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Fascisme, Fascismes, National socialisme

26/11/03 9.02 t.u.
Thomas Stahler


5. Le fascisme en Europe occidentale: un échec

Le fascisme en Europe occidentale n’a pu s’installer nulle part, pas même en Espagne et au Portugal, contrairement à ce que l’on pense généralement.
Le cas espagnol est symptomatique des égarements des historiens du fascisme. En effet, le fascisme espagnol est la Falanga de la JONS (Phalange de la ligue d'offensive national-syndicaliste) dont les fondateurs sont Jose-Antonio Primo de Rivera, Ledesma Ramos et Onesimo Redondo. Le premier est le fils d’un dictateur espagnol, Primo de Rivera, fasciste lui-même, ouvert aux idées socialistes et anarcho-syndicalistes. Son fils n’est donc pas un réactionnaire, malgré son nom noble, mais bien un authentique révolutionnaire. Ramos, ancien du parti socialiste espagnol, dirige le côté national-syndicaliste et socialiste révolutionnaire; il est ouvertement hitlérien. Redondo est un nationaliste catholique mais très fascisant et favorable au national-syndicalisme, variante ibérique du fascisme. Les trois chefs fascistes seront tués en 1936. Leur successeur, Manuel Hedilla, de tendance socialiste révolutionnaire et pro-hitlérien, refuse d’être assujetti à Franco, catholique réactionnaire et monarchiste, un homme de la vraie extrême-droite. Il est alors condamné à mort puis finalement exilé.
La Phalange est brisée entre une tendance fidèle, et ignorée, et une tendance franquiste. Hitler, qui déteste Serrano Suñer, un proche du chef de l’Espagne et catholique traditionaliste, dénonce le cléricalisme de Francisco Franco et élabore un plan de combat. Il aurait souhaité, selon les Propos de Table, monter une organisation composée des vrais phalangistes, jose-antonionistes, et des communistes espagnols, jugés par lui fascisants. Son but aurait été de briser Franco pour mettre en oeuvre une véritable révolution fasciste sous la botte allemande.
Au Portugal, le dictateur Salazar, catholique intégriste et adepte des théories de l’Action française, version post-1918, gouverne le pays d’une main de fer. Les fascistes Chemises Bleues du Mouvement National-Syndicaliste de Rolão Preto sont la seule opposition. Elles sont démantelées et Preto retournera dans l’anonymat politique. Le régime de Salazar n’est donc pas fasciste et d’ailleurs l’attitude du doutor entre 1940 et 1945 n’est guère pro-hitlérienne.

La France s’est protégé du fascisme alors que pourtant elle en serait la créatrice selon Zeev Sternhell et qu’elle a connu de nombreux mouvements fascistes. Son échec s’explique par la force des composantes réactionnaires et cléricales de la droite. Ainsi, aussi bien l’Action Française, ou «l’Inaction française» selon Rebatet, que les Croix de Feu du colonel de la Rocque, ont empêché tout fascisme d’émerger. Le fascisme de Valois au début des années 20 fut un échec; ce fut de même de la Solidarité Nationale de Coty, des Francistes d’Henry Coston ou du Francisme de Marcel Bucard. Les Jeunesses Patriotes de Taittinger, bien que de droite réactionnaire, sont devenues fascisantes en formant le Parti National et Social Français. Deux fascistes sortent du lot. Le premier est Jacques Doriot. Il s’agit d’un ancien membre du Parti communiste français, chassé pour avoir proposé l’alliance de tous les antifascistes, dixit tous les anticapitalistes. Cet «antifasciste» devient fasciste en découvrant le vrai visage, socialiste et révolutionnaire, du fascisme. Prônant un discours national-communiste, il fonde le Parti populaire français puis devient pro-hitlérien, antisémite et racialiste. Aligné sur la politique du IIIème reich, il collaborera avec l’Allemagne. Le second est Marcel Déat, ancien de la SFIO, qui a été chassé par Blum. Il fonde le Parti Socialiste de France - Union Jean Jaurès qui deviendra après 1940 le Rassemblement national populaire et collaborera activement avec les nationaux-socialistes. Sa théorie est que le fascisme est la seconde révolution après celle de 1789 chargée de détruire la bourgeoisie et d’instaurer un socialisme «aryen».

L’Angleterre a connu de nombreux petits partis fascistes. Un seul semble significatif, celui d’Oswald Mosley. Mosley, ancien du Labour Party, a fondé en 1932 le New Party puis en 1934 the Union of British Fascists. En 1940, il est emprisonné par les autorités britanniques. De nombreux autres mouvements fascistes verront le jour comme l’Imperial Fascist League ou le très extrémiste National Socialist Movement de William Joyce, « Lord Haw Haw », exécuté en 1945. Un de ses camarades, John Amery, fils d’un ministre de Churchill, représentera le fascisme anglais dans la Waffen-SS, dans la Saint George Legion; il sera exécuté par son pays. En Irlande, le fascisme sera représenté par les Gorma Leine (Chemises Bleues) du général Eoin O’Duffy, structure qui restera très loin du pouvoir ; O’Duffy lui-même sera exilé de son pays par De Valera et ira se battre auprès des nationalistes en Espagne.

En Belgique, Léon Degrelle représente le fascisme appelé Rexisme. Collaborateur dès 1940, il s’engagera dans la Waffen-SS et se réfugiera après 1945 en Espagne. Les Flamands fascistes ont eux comme chef Joris Van Severen, exécuté en 1940 par la France, mais aussi Staff de Clercq, aligné sur la politique hitlérienne. Le chef de l’Union nationale-socialiste (NSB) des Pays-Bas, Mussert, représente un petit courant fasciste dans son pays. Au Danemark, le fascisme est représenté par le parti national-socialiste DNSAP, dirigé par Fritz Clausen. La Norvège connaît le Rassemblement National (Nasjonal Samling) du très rosenbergien Vidkun Quisling. En Finlande, c’est le mouvement Lapua de Vihtori Lasola qui incarne un fascisme néo-païen. En Suède, c’est Sven Lindholm et Birger Furugord qui représentent le Parti National-socialiste Suédois (Svenska Nationalsocialistiska Partiet). En Suisse, on trouve également des formations fascistes très nombreuses comme le Nationale Front de Rolf Henne et en zone italophone, Giorgio Oltramare, qui collaborera en France avec les Allemands, représente également un courant fasciste suisse. Enfin, en Islande, le fascisme est incarné par le Mouvement National d’Islande (Þjodernjishreyfing Islands) de Gisli Sigurdjornsson, groupusculaire.

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