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:::::::: textes idéologiques :: yockey ::

Ligue des Nations

16/08/04 14.11 t.u.
Francis Parker Yockey

Le fait qu’un monde avec « un Etat » ou « un gouvernement » soit une impossibilité organique fut bien montré par deux tentatives de la part de ce qui pourrait être appelé la Sainte Alliance du 20ème siècle pour instituer une telle situation. Après chacune des deux premières Guerres Mondiales, la Sainte Alliance extra-européenne contre l’Europe établit une « Ligue des Nations ».

Les organismes politiques restèrent cependant organiques, et donc sujets à la Loi de Souveraineté. Si une unité politique existe, elle est souveraine ; les unités membres de ces deux « ligues des nations » continuèrent à exister politiquement et étaient donc souveraines. Incidemment, la Loi organique de Souveraineté n’est pas le « principe de souveraineté des nations » de Grotius et Pufendorf ; celui-ci était un concept légal et était donc sujet à discussion juridique, alors que la Loi organique de Souveraineté s’applique à toutes les unités politiques quelles qu’elles soient puisqu’elle appartient à leur existence même.

Le dilemme était donc que les « ligues des nations » n’avaient pas de souveraineté – encore une fois, je parle de souveraineté factuelle, organique, pas de souveraineté légale – et n’étaient donc pas des unités politiques. Il n’y a pas d’unité politique sans souveraineté organique ; il n’y a pas de souveraineté organique sans une unité politique.

Qu’étaient donc ces deux « ligues des nations » ? Elles avaient deux aspects, l’éthique et le pratique-politique.

En termes de politique pratique, elles étaient des réalités polémiques. Toute puissance les contrôlant pouvait ainsi parler pour toutes les nations, et donc toute puissance s’y opposant était hors-la-loi, en-dehors du comité des nations, pas même humaine, car la ligue était l’humanité. Ils passèrent bien sûr, inutile de le dire, sous le contrôle de certains Etats membres, en accord avec la Loi de Souveraineté – là où il n’y a pas de souveraineté il n’y a pas d’unité politique indépendante, et la souveraineté doit donc résider quelque part ailleurs. Et, de fait, la première ligue des nations, formée après la Première Guerre Mondiale, passa sous le contrôle de l’Angleterre. La seconde ligue des nations, formée à un moment – après la Seconde Guerre Mondiale – où la politique était entrée dans une phase plus absolue, fut saisie par l’Amérique.

Cela était prévisible d’après le fait que la Russie avait permis l’établissement de son site géographique en Amérique. Cela n’était pas simplement pour maintenir à distance les essaims indésirables d’idéologues, de parasites, et d’estivants, qui accompagnent nécessairement toute « ligue des nations », et pour empêcher l’entrée des espions qui pullulent dans une telle situation, mais cela montrait en réalité un intérêt limité et secondaire à la chose.

Dans le passé, certaines puissances avaient possédé certaines théories. Inversement, il n’y avait jamais eu de théorie importante qui n’ait pas eu de possesseur pratique, politique. Une théorie sans une unité politique pour l’utiliser dans un but pratique n’est pas importante ; si les protagonistes d’une théorie ont une passion suffisante et une habileté politique non-théorique pour soulever un sentiment intense avec leur théorie, ils atteindront peut-être le pouvoir avec une telle arme. S’il atteignent un point juste au seuil du pouvoir, une unité politique déjà existante s’appropriera la théorie pour des buts pratiques. Exemple : le marxisme, adopté en 1918 par la Russie bolchevique pour un usage politique contre l’Europe, alors que ses protagonistes en Allemagne apparaissaient politiquement morts-nés.

La théorie de la « ligue des nations » était, en fait, la propriété de l’Amérique. Quiconque répandait l’idée – même l’Angleterre, qui s’empara de la première « ligue » – accroissait le pouvoir de l’Amérique, qu’il le sache ou non.

Il était inévitable que les politiciens libres de toute idéologie, comme les Mongols du Kremlin, verraient cela. Comme ils comprenaient comment utiliser les théories, il était évident qu’ils ne permettraient à aucune unité politique de les ligoter avec sa théorie. Ainsi périt le seconde et dernière « ligue des nations ».

Il y avait aussi un aspect moral dans ces ligues. Elles furent un autre exemple de la tromperie qui dans la première moitié du 20ème siècle était encore considérée comme une nécessité de la conduite politique. Elles ne furent en fait rien d’autre que des tentatives polémiques pour s’opposer à l’Europe. La formation de l’Europe en tant qu’unité politique était dans l’Esprit de l’Epoque. Quiconque faisait campagne pour quelque chose d’autre niait simplement cette idée. Cela explique le fait que bien que les deux « ligues des nations » n’accomplirent rien d’autre en tant que fait politique, elles empêchèrent néanmoins [la formation de] l’Europe. Cependant, la tâche organique du politicien est d’être conscient de la réalité politique et de comprendre et d’évaluer correctement les possibilités de l’époque. Bien sûr on sait maintenant que de nombreuses personnes qui participèrent à ces fraudes mondiales étaient très conscientes des réalités.

D’après ce qui a été dit concernant la nature des organismes politiques, la relation de l’homme d’Etat avec son organisme politique est évidente : de même qu’il appelle son peuple à mourir, il ne peut pas refuser de donner sa propre vie si nécessaire. A son unité politique, il doit donner toute son énergie physique et tout son talent et tout son génie. Pour lui, négliger de réfléchir à une situation et – par dessus tout – faire ce qu’il sait être contraire à la continuation de la vie de l’organisme est perdre son droit à vivre. En fait il peut s’estimer heureux s’il peut mourir d’une crise cardiaque, d’un transport au cerveau, d’un caillot de sang ou simplement de vieillesse.

Quand les forces extra-européennes accrurent graduellement leur puissance jusqu’au point où l’existence indépendante de l’Occident devint problématique – cela fut évident à partir de 1920, et fut transparent à partir de 1933 –, le devoir collectif de tous les hommes d’Etat d’Europe envers leurs Etats et envers la Civilisation Occidentale était de s’efforcer de sauver leurs Etats respectifs et les Etats Occidentaux collectivement de l’annihilation politique par des forces extra-européennes. Ainsi tout homme d’Etat dans un Etat européen qui sabotait la compréhension générale ouest-européenne et le règlement final qui était recherché par les gardiens de l’esprit de la Civilisation Occidentale était un étrangleur et un déformeur du destin de son propre pays et de celui de la Civilisation Occidentale.

L’éthique ainsi formulée est une éthique des faits. Elle est organique, politique, factuelle et rien d’autre. Son seul impératif est un impératif organique-politique. Elle se distingue de l’éthique religieuse en ce qu’elle n’a pas de sanction théologique. Elle se distingue de tous les systèmes éthiques quels qu’ils soient en ce qu’elle ne voit qu’une seule relation – celle entre l’individu et l’unité politique. Elle n’a pas non plus de sanction au sens punitif. La relation organique entre l’unité politique et l’homme d’Etat établit elle-même l’impératif éthique. Si l’homme d’Etat la viole en causant du tort à l’organisme au lieu de favoriser sa vie, la sanction dépend du Destin, la force intérieure des organismes. En agissant ainsi il perd son droit à vivre, mais il est souvent assez chanceux pour sauver sa vie. L’absorption existentielle des vies des individus, dont nous avons montré qu’elle était la caractéristique essentielle d’une unité politique, ne fait pas d’exception en faveur des politiciens. A sa tension la plus élevée, cet impératif organique pousse l’homme d’Etat qui est à son service à lier sa propre vie au succès de sa propre idée de l’organisme. Bismarck et le Grand Frédéric étaient aussi déterminés à mettre fin à leur vie dans le cas d’un échec.

 
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