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Fascisme, Fascismes, National socialisme

26/11/03 9.02 t.u.
Thomas Stahler



A côté de ces penseurs, le début du XXème siècle fut particulièrement fécond. De nombreux auteurs en effet présentent une idéologie de type fasciste. On peut par exemple qualifier le Maurras d’avant 1914 ou encore le Barrès de la même époque de penseurs pré-fascistes. En revanche, le monarchiste Maurras et le républicain Barrès, à partir de 1918, trahissent leur idéal pour prendre des positions nationales-conservatrices et donc antifascistes. C’est le passage d’un nationalisme ethnique et identitaire à un nationalisme chauvin, étriqué, réactionnaire et clérical. Ainsi, cet antisémite et héritier de la philosophie aryaniste de Jules Soury, ce «national-socialiste de Nancy» qu’est Maurice Barrès devient le protecteur des bons juifs français qui se sont battus contre les allemands. De néo-païen qu’il était — on se souvient de ces propos sur le «polythéisme aryen» opposé au «monothéisme sémitique» — il devient catholique traditionaliste. Enfin, du socialiste qu’il était, il devient libéral. De même, le néo-païen Maurras, qui dans sa jeunesse est allé jusqu’à enlacer une colonne et prier Athéna, devient un fervent défenseur de la cause chrétienne. De plus, il refuse l’antisémitisme racial, auquel il croyait auparavant, y dénonçant une pratique allemande et donc ennemie. Il lui préfère un antisémitisme assimilationniste.
On peut également citer à titre d’exemple le cas de cet homme du XIXème siècle qu’est Renan. Pourfendeur du sémitisme et néo-païen à ses heures, il prend pourtant des positions ultra-chrétiennes, rejetant les vieux paganismes dans l’oubli. Parler en effet de christianisme comme de la «religion aryenne par excellence» est évidemment ridicule. De même, l’attitude de Drumont est contestable. Sa critique raciale des Juifs et son profond anticapitalisme en font un pré-fasciste mais son cléricalisme le range dans l’extrême-droite et non dans une forme de fascisme.

Le racialisme fasciste trouve quant à lui de nombreuses racines. Il est simpliste de dénoncer le rôle joué par Arthur de Gobineau dans cette idéologie. De même, Houston Stewart Chamberlain ne peut être le véritable maître d’oeuvre du fascisme allemand, même s’il a témoigné envers Hitler d’une grande vénération. Chamberlain est l’exemple typique de l’incohérence doctrinale d’une certaine forme de racialisme. Ainsi, en matière de religion, il cherche à démontrer l’aryanité du Christ afin de sauver le christianisme. Or, dans le même temps, il déclare ceci: «L’Olympe et le Walhalla se dépeuplèrent parce que les Juifs le voulurent ainsi. Yahweh devint le Dieu des Indo-européens». En somme, le Christ aryen n’aurait pas détruit le paganisme mais ce serait la faute de Saint-Paul, le «Trotsky» de l’antiquité selon Hitler. Ce genre d’absurdités se retrouve aujourd’hui dans quelques sectes fanatiques des Etats-Unis.

En fait, la doctrine du Christ est essentiellement un réformisme juif. Quand bien même Jésus serait moitié aryen, c’est la thèse d’Hitler, relayant le mythe du soldat romain Panthera père du Christ, ou complètement aryen, celle de Houston Stewart Chamberlain ou encore de Paul de Lagarde, cela ne change en rien le fait qu’il ait été éduqué dans le judaïsme essénien, que sa doctrine est essentiellement sémitique et s’apparente à celle d’un Mahomet. Il est clair que le dit Yeshua de Nazareth est le fils du charpentier Yosef et de son épouse Miryam (Marie), fille de Yoahim et de Hannah. Toute théorie visant à démontrer l’aryanité de Jésus-Christ n’est motivée que par un antichristianisme imparfait, cherchant maladroitement à sauver le christianisme. En revanche, la doctrine de Rosenberg et de Darré, celle qu’Himmler finira par accepter, combat radicalement le christianisme et dénonce en Jésus un ennemi. Ceux-ci valorisent Wotan, un anti-Christ, ou même le «bon frappeur», Thor. Cette opposition rejoint celle des derniers fidèles de l’odinisme en Scandinavie au XIème siècle qui opposaient Jésus le blanc, c'est-à-dire le faible, à Thor le rouge, le combattant. Tout nietzschéen ne peut d’ailleurs que rejeter la figure du Christ et le «Christ aryen» n’est qu’une paganisation apollinienne de Jésus à partir de la conversion supposée de Constantin.

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