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:::::::: textes idéologiques :: yockey ::

Introduction à Imperium

21/01/04 17.55 t.u.
Willis A. Carto

Willis A. Carto fut l’une des figures du mouvement nationaliste aux USA. Il fut le fondateur du mouvement Liberty Lobby, et de la maison d’édition Noontide Press, qui réédita Imperium en 1962. Après les élections présidentielles de 1968, il récupéra le mouvement de jeunesse du leader populiste George Wallace, et le transforma en la National Youth Alliance (qui disparut rapidement mais fut plus tard réactivé par William Pierce). Carto fut aussi l’un des fondateurs de l’IHR (Institute for Historical Review), l’Institut révisionniste de Mark Weber. Plus tard il rompit spectaculairement avec William Pierce (leader de la National Alliance) et Mark Weber, et il eut des démêlés judiciaires avec eux.

Selon certaines sources américaine, cette préface aurait été écrite, en fait, par Revilo P. Oliver. Ce dernier, pour diverses raisons personnelles, n’aurait pas souhaité la signer et plus tard W.A Carto en aurait profité pour se l’attribuer.

Il va sans dire que si nous publions ce texte nous sommes loin d’être en accord avec la totalité de ses thèses.


Vaguement, je pouvais distinguer la forme de cet homme – cet homme étrange et solitaire – à travers l’épais grillage. Intérieurement, je maudissais ces lourds écrans qui empêchaient tout contact entre nous. Car même si notre hôte était la Prison du Comté de San Francisco, et même si l’homme à qui je rendais visite était enfermé avec des petits voleurs et des criminels, je savais que j’étais en présence d’une grande force, et je pouvais sentir l’Histoire se tenant à coté de moi.

Hier, les grands titres ont claironné leur sensationnelle découverte. « Un homme mystérieux avec trois passeports emprisonné », clamaient-ils. Un homme mystérieux – méchant – avait été capturé. Un homme adonné à de sombres actions et – bien pire – à des pensées interdites, aussi, grinçaient les journalistes. Un homme qui avait parcouru la terre pour des missions mystérieuses et qui était considéré comme tellement dangereux que sa caution avait été fixée à 50.000 $ – un chiffre dix ou vingt fois plus élevé que la caution normale pour une fraude au passeport. L’excitation des journaux et le mystère de tout cela semblait indiquer que ce desperado était un gangster international, ou un super-agent communiste.

Du moins, c’est ce que les journaux laissaient entendre. Mais je sais maintenant qu’elle se trompait à bien des égards, notre « presse libre ».

Je sais maintenant que le seul crime de Francis Parker Yockey était d’avoir écrit un livre, et pour cela il devait mourir.

Il est toujours impossible, bien sûr, de saisir l’essence de la grandeur. Il y a des grands faits dans une grande vie, mais les faits sont morts et presque muets quand nous recherchons la réalité essentielle d’une personnalité créative. Mais examinons quelques-uns des faits que nous connaissons d’une vie qui est à la fois signifiante, fascinante et tragique.

Francis Parker Yockey était né à Chicago en 1917. Il fréquenta les universités américaines, obtenant un diplôme de lettres en 1938 et, trois ans plus tard, un diplôme de droit à Notre Dame, où il fut diplômé avec mention.

Dès sa prime enfance, Yockey fut reconnu pour ses prodigieuses aptitudes et jalousé par beaucoup de gens pour cela. L’histoire peut révéler que la combinaison de l’originalité et de la haute intelligence chez de rares individus est essentielle pour le progrès humain, mais nous mortels trouvons ces qualités plus admirables dans les biographies que chez les camarades de classe, les amis et les subordonnés.

Yockey était un pianiste de niveau professionnel ; il était un écrivain doué. Il étudia les langues et devint un linguiste. En tant qu’avocat, il ne perdit pas un seul procès. Il avait une compréhension extraordinaire du monde de la finance – et cela est surprenant car nous savons que dans sa philosophie, l’économie est reléguée à une position relativement sans importance. Et c’est en tant que philosophe que Yockey atteignit son sommet ; c’est pour cela qu’on se souviendra de lui ; il était un homme avec une vision incroyable. Même ainsi, sa personnalité était pimentée par un précieux sens de l’humour.

Comme la grande majorité des Américains, Yockey s’opposa à l’intervention américaine dans la Seconde Guerre Mondiale. Cependant, il s’engagea dans l’Armée et servit jusqu’en 1942 date où il fut réformé pour raisons médicales (honorables). Les années suivantes furent occupées à exercer la loi, d’abord dans l’Illinois et ensuite à Detroit, où il fut nommé Procureur Adjoint de Wayne County, dans le Michigan.

En 1946, Yockey se vit offrir un emploi au tribunal des crimes de guerre et partit pour l’Europe. Il fut nommé à Wiesbaden, où les nazis de « second rang » attendaient leur procès et leur châtiment. L’Europe de 1946 était un continent ravagé par la guerre, pas la terre prospère que nous connaissons aujourd’hui. A la vue du carnage, et voyant de ses propres yeux les effets visibles de l’innommable Plan Morgenthau qui avait pour but d’organiser la famine pour 30 millions d’Allemands, et qui était appliqué à cette époque, il se trouva sans doute largement renforcé dans sa conviction que l’implication américaine dans la guerre avait été une terrible erreur. Et en sentant la puissance du sinistre pouvoir de l’Est, il put bien se demander quels intérêts étaient servis par une telle « victoire ».

Comme le sénateur Robert A. Taft et beaucoup d’autres hommes responsables et avisés de l’époque, qui eurent le courage d’exprimer leur conviction, Yockey conclut que toute la procédure des « tribunaux pour crimes de guerre » servait – et était destinée à servir – les intérêts du communisme international. L’usage de la torture, les preuves falsifiées et les lois rétroactives devant un tribunal qui était juge, jury, procureur et défense faisaient simplement partie des aspects juridiques absurdes. De bien plus grande importance était le retour à la barbarie qui était inhérent au spectacle – un retour si bien exploré plus tard par le Britannique F.J.P. Veale dans Advance to Barbarism.

Pendant onze mois, le travail de Yockey à Wiesbaden fut de préparer des rapports sur les divers dossiers. Ayant une haute vision de l’Histoire, il tenta de faire un travail objectif. Finalement, à Washington, quelqu’un se plaignit, et son supérieur le convoqua. « Nous ne voulons pas de ce type de rapports », lui dit-on. « C’est un point de vue entièrement erroné. Vous devez réécrire ces rapports pour vous conformer au point de vue officiel ».

Yockey sentit que le temps était venu de prendre parti, même si cela signifiait rompre avec le conformisme et plonger dans les eaux solitaires de l’ostracisme social. « Je suis un juriste, pas un journaliste », dit-il, « vous devrez écrire vous-même votre propagande », et il démissionna sur le champ.

Après Wiesbaden, il retourna en Amérique pendant cinq mois. Mais après avoir goûté à la Weltpolitik [politique mondiale], il ne pouvait plus tenir en place. Il ne pouvait pas ignorer le sentiment tenace qu’il devait s’immoler lui-même dans les flammes de la controverse. Et cette conviction détruisit tellement sa paix de l’esprit qu’il sut qu’il n’avait pas le choix.

C’est à la fin de 1947 que Yockey retourna en Europe. Il trouva une auberge tranquille à Brittas Bay, en Irlande. Isolé, il commença à écrire, et en six mois – travaillant entièrement sans documentation – Francis Parker Yockey termina Imperium.

L’étape suivante était la formidable tâche de la publication. Ici aussi, Yockey se heurta à de sérieux problèmes, car aucun éditeur ne voulait du livre, qui prêtait trop à la « controverse ». Les éditeurs vénaux de notre époque avancée savent que n’importe quel tas d’ordures, d’obscénités, de sexe, de sadisme, de perversion et de vomi fera vendre, une fois enveloppé dans deux couvertures criardes et appelé « livre », mais sous aucune circonstances ils ne peuvent permettre aux lecteurs d’entrer en contact avec un ouvrage sérieux s’il ne contient pas les hommages de rigueur aux slogans d’égalité, de démocratie et de fraternité universelle.

Finalement, pourtant, Yockey put assurer le financement nécessaire, et la production commença.

La première édition de Imperium fut publiée en deux volumes, le volume I avait 405 pages et trois chapitres. Le volume II avait 280 pages et aussi trois chapitres. Les deux furent publiés en 1948 aux éditions Westropa Press. Le volume I fut imprimé par C.A. Brooks & Co., et le volume II par Jones & Dales – tous deux de Londres. Les deux volumes étaient d’une dimension de 5 X 7_ inches [pouces] et avaient une jaquette rouge avec le titre en noir sur un encadré blanc. La couverture du volume I était brune et celle du volume II était noire.

On sait que 1.000 exemplaires du volume I, mais seulement 200 du volume II, furent imprimés. La différence dans les quantités et le changement d’imprimeur indiquent la difficulté de financement du travail. Les exemplaires de la première édition sont, bien sûr, pratiquement introuvables aujourd’hui.

La combinaison la plus rare chez l’homme est celle du philosophe et de l’homme d’action. Quand Yockey s’essaya à l’organisation politique, il prouva qu’il n’était pas une exception à la règle – ou étaient-ce les temps d’alors qui étaient trop dissociés de l’avenir pour qu’un mouvement constructif soit lancé ? En organisant le Front Européen de Libération en 1949, lui et ses amis publièrent un manifeste intitulé la Proclamation de Londres. Mais à part un passage à tabac subi à Hyde Park, il ne se passa rien de plus. Et ici encore il rencontra le vieux problème. Même parmi les intellectuels et les individualistes clairvoyants qui étaient ses compagnons de travail, son intelligence dominait. Il fut jalousé, et la tentative échoua bientôt.

Son argent et ses espoirs immédiats envolés, Yockey trouva un emploi à la Croix Rouge. Il le quitta en 1951 et voyagea à travers l’Europe.

En 1952, le Département d’Etat refusa de renouveler son passeport. A plusieurs reprises, il fit une demande ; chaque fois il essuya un refus. Un petit jeu se développa alors entre le FBI et Yockey, car le FBI avait reçu l’ordre de le tenir sous surveillance permanente. C’est un scénario qui est depuis lors devenu bien connu des anticommunistes vigoureux de toutes les parties des Etats-Unis, particulièrement dans le Sud. Quand le lieu de résidence de Yockey était connu, le FBI le surveillait nuit et jour. Quand il disparaissait temporairement, comme cela arrivait fréquemment, ses amis et ses proches et ses contacts étaient constamment interrogés par des agents qui – comme ils le répétaient – « voulaient seulement lui parler ».

Et c’était indubitablement la vérité. C’était tout ce qu’ils voulaient. Ils voulaient juste savoir où il était, ce qu’il faisait, qui il rencontrait, ce qu’il disait et où il allait ensuite.

Pourquoi, demanderez-vous ? Pourquoi tout cet intérêt pour Francis Parker Yockey, écrivain ? Il donna lui-même la réponse à un ami. « Mes ennemis m’ont pris plus au sérieux que ne l’ont fait mes amis », dit-il, et c’était vrai.

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