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:::::::: textes idéologiques :: yockey ::

Introduction à Imperium

21/01/04 5.55 t.u.
Willis A. Carto



Permettez-moi de vous exposer mon préjugé pour qu’il n’y ait pas de malentendu. Je suis en faveur de la survie de notre organisme culturel occidental. J’aime ceux qui luttent pour l’intégrité de l’Occident, quels qu’ils puissent être. Et, tout autant que je crains et que je me défie des ennemis extérieurs de l’Occident, je méprise nos ennemis intérieurs et encore plus les couards qui les soutiennent – et je hais leur doctrine putride qui qualifie notre dégradation continuelle d’« inévitable ».

De plus, je crois que l’Occident peut survivre. Tout dépend de la foi : foi en notre avenir ; foi en notre supériorité et en notre survie. Scepticisme, sophistication, cosmopolitisme, cynisme, ont détruit la vieille foi, et elle n’a pas été remplacée par une nouvelle. Mais la foi restera toujours l’ingrédient essentiel de toute force historique. Seule une foi unificatrice peut fournir la motivation commune pour la survie – la conviction juste et profonde de notre droit à vivre – et faire naître la puissance résolue et sans compromis qui peut purifier et racheter notre milieu en décadence et en décomposition rapides. Très simplement : l’impératif d’inspirer cette foi est le problème central de notre temps.

Et quand je dis « survivre », je ne veux rien dire de plus. Car nous sommes allés si loin ; nos philosophies, nos libertés et nos modèles culturels sont si pervertis ou érodés que la simple survie est tout ce qui est possible. Je veux dire que ceux qui doivent sauver l’Occident doivent comprendre dès le départ que seule une partie de celui-ci peut être sauvée ; qu’une grande part devra être sacrifiée et que la structure résultante sera différente de celle du passé. Ceux qui l’ont connue ont permis aux humides « vents du changement » de corroder l’ancienne vie, et beaucoup de mauvaises herbes ont poussé qui ne pourront pas être complètement éliminées. C’est une chose de combattre pour un idéal accessible, mais c’en est une autre que de se sacrifier pour une cause perdue. Pour déterminer ce qui est accessible et ce qui est perdu à jamais, une philosophie de l’histoire est nécessaire.

Et bien que notre travail soit de reconstruire, nous ne devons pas perdre de vue la réalité, car nous ne pourrons pas reconstruire avant d’avoir pris le pouvoir. Le pouvoir politique est le critère essentiel, pas les souhaits ou les bavardages, et pour conquérir le pouvoir politique tout le reste doit être temporairement sacrifié. En douter, c’est la défaite assurée. Celui qui est sur le pont d’un bateau en train de couler lors d’une tempête doit être prêt à jeter tous ses biens par-dessus bord si cela est nécessaire pour la survie commune. Ou, pour utiliser une autre image : « Ceux qui veulent faire retraverser le Styx à l’Occident et l’arracher à l’obscurité doivent d’abord passer par les portes de l’Enfer. »

Le problème pratique de la reconquête du pouvoir politique se divise lui-même en plusieurs questions. Pour l’une, est-il possible de formuler une éthique et une foi qui, en elle-même, offre au peuple au moins autant d’attrait que le séduisant mensonge de Marx ? Pour une autre, comment ceux qui dirigeront naturellement un tel mouvement pourront-ils rivaliser avec l’habileté opérationnelle léniniste diabolique dans la jungle constamment sauvage et indomptable du combat politique – ou est-il nécessaire de la faire ? Après tout, la conspiration à laquelle nous faisons face est le monstre hideux engendré par quatre millénaires d’expérience de ruse et de tromperie ; d’autant plus que, en fait, son principal allié a toujours été l’aveuglement obtus de ceux dont il se nourrit. « Combat » pour un homme d’Occident signifie balles, armées, et porte-avions. Mais pour notre ennemi, les guerres internationales ont peu d’importance ; « combat » pour lui ne signifie pas guerre mais politique, et en conséquence il a perfectionné ses armes dans ce domaine, le plus décisif. Les soldats n’ont jamais fait de bons politiciens et, par la nature de leurs métiers respectifs, le soldat doit toujours perdre face au politicien.

Finalement vient la principale considération lorsqu’on formule une telle doctrine : éradiquera-t-elle à coup sûr les maux et les maladies socio-politiques de notre temps et conduiront-elles l’humanité vers un monde meilleur ?

C’est d’après ce critère et pas d’après un autre que vous jugerez, si vous êtes sage, l’œuvre de Francis Parker Yockey.

Abandonner la recherche d’une telle éthique, c’est abandonner l’histoire, comme le font les nihilistes intellectuels et spirituels – les gens de gauche et les beatniks. Abandonner cette recherche, c’est donner carte blanche à l’ennemi intérieur pour contrôler nos vies, nos âmes et notre destin.

L’incapacité à fournir cette philosophie n’est pas seulement la faute des saprophytes parmi nous, cependant. Ce n’est pas non plus la faute de l’ennemi intérieur, semblable à un caméléon, de l’Occident (le Déformeur de Culture, pour utiliser l’expression bien choisie de Yockey), qui persécute et qui brise impitoyablement tous ceux qui osent s’élever contre notre rapide déclin et dégénérescence ; en toute vérité, c’est surtout la faute des millions de gens qui connaissent parfaitement les questions en jeu et qui n’ont pas le courage moral d’identifier et de désigner le Déformeur de Culture ; ou – encore pire – qui se sont, par une auto-persuasion assidue, convaincus que le combat pour la survie face à un ennemi qui ne demande rien moins que la capitulation totale peut être livré et gagné avec des associations, des paroles mesurées et modérées et en évitant les « extrémistes ». Ces délicats combattants grouillent dans chaque mouvement anti-communiste comme les fourmis sur le sucre. En manifestant bruyamment leur anti-communisme, ils achètent leurs consciences pour les apaiser et vont souvent jusqu’à se joindre à la crucifixion des quelques-uns qui ont du courage moral, de peur d’être eux-mêmes jugés « coupables » par association. L’Amérique possède trop de tels anti-communistes et trop peu de vrais patriotes.

Il y a beaucoup de choses dans Imperium qui peuvent facilement être mal interprétées. Il y a des choses que chacun peut approuver. Et il y a des choses que chacun peut désapprouver. C’est un caractère marqué pour toute rupture vraiment vitale et révolutionnaire.

La critique de Yockey envers le darwinisme est un exemple de la première possibilité, et il faut garder à l’esprit qu’il parle du darwinisme journalistique, pas de la théorie de l’évolution. Un sujet associé est son usage du mot race. Cela aurait été plus clair si un autre mot, tel que noblesse, avait été utilisé pour décrire ceux qui sentent l’Impératif de l’Epoque, car l’interprétation génétique de la race est une interprétation nécessaire, utile et valide si nous devons regarder tous nos problèmes clairement et précisément. De même, Yockey cite certaines études de validité douteuse lorsqu’il affirme que les enfants d’immigrants en Amérique sont très différents de leurs parents par leurs mesures anthropologiques. Il y a sans doute une certaine vérité à cela ; il y a des différences corporelles causées par la nourriture et le climat, mais de telles conclusions peuvent mener au royaume de Lyssenko si on ne fait pas preuve d’une grande prudence. Trofim Lyssenko était le charlatan et grand prêtre russe communiste qui « prouva » par ses tours de passe-passe que l’homme était créé par l’environnement et pas par l’hérédité. Cette théorie est l’erreur de base sur laquelle repose toute la théorie communiste de l’homme, bien que peu de gens s’en rendent compte. Mais l’hérédité est une question de gènes et les gènes ne changent jamais sauf par mutation et sauf si les gènes d’un type (d’une race) sont mélangés aux gènes d’un autre type (d’une autre race). L’un des meilleurs livres récemment parus sur le sujet est celui du Dr. Conway Zirkle, Evolution, Marxian Biology and the Social Scene. Evolution, biologie et héritage génétique doivent être traités comme des questions factuelles, et toute théorie concernant l’avenir doit les accepter.

L’usage par Yockey du mot autorité peut être une source d’interprétation erronée. Il faut se rappeler que l’individu jouissait d’une liberté bien plus grande en Europe sous les monarques, qu’en Amérique aujourd’hui. Les sceptiques devraient se familiariser avec Edmund Burke, Thomas Carlyle, Herbert Spencer, et l’œuvre plus récente de Otto von Habsbourg, L’Ordre Social de Demain. Il est certain qu’en utilisant ce mot, il [Yockey] ne parle pas du collectivisme marxiste.

Certains lecteurs ont soulevé la question de l’opinion apparemment anti-russe de Yockey, et ici quelques mots de clarification sont nécessaires. Dans des écrits ultérieurs, Yockey précisa ses idées sur la Russie ; en fait, certains de ses geôliers le qualifiaient d’« anti-américain et pro-russe » pendant son supplice à San Francisco. Bien que cette calomnie ait bien sûr été vomie à l’intention des lecteurs crédules des journaux, cela montre que certains de ses derniers écrits ont pu être interprétés à tort comme étant pro-russes, tout comme Imperium indique une attitude anti-russe. Bien sûr, Yockey n’était ni pro- ni anti-russe ; il se préoccupait de la santé et de la continuité de l’Occident, et sa vision du reste du monde fut toujours subordonnée à ce qu’il considérait comme étant les meilleurs intérêts de l’Occident à cette époque.

Les accusations d’« antisémitisme », à moins que l’imprécation n’exprime un parti pris sur la question juive, doivent être interprétés de la même façon. Le fait qu’il ait été capturé au domicile d’un ami juif – même si cet ami le désavoua ultérieurement – révèle la vérité à ce sujet.

On pourrait faire des commentaires par douzaines sur les brillantes pensées et concepts présentés dans Imperium, tels que, par exemple, sa relégation de l’économie à son niveau approprié – organiquement, l’appareil alimentaire. Sa défense de l’unification européenne, bien avant que cette idée ait fait une percée, en est un autre exemple. C’est peut-être une preuve de son affirmation selon laquelle les choses qui sont considérées comme « extrêmes » aujourd’hui sont les dogmes de demain ; le génie vit dans le futur, comme il le dit, et alors qu’il était habituellement considéré comme un peu « excentrique » par ses contemporains, et snobé ou moqué gentiment (à moins, bien sûr, qu’il n’ait encouru la juste colère de l’Eglise, auquel cas les choses pouvaient devenir très chaudes pour lui), il est aujourd’hui déclaré par le freudisme moderne comme étant mentalement malade et ne pouvant pas bénéficier des anciennes protections de la loi ; et cela est sûrement révélateur du « progrès » que nous avons fait en un millier d’années.

La signification du pseudonyme que Yockey choisit comme auteur d’Imperium, Ulick Varange, doit être mentionnée. Ulick est un prénom irlandais, dérivé du danois, et signifie « récompense de l’esprit ». Varange, bien sûr, se réfère aux Varègues, cette bande de héros du Nord voyageant au loin, conduite par Rurik qui, sur l’invitation des Slaves, vint pour civiliser la Russie au 9ème siècle, bâtit l’Etat impérial russe et forma la talentueuse et belle aristocratie russe jusqu’à ce qu’elle soit massacrée par les Bolcheviks – en même temps que quelque 20 millions d’autres chrétiens et musulmans – dans cette sanglante terreur. Le nom, par conséquent, tiré des antipodes est et ouest de l’Europe, signifie une Europe unie « depuis les promontoires rocheux de Galway jusqu’à l’Oural », comme il l’exhorta lui-même. Finalement, le nom Varange signifie par lui-même l’origine occidentale de la Russie historique.

Imperium dans sa totalité n’est pas un livre – à nouveau, comme l’a dit l’auteur – au sens où il présenterait des arguments. C’est un livre prophétique, l’œuvre d’un voyant intuitif. Pour cette raison, vous ne trouverez pas de bibliographie ni de notes en bas de page dans Imperium, en dépit des vastes lectures que l’auteur a manifestement faites. Et il n’est pas seulement prophétique au plus large sens historique, car Yockey a pu penser à lui-même et prédire sa propre fin violente lorsqu’il souligne que les prophètes d’un nouvel âge connaissent souvent une mort non naturelle. Cette pensée est exprimée à deux reprises – une fois dans le chapitre « L’articulation d’une Culture », et à nouveau dans « Génie ».

Une autre lubie intéressante et mystérieuse concernant le manuscrit qu’il termina à Brittas Bay et que vous avez à présent entre les mains, est qu’il est « codé » pour que, si le code secret peut être découvert, le nom de l’auteur soit révélé. Ainsi, la question de l’authenticité qui est toujours soulevée pour une grande œuvre après la mort de l’auteur ne peut pas être un problème pour Imperium.

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