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:::::::: textes idéologiques :: yockey ::

Introduction à Imperium

21/01/04 17.55 t.u.
Willis A. Carto



Et pendant que je regardais à travers les épaisses glaces de la Prison de San Francisco, et que je distinguais la forme floue de l’autre coté, ce dixième jour de juin 1960, je savais que je devrais aider le prisonnier du mieux que je le pouvais. Je ne pouvais rien faire d’autre.

J’ai lu votre livre, dis-je à l’ombre, et je veux vous aider. Que puis-je faire ? - Attendez, dit-il, et faites ce que vous dit votre conscience.

La semaine suivante fut remplie de la nouvelle de la comparution de Yockey devant le rabbin Joseph Karesh, le Commissaire des Etats-Unis.

A deux reprises, j’assistai aux auditions, et chaque fois je fus fasciné par cet homme, Yockey. En taille il faisait environ cinq pieds, dix pouces. Il était mince, peut-être 145 livres, et avec une démarche rapide. Ses cheveux étaient sombres, et commençaient à grisonner. L’expression de son visage – pensive, sensible, magnétique – était une chose inoubliable. C’était à cause de ses yeux, je pense. Sombres, avec une intelligence rapide et pénétrante.

Ses yeux exprimaient de grands secrets et une grande connaissance et une si terrible tristesse. Alors qu’il se retournait pour partir, une fois, ces yeux parcoururent rapidement la salle, sautant d’un visage à l’autre avec une sorte de désespoir, bien que l’expression de résignation déterminée ne quittât jamais son visage. Que cherchait-il ? Dans cette cage aux lions, quoi d’autre à part un visage ami ? Comme son regard se déplaçait, il rencontra le mien, s’arrêta et pendant une fraction de seconde, il me parla avec ses yeux. A cet instant nous comprîmes que je ne l’abandonnerai pas.

Le vendredi matin, le 17 juin, je me levai à l’heure habituelle. J’entendis le speaker de la radio prononcer des paroles qui m’accablèrent.

Yockey était mort.

« Je vais dormir jusqu’au matin », fut le message énigmatique qu’il donna à son camarade de cellule, la dernière nuit. Le matin qu’il attendait était-il l’aube d’un Nouvel Age ?

Une note confuse fut découverte. Le juge conclut à un suicide et déclara que le poison était du cyanure de potassium. Personne ne savait où il l’avait obtenu. Le dossier fut clos.

En tant qu’Américains, on nous a appris à croire depuis l’enfance que nous vivons dans un pays libre. Mais les temps changent, et l’Amérique s’est transformée à de nombreux égards. Souvent, les anciennes formalités sont respectées, mais le sens et la réalité intérieure de l’Amérique a changé, et personne ne vit cela plus clairement que Francis Parker Yockey. Comment la presse, par exemple, aime à se vanter de sa liberté auprès de ses victimes – ses lecteurs. Oui, la presse peut avoir la liberté de mentir et de déformer et de dissimuler et de tromper et de calomnier, mais est-elle libre de dire la vérité ?

Le spectacle d’un homme persécuté, piégé, et conduit à la mort simplement pour avoir écrit un livre n’est pas une chose que l’on s’attendrait à voir au 20ème siècle sur la terre de la liberté et le pays de la bravoure.

Mais sommes-nous libres lorsqu’un citoyen américain dont le seul crime était d’avoir écrit un livre se voit refuser un passeport par le Département d’Etat – un privilège qui n’est accordé qu’aux plus notoires dégénérés et criminels ? Ce ne fut pas avant le 24 avril 1962 que le Département d’Etat se décida finalement à conduire des auditions pour refuser des passeports aux plus importants communistes – mais la « presse libre » oublia quelque peu de rappeler l’époque où aucun rapport de nature confidentielle venant du FBI ou de toute autre source ne pouvait être utilisé contre un communiste sans qu’il ait le « droit » d’être confronté à son accusateur. Et, bien sûr, le droit de faire appel devait être scrupuleusement respecté, même à cette époque.

Sommes-nous libres lorsqu’un citoyen peut être arrêté sans mandat d’arrêt et incarcéré sans charges, mais avec la fantastique caution de 50.000 $ fixée contre lui ? Sommes-nous libres lorsque les vautours de la « presse libre » peuvent s’abattre sur la victime pour la couvrir de calomnies et de mépris et l’accuser de faire des choses qu’elle n’a jamais faites et de dire des choses qu’elle n’a jamais dites, dans une tentative de dresser l’« opinion publique » contre elle ? L’Amérique est-elle un pays libre lorsqu’un génie sensible peut être enfermé dans la plus infecte des prisons avec des criminels Noirs et Blancs et peut même se voir refuser des vêtements propres et un bain ? Sommes-nous libres lorsqu’un tel « criminel » n’est pas autorisé à voir ses sœurs en privé, et lorsqu’un groupe qui fut soi-disant constitué pour défendre les droits constitutionnels des citoyens – l’Union Américaine des Libertés Civiles [ACLU] – défendrait les « droits » des homosexuels, des traîtres, des meurtriers et des pornographes plutôt qu’un patriote sincère comme Francis Parker Yockey, dont chaque pensée et chaque effort furent faits au nom de ses semblables ? Sommes-nous libres, je le demande, lorsqu’un juge peut décider qu’un prisonnier ne doit pas avoir un « procès rapide et public par un jury impartial », comme le garantit la Déclaration des Droits du Citoyen, mais qu’au lieu de cela il doit subir un examen mental dans le but évident d’éviter un procès par un jury ? Et finalement, sommes-nous libres lorsqu’un autre groupe – bien plus puissant que l’ACLU ou que le gouvernement lui-même – si puissant, en effet que les gens osent à peine chuchoter son nom, sauf de la manière la plus obséquieuse – sommes-nous libres lorsque ce groupe est capable de dicter au gouvernement la procédure exacte qui doit être appliquée pour se débarrasser des fauteurs de troubles comme Francis Parker Yockey ?

Si des choses comme celles que j’ai énumérées peuvent arriver – et elles arrivent –, alors notre « liberté » tant vantée est une chose truquée ; un mot vide que nous ont donné nos maîtres vigilants pour nous amuser et nous tranquilliser – comme un parent donne un joli jouet à un enfant.

Il est instructif d’énumérer les moyens ordinaires par lesquels nos maîtres combattent les idées et les mouvements positifs. Dans ces tactiques, il existe un schéma que les forces constructives feraient bien d’étudier. La première tactique est la suppression et la non-reconnaissance déterminée du rebelle et de ses travaux. La presse appliquera unanimement « l’étouffoir » bien connu. Même à ce stade précoce, si le mouvement promet de devenir important, l’assassinat est envisagé et réalisé si possible. Le meurtre du jeune Newton Amstrong Jr. à San Diego, dans la nuit du 31 mars 1962, est un cas d’espèce. Citation extraite du livre de Che Guevara concernant la tactique de guérilla et la question de savoir quand recourir à l’assassinat :

« La politique du Parti Communiste est généralement opposée au recours à l’assassinat … Cependant, cela requiert deux conditions et une décision à un haut niveau politique … Les conditions concernant l’individu en question sont qu’il doit être hautement efficace et qu’il doit servir comme une sorte d’exemple – une sorte d’exemple hautement efficace ».

La tactique suivante est la Diffamation par la calomnie, la déformation, la présentation tronquée, et par la confusion semée partout où c’est possible. Cela peut être une diffamation négative dans le but de détruire l’efficacité d’un ennemi ou une diffamation positive dans le but de répandre le brouillard autour de la vérité pour permettre le développement d’un mouvement de désintégration. La falsification de la vérité concernant Castro, qui était considéré avec indulgence par presque toute la presse et, bien sûr, par le Département d’Etat, est un exemple classique de cela. La Diffamation commence habituellement par une campagne sournoise qui se développe vicieusement en une campagne franche et ouverte, la « presse libre » étant appelée en renfort. L’objectif est d’isoler les ennemis du régime en place et de les discréditer. La troisième tactique est l’infiltration du mouvement et / ou l’établissement d’une fausse direction pour saboter le mouvement au moment opportun, tout en détournant les énergies des patriotes vers des activités inoffensives et contrôlées. Le quatrième et dernier stade est utilisé seulement en dernier ressort, quand le mouvement ou la philosophie est devenue institutionnalisé et immunisé contre les tactiques plus grossières. Il s’agit de l’« interpréter » de manière à le mettre autant que possible en conformité avec les modèles acceptés (d’une manière caractéristique, les philosophies alternatives de Jésus Christ et de Friedrich Nietzsche ont toutes deux souffert d’une telle interprétation aseptisante). Au moins deux des manœuvres précitées sont habituellement utilisées simultanément. Par exemple, en plus de la suppression de son Imperium, Yockey fut aussi victime de la Diffamation ; et il fut aussi en danger d’être assassiné – et sa fin énigmatique résolut le problème. A présent, il n’y a pas besoin d’avoir un don de prophétie pour prédire que cette présente réédition de son œuvre entraînera la même séquence.

Je vous dis que l’injustice de tout cela est suffisante pour rendre quelqu’un fou. Comment un homme peut-il supporter les radotages cyniques ou ignorants des gens de gauche quand ils pleurnichent sur la « liberté de parole » et le « droit à la dissidence » et agitent leurs petits poings contre la « conformité » et tout le reste de leur baratin, lorsqu’on sait que ces infirmes moraux et ces pervers éthiques demandent leurs étranges libertés seulement pour ceux qui travaillent à détruire l’Occident ? Nous avons vu que leur réaction, lorsqu’on s’engage pour sauver l’Occident, aurait besoin de certains de leurs remèdes.

C’est comme quand un certain journaliste, sage et vieux, glissait à l’une des sœurs de Yockey, alors qu’elle s’effondrait doucement en larmes dans sa solitude : « Votre frère est un martyr – le premier d’une longue liste – si nous devons reprendre notre pays des mains de ceux qui nous l’ont volé. »

Une nouvelle surprenante concernant l’affaire Yockey survint quelques semaines après sa mort, et fut celle du profond silence de l’homme qui avait été chargé de l’envoyer vers un asile d’aliénés, le Procureur des Etats-Unis. Soudainement, inexplicablement, il démissionna de son travail, quitta sa femme et ses enfants et entra dans un monastère.

Supposons qu’au moins un dévoué serviteur de la Démocratie avait une conscience, même si elle se manifesta un peu tard.

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