» qui n’a réussi qu’en fusionnant avec l’imperium de Rome.

L’arrivée au pouvoir des fascistes se fait dans une atmosphère de guerre civile entre les communistes et les démocrates-chrétiens et libéraux. Le fascisme propose aux bourgeois d’être sa milice protectrice. La marche sur Rome a été non une démonstration de force mais plutôt un coup d’intox. Qu’importe, Mussolini accède au pouvoir en ayant négocié avec les forces traditionnelles et les nationalistes conservateurs. Mais, dès la reprise en main, la fascisation de la société peut commencer. Après avoir éliminé les concurrents, socialistes à la Mateotti et libéraux, le fascisme instaure un pouvoir mêlant tradition et modernisme et se proclame héritier de la Rome d’Auguste et de César. Mais ce fascisme est fait de compromis et Mussolini, qui a une fâcheuse tendance à jouer les Garibaldi, s’y sent à l’étroit. La guerre en Ethiopie lui apparaît comme une première roue de secours. La national-socialisation du fascisme à partir de 1937 se justifie certes par la parenté idéologique indéniable, et je pense l’avoir démontré ici, mais aussi par la volonté du duce de sortir de cette impasse. Il pense qu’après un succès, il pourra réellement fasciser l’Italie.

Quand les événements militaires se retournent contre lui, deux camps dans le fascisme s’opposent, celui des «renégats» et celui des «fidèles». Les idéologues demeurent auprès de leur duce; c’est le cas de l’ex-communiste Bombacci, de Farinacci, d’Evola, du «prince noir» Borghese et même du vieux Marinetti. Les opportunistes, souvent des pseudo-fascistes, trahissent. C’est le cas du comte Ciano, gendre du duce, qui apparaît comme un nationaliste réactionnaire et clérical, d’un antigermanisme primaire. La république de Salo de 1943 est authentiquement socialiste bien que sous la férule allemande. Certains socialistes n’hésitent pas, malgré la diabolisation du fascisme que professe la gauche marxiste, à soutenir les nationalisations du duce et à reconnaître l’attitude socialiste du chef de l’état italien. Par exemple, le philosophe socialiste Edoardo Cione cherche à réconcilier le rouge et le noir en fondant dans l’été 1944 le Regroupement National Républicain Socialiste. Le socialiste Carlo Silvestri rejoindra également la république de Salo. On peut donc opposer le Nord fasciste, républicain et socialiste, à un Sud réactionnaire, clérical et monarchiste. Il est amusant de constater que l’Italie du Nord votera pour la république contre la monarchie en 1945; est-ce là un héritage du fascisme républicain de Mussolini ?

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