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:::::::: histoire :: amérique latine ::

Juan Domingo Peron et la révolution cubaine

04/06/02 11.38 t.u.
Javier Iglesias


LE JEUNE FIDEL CASTRO

En 1945, année de la révolution péroniste, Fidel s'inscrit à l'université de la Havane, où il se lance dans la politique. Sa vocation révolutionnaire le porte à sympathiser avec les groupes insurrectionnels du Parti Authentique, qui ont gardé leur sensibilité nationale-révolutionnaire et, victorieux, restent mobilisés. Il rejoint l'Union Insureccional Revoluzionaria d'Emilio Tro. D'après certains auteurs (Yves Guilbert, Pardo Llada, KS Karol), il garde au sein même de l'UIR son indépendance pour éviter d'avoir à rallier le Mouvement Socialiste Révolutionnaire, qui est partie prenante de l'UIR, mais qui vise à placer à la tête de l'organisation Mario Salabarria, en remplacement de Tro.

Salabarria est l'homme qui en 1947 met sur pied l'Armée de Libération de l'Amérique, subdivisée en quatre bataillons (les bataillons Antonio Guiteras, Màximo Gomez, Jose Marti et Augusto Cesar Sandino). Il envisage d'abattre la dictature de Trujilo à Saint-Domingue et d'allumer des foyers d'insurrection au Nicaragua, gouverné alors par Anastasio Somoza.

Fidel Castro participe avec Carlos Franqui à l'expédition de Saint-Domingue. Il parviendra avec quelques autres à s'évader du camp de concentration de Cayo Confite, où l'armée cubaine, qu'inquiète ce groupe armé dont elle cerne mal les motivations, a parqué nombre de révolutionnaires. La première action militaire de Castro s'inscrit donc dans une perspective péroniste. L'historien KS Karol assure que « l'expédition de Saint-Domingue reçut du président argentin Peron un appui substantiel : 350 000 dollars et quantité d'armes de différents types ».12 Si c'est le cas (nous n'avons aucun document écrit ou témoignage des autorités argentines pour corroborer ce propos), ce soutien ne fait que confirmer la nature profonde du péronisme : un mouvement, révolutionnaire anti-impérialiste, socialiste et libertaire.

PERON ET FIDEL CASTRO

Le premier document attestant de l'existence d'un contact entre castrisme et péronisme date du début de l'année suivante. Le dirigeant péroniste Antonio Cafiero rappelle qu'il a été question de créer une fédération nationale des universitaires péronistes : « Il était prévu d'organiser un congrès, national ou latino-américain, des étudiants nationalistes. J'en informai Peron, et avec son accord, je me rendis, en compagnie d'un dirigeant cubain, Santiago Touriho Velàquez, à Santiago du Chili, Lima, Panama et La Havane. En mars 1 948, nous partîmes à La Havane, où Fidel Castro assista à l'une de nos réunions. Mes interlocuteurs, principalement Tourino, me signalèrent les propensions de Castro au radicalisme. Tourino, qui vit actuellement en exil, le décrivait comme une figure singulière. Je n'eus pas l'occasion de lui parler directement, et quelques jours plus tard, Castro participait avec les autres étudiants à la conférence de Bogota ».13

Le dirigeant cubain Pardo Llada évoque longuement la participation de Castro au congrès latino-américain des étudiants péronistes : « A la fin mars 1948 arriva à La Havane le sénateur argentin Diego Luis Molinari, également appelé Luis Priori, avec rang de délégué de l'ambassade argentine. Il établit des contacts avec les principaux dirigeants universitaires cubains qu'il invita à participer à une conférence anti-coloniale à Buenos Aires, au cours de laquelle l'indépendance des îles Malouines serait réclamée. L'ambassadeur péroniste rencontra Alfredo Olivares, président de la FEU, et le communiste Alfredo Guevara, secrétaire de l'organisation, qui revenait d'un voyage à Moscou où, disait-il, il avait été soigner une maladie pulmonaire. Tous deux se rendirent à Bogota, et devant la neuvième conférence américaine, ils invitèrent les participants au congrès anti-colonial de Buenos Aires, prévu par Peron pour début mai. Castro se rendit lui aussi à Bogota et se joignit à la délégation. La rencontre avec l'ambassadeur argentin eut lieu à l’hôtel Nacional, où Peron séjournait en compagnie de Rafael del Pino et de l'étudiant péroniste Santiago Tourino.

Molinari fut très impressionné par Castro. Le sénateur perçut tout de suite le charisme de cet homme qui avait déjà l'étoffe d'un leader. À la fin de leur rencontre, il l'invita à se rendre à Panama, Bogota et Caracas, les frais de voyage étant payés par Peron. Enrique Ovares, Alfredo Guevara, Fidel Castro et Rafael del Pino se rendirent en Colombie. Vers la même époque, à l'invitation du sénateur argentin, une autre délégation d'étudiants cubains, composée de Touriho, Taboada et Esquivel, visitaient plusieurs pays de l'Amérique centrale, avec pour objectif de recruter des participants pour la conférence anti-coloniale de Buenos Aires ».14

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