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:::::::: textes idéologiques :: yockey ::

Le rêveur éveillé. Francis Parker Yockey et l’internationale fasciste de l’après-guerre

14/09/03 7.17 t.u.
Martin Kerr

Peut-être la personnalité la plus mystérieuse et la plus mal comprise du Mouvement Nationaliste Américain de l’après-guerre est-elle Francis Parker Yockey. Il est surtout connu, et à juste titre, pour son chef d’œuvre, Imperium, bien qu’il ait aussi écrit environ une douzaine de courts textes qui développent ou mettent à jour les thèmes du livre.

Imperium est une œuvre importante mais exaspérante pour les Nationalistes Raciaux, pour des raisons qui deviendront bientôt apparentes. Mais aussi difficile et problématique que Yockey puisse être, il est toujours une figure d’une énorme importance pour le Mouvement (il reste toutefois à définir le « Mouvement »). Comme Nietzsche l’a remarqué un jour, même les erreurs des grands penseurs sont plus fructueuses que les grandes pensées des petits esprits.

Nous avons donc été enchantés d’apprendre que la biographie longtemps attendue de Yockey, Dreamer of the Day [Le rêveur éveillé], par Kevin Coogan, avait finalement été publiée. Elle provoquera certainement un regain d’intérêt dans le Mouvement pour la vie ainsi que pour la pensée de Yockey. Cet intérêt, en retour, stimulera la discussion et l’investigation idéologique, qui ne peuvent être que bénéfiques pour le Nationalisme Racial. Avant d’examiner Dreamer of the Day, cependant, il sera utile de présenter quelques points saillants de la vision-du-monde de Yockey.

Il est difficile de classer Yockey et sa pensée. Il nommait lui-même sa philosophie « impérialisme », et il appelait son projet de système politique le « socialisme éthique ». Il est clair qu’il était largement sympathisant du national-socialisme d’Adolf Hitler, mais il est également clair qu’il n’était pas un national-socialiste. Son principal point de désaccord avec la pensée nationale-socialiste et nationaliste-raciale portait sur la question de la race. Ici, comme ailleurs, il suivait la voie d’Oswald Spengler. Yockey et Spengler étaient tous deux opposés au racialisme « matérialiste », « biologique » ou « scientifique », et proposaient à la place une théorie raciale spirituelle-culturelle complexe.

Si on insiste pour placer Yockey dans une catégorie idéologique spécifique, les termes « néo-fasciste » ou « néo-spenglérien » seraient les plus proches [de la vérité]. Au lieu d’essayer de résumer tout le système de pensée de Yockey dans cet espace limité, concentrons-nous simplement sur deux questions clés. La première de celles-ci est la race, et la seconde concerne la nature du gouvernement américain.

Pour les Nationalistes Raciaux, la survie de la race blanche est la question suprême de notre époque. Ce but est succinctement exprimé dans les « 14 mots » de David Lane : « Nous devons assurer l’existence de notre peuple et un avenir pour les enfants blancs ». La préoccupation de Yockey, par contre, n’allait pas à l’avenir de la race blanche en tant qu’entité biologique, mais plutôt à la préservation et à l’expansion de la civilisation occidentale.

Il y a certainement ici un chevauchement considérable, puisque la civilisation occidentale est un produit de la race blanche, et qu’elle est impensable sans elle. Cependant, la pensée des Nationalistes yockiens et celle des Nationalistes Raciaux ont chacune un centre différent. Yockey, affirmait, par exemple, que les non-Blancs pouvaient devenir des membres de la « race occidentale » dans la mesure où ils assimilaient intérieurement et véritablement les valeurs occidentales et s’identifiaient personnellement avec la Culture Occidentale. En particulier, il pensait que les Juifs étaient capables de devenir des Occidentaux, une affirmation que certains Nationalistes Raciaux rejettent.

Le second aspect crucial du « yockisme » est son opinion que le gouvernement américain, et non l’Union Soviétique, était le plus dangereux ennemi de l’Europe et de l’Homme Occidental. En cela les événements lui ont donné raison : la menace représentée par le communisme soviétique est maintenant passée depuis longtemps, et ce sont les Etats-Unis qui sont le fer de lance du mouvement vers un Nouvel Ordre Mondial multiracial et vers l’extinction finale de la race blanche. Avec ce synopsis simplifié (et quelque peu incomplet) de la pensée de Yockey en arrière-plan, nous pouvons maintenant considérer la vie de Yockey telle qu’elle est présentée par Kevin Coogan dans Dreamer of the Day.

Francis Parker Yockey naquit à Chicago en 1917 et grandit dans le Middle West. Il fut intellectuellement précoce, et dès son jeune âge il montra des signes de génie. Bien qu’il avait un don musical qui aurait pu faire de lui un pianiste de classe mondiale, ses véritables intérêts se trouvaient dans les domaines de la philosophie, de l’histoire, et de la politique mondiale. Durant ses années de jeunesse, il s’impliqua dans le nationalisme radical, et à l’époque où il entrait au collège, il parlait dans des meetings nationalistes et écrivait dans des publications nationalistes. Son premier article publié connu est « La tragédie de la jeunesse » qui parut dans le numéro du 21 août 1939 du journal du Père Coughlin, Social Justice. Il fut aussi impliqué dans un certain nombre d’organisations, y compris le Bund germano-américain tant diffamé.

Yockey fréquenta plusieurs universités, sortant finalement diplômé avec mention de l’école de droit de Notre Dame en 1941. Il fut reçu au barreau du Michigan, et commença à pratiquer comme procureur. En 1942, le président Franklin Roosevelt, en grande partie sur l’ordre d’intérêts ethniques précis haïssant l’Allemagne, avait impliqué les Etats-Unis dans la Seconde Guerre Mondiale. Yockey rejoignit l’Armée, mais sa carrière militaire fut de courte durée. Il fut honorablement réformé en 1943, à la suite d’un incident bizarre lors duquel il disparut pendant deux mois et se rendit ensuite volontairement aux autorités militaires. L’Armée considéra que Yockey était mentalement instable, mais son biographe Coogan présente des preuves séduisantes selon lesquelles Yockey aurait été impliqué dans un réseau d’espionnage allemand, et que sa mystérieuse disparition aurait été liée à une opération manquée d’espionnage.

Yockey obtint ultérieurement un emploi au tribunal militaire chargé de juger les « criminels de guerre » allemands de « second ordre » à Wiesbaden en 1946. En fait, cependant, Yockey sympathisait avec beaucoup de ces hommes accusés d’être des criminels de guerre. Il passa peu de temps à remplir ses devoirs officiels, mais s’occupa plutôt d’établir des liens avec les clandestins nationaux-socialistes opérant dans l’Allemagne de l’après-guerre. Il fut chassé
de son poste, ce qui le libéra pour un travail politique plus important en Europe occupée. Il finança apparemment ses voyages au moyen d’affaires de marché noir, s’il faut en croire Coogan.

Après avoir passé quelque temps en Grande-Bretagne, Yockey se retira en 1948 à Brittas Bay en Irlande du Sud. C’est là qu’il écrivit son chef d’œuvre, Imperium. A cette époque, Sir Oswald Mosley réémergeait de son hibernation politique après son incarcération pendant la guerre. Yockey travailla brièvement avec l’Union Movement de Mosley, mais rompit avec lui à cause de l’échec de Mosley concernant le financement de la publication d’Imperium. Yockey et une poignée de camarades britanniques formèrent alors le European Liberation Front (ELF), pour lequel Yockey rédigea un manifeste, la Proclamation de Londres. Le ELF ne fut jamais important en tant qu’organisation, mais par sa lettre d’information, Front Fighter, il procura à Yockey un forum pour la publications de divers essais et articles.

De 1948 à sa mort en 1960 (à l’âge de 43 ans), Yockey parcourut le globe dans un effort infatigable et sans fin pour promouvoir ses idéaux. Coogan a fait un travail magistral en faisant des recherches sur cette période obscure de la vie de Yockey. A la différence de beaucoup de leaders autoproclamés qui aiment à se placer sous les feux des médias, Yockey, un vrai homme du destin, préférait travailler dans l’ombre, anonymement. Ce goût pour la pénombre cause des difficultés monumentales à un biographe, mais Coogan les a surmontées de manière impressionnante. Coogan a obtenu des informations communiquées par le FBI sur la base de la loi sur la liberté d’information. Il a aussi obtenu la coopération de l’Anti-Defamation League de la Bnaï Brith et d’autres groupes de chiens de garde anti-nationalistes.

En recoupant les informations apportées par ces dossiers avec des interviews des camarades survivants de Yockey, Coogan a pu raisonnablement documenter les voyages et les activités de Yockey pendant presque vingt ans.

Nous apprenons, par exemple, que Yockey travailla brièvement comme rédacteur de discours pour le sénateur Joseph McCarthy – et qu’il voyagea en Europe de l’Est occupée par les Soviétiques, en tant que courrier rétribué par un service secret communiste. A Montréal, il resta avec le leader fasciste canadien Adrien Arcand. Il passa quelque temps en Egypte, où il rencontra Gamal Abdel Nasser, qui venait de réaliser une révolution nationaliste victorieuse contre la monarchie égyptienne. Peu avant sa mort, Yockey était à Cuba, tentant de rencontrer le nouveau dictateur communiste du pays, Fidel Castro. De retour aux Etats-Unis, Yockey s’impliqua dans la politique nationaliste américaine, et écrivit des articles publiés par le Parti de la Renaissance Nationale, basé à New York. Mais son centre de gravité était toujours en Europe, qu’il considérait comme sa vraie patrie. Un jour, alors que ses voyages le ramenaient temporairement aux Etats-Unis, il se lamenta : « Je suis de retour sur le mauvais continent ».

En juin 1960, il était une fois de plus sur le mauvais continent, cette fois-ci en Californie, où le FBI le captura finalement. Ils l’avaient pourchassé pendant une décennie. Il fut accusé de fraude au passeport, et la caution fut fixée à 50 000 $, ce qui était une somme astronomique pour un délit si mineur. Il était clair que des accusations plus sérieuses allaient être portées contre lui.

Deux semaines plus tard, à la suite de quelques futiles manœuvres du tribunal et d’une tentative d’évasion manquée, Francis Parker Yockey se suicida dans sa cellule. Certains ont suggéré qu’il avait été assassiné, mais l’auteur Coogan présente des preuves convaincantes que sa mort fut volontaire et préparée par lui-même.

Ironiquement, ce fut seulement après sa mort que les idées de Yockey commencèrent à atteindre une large audience. Imperium avait précédemment été un livre clandestin, presque inconnu et presque impossible à trouver. Après son décès, une édition bon marché parut rapidement, d’abord avec une couverture cartonnée et ensuite une édition brochée. D’autres essais et courts textes de Yockey furent ultérieurement publiés dans des éditions populaires.

Dreamer of the Day est un livre épais, de 646 pages. Le texte est en petits caractères, et les copieuses notes qui accompagnent chaque chapitre sont en caractères encore plus petits, comme les longues citations des rapports déclassifiés des services secrets, les textes de Yockey, et les travaux d’autres auteurs. Le caractère monumental du livre est rendu nécessaire par le désir de Coogan de présenter un tableau complet et définitif. Le résultat n’est pas seulement la biographie d’un homme, mais plutôt une histoire et une encyclopédie du Nationalisme Européen radical, depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale jusqu’à 1960. Lire ce livre page par page est un investissement substantiel de temps et d’énergie mentale – mais l’effort en vaut la peine pour ceux qui s’intéressent à l’histoire et à l’idéologie nationaliste.

Présenté par Martin Kerr, Falls Church, Virginie.

 
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