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:::::::: histoire :: allemagne ::

Les Socialistes quittent le NSDAP

26/06/02 8.06 t.u.
Otto Strasser

Textes fondateurs du Front Noir

HITLER - STRASSER. L'entretien historique des 21 et 22 mai 1930

Le 21 mai.

Mercredi 21 mai, vers 12h15, Monsieur Hess, secrétaire personnel d'Adolf Hitler, m'appela pour arranger une entrevue avec Monsieur Hitler à 1h à l'Hôtel Sanssouci. Je m'apprêtais alors à partir à Oranienburg pour réorganiser notre hebdomadaire. J'acceptais néanmoins l'invitation, qui pouvait permettre le règlement de différents politiques déjà anciens.

L'entrevue entre Monsieur Adolf Hitler et moi-même eut lieu à 1h, sans témoins, dans sa chambre privée de l'hôtel Sanssouci.

Monsieur Hitler m'accueillit par un flot de reproches sur l'attitude de la presse des Editions Combat. Plusieurs articles, parus en avril notamment, allaient pour lui à l'encontre du programme du NSDAP et des règles de discipline les plus élémentaires, et nécessitaient son intervention contre les Editions Combat et les opinions qui s'y exprimaient.

Monsieur Hitler m'indiqua que ces attaques, préjudiciables au parti, n'avaient que trop duré. Sa patience était à bout, et il réclamait qu'après mes refus répétés, j'accepte enfin la dissolution des Editions Combat, sans quoi il serait contraint de prendre toutes les mesures nécessaires.

Devant cette menace, je me levai et lui dis que j'avais attendu de cette entrevue qu'elle contribue à éclaircir nos différents, mais que je ne pouvais accepter d'ultimatum.

Monsieur Hitler m'accorda qu'il souhaitait cette explication. Il attachait le plus grand prix à mon travail, il reconnaissait tout à fait ma valeur et souhaitait me conserver pour le parti. C'était la raison de son invitation. J'étais jeune, ancien soldat au front et national-socialiste de vieille date, je pouvais donc être convaincu. A l'inverse, une conversation avec le comte Reventlow eût été superflue, car cette caricature de journaliste était incorrigible il ressassait depuis des décennies les mêmes théories.

Je répliquais que ses reproches étaient d'ordre trop général pour que je puisse leur répondre concrètement. S'agissant des articles de ces dernières semaines, il fallait remarquer deux choses. Tout d’abord sur la forme : si l'on excepte deux articles, Un nouveau Biedermeier de Wendland dans Les Lettres-NS et Infidélité et infidélité de Herbert Blank dans NS du 22 avril, tous les textes avaient été repris du très officiel bureau de presse du NSDAP. En cela, le NS n'avait fait que suivre l'exemple de bien d'autres journaux du parti. Ensuite sur le fond : je partageais entièrement les opinions défendues dans ces différents articles et souhaitais qu'elles soient au centre de notre entretien.

Sur le premier point, Hitler m'accorda que formellement, j'avais raison, et que ces messieurs du NSPK seraient mis devant leurs responsabilités; en particulier Stöhr serait démis de ses fonctions de directeur de la rédaction. Il s'éleva avec d'autant plus de force contre les deux articles au sujet desquels il exprima l'opinion suivante : « L'article dans Les Lettres-NS est une attaque infâme contre Monsieur Frick, le premier ministre national-socialiste. La nomination de Schulze-Naumburg est d'une haute portée culturelle, car Schulze-Naumburg est un artiste de tout premier plan. Il suffit de quelques notions artistiques pour s'apercevoir que Schulze-Naumburg saura mieux que quiconque enseigner l'art allemand. Et ne voilà-t-il pas que vous vous joignez à la presse juive pour nous enfoncer le poignard dans le dos par vos attaques contre la nomination d'un ministre national-socialiste ! ».

Je répliquais que dans une revue de débats telle que se définissent Les Lettres NS, il était de mon devoir de laisser s'exprimer de jeunes artistes nationaux socialistes groupés autour de Wendland, lui-même un artiste en exercice. Et ce d'autant plus que l'article, tout en reconnaissant pleinement les mérites de Schulze-Naumburg, exprimait une crainte que je partage. Au plan de la culture, le national-socialisme ne doit pas rejeter les courants de l'art moderne qui cherchent à se faire jour. Il ne doit pas repousser ses précieuses et jeunes forces en se raccrochant à des modèles périmés.

Là-dessus Hitler : « Tout ce que vous dîtes montre seulement que vous n'avez aucune idée de l'art. Il n'y a pas en art d'anciens et de modernes, pas plus qu'il n'y a de révolution en art. Il n'y a qu'un art, éternel, l'art grec, l'art nordique, et toute autre appellation : art hollandais, art italien, art allemand, est illusoire. De même, l'art gothique n'existe pas isolément, il répond aux canons anciens. Tout ce qui se réclame de l'art prend nécessairement sa source en Grèce ».

Je répondis qu'en effet, je n'étais pas compétent pour émettre des opinions définitives en matière d'art, mais que spontanément, je voyais dans l'art l'expression de l'âme d'un peuple. Je ne connaissais d'art qu'enraciné. Art qui pouvait au demeurant perdre ce caractère par décadence, au travers de phases mortifères. Spontanément, et non pas en vertu d'une théorie de la connaissance, je pensais que cette expression populaire de l'art suivait les mutations des idées dominantes, et donc en un sens la mode du temps. Je renvoyais alors brièvement à l'art chinois, égyptiens, etc. autant d'expressions de ces différents peuples.

Hitler sur ce point « Vous tenez des propos de libéral, il n'y a pas d'art chinois ou égyptien. Je vous l'ai dit déjà, il n'y a d'art que grec et nordique. Vous devriez savoir que les Chinois pas plus que les Egyptiens ne sont des peuples homogènes. Dominant ces populations composites et inférieures, il y eut toujours une élite nordique qui créa ces chefs-d’oeuvre que nous admirons aujourd'hui sous le nom d'art chinois ou égyptien. Et chaque fois que disparut cette minorité nordique ténue, les Mandchous par exemple, l'art périclita ».

Monsieur Hitler s'étendit longuement sur le sujet de l'art, les différents styles, etc. Je ne pus que répéter que l'importance de cette question méritait assurément une discussion dont l'article incriminé était une introduction.

La critique d'Hitler fut tout aussi véhémente, s'agissant du second article, Infidélité et infidélité de Herbert Blank. Selon lui, l'article incitait les membres du parti à la rébellion. En effet, il dissociait sciemment l'idée du Führer et privilégiait la fidélité à l'idée à la fidélité due au Führer.

Je me défendis tout d'abord de vouloir abaisser sa personne, telle n'était pas l'intention de l'article. Et j'ajoutais : « C'est pourtant un trait du protestant allemand qu'il tient l'idée pour la plus haute valeur. Tous ses actes sont guidés par sa conscience. Sur un plan pratique, le Führer peut tomber malade, il peut mourir ou s'éloigner de l'idée. La conscience doit donc s'appuyer sur l'idée, dont les dirigeants du parti, à quelque niveau que ce soit, ne sont que les exécutants. Tel est à mon sens la pierre angulaire du protestantisme allemand. Les idées sont d'essence divine, elles sont éternelles. Les hommes en revanche ne sont que le corps dans lequel le Verbe s'est fait chair ».

Hitler : « Vous cachez vos inepties sous un pieux discours. En réalité, vous prétendez donner à chaque membre du parti le droit de décider de l'idée, et même de décider si le Führer est fidèle ou non à l’idée. Or la démocratie n’a pas de place dans nos rangs. Chez nous le Führer et l'idée sont un, et chaque membre du parti est tenu de faire ce que commande le Führer qui incarne l'idée et seul connaît le but ultime ».

Moi : « Monsieur Hitler, votre propos dénote une vision romaine du monde de la Rome papiste comme de la Rome fasciste, et je ne peux y répondre que par le mot de Luther : Hier stehe ich, ich kann nicht anders !. Je dois réaffirmer que à mes yeux, l'idée est essentielle, ici l'idée nationale socialiste, et que ma conscience est amenée à faire un choix lorsqu'apparaît ou se prolonge une fracture entre l'idée et le Führer.

Lui : « Oui, nous divergeons ici considérablement. Vous nous ramenez à la démocratie, et la démocratie est dissolvante. Notre organisation est fondée sur la discipline, et je ne la laisserai pas démembrer par une poignée d'écrivassiers. Vous avez vous-même connu l'armée. Regardez votre frère, pour qui j'ai beaucoup d'estime : bien qu'il ne soit pas toujours d'accord avec moi, il se plie à cette discipline. Et je vous demande si oui ou non vous acceptez pour vous-même cette discipline ».

Moi : « La discipline n'est qu'un instrument pour conduire une communauté dans une direction, pas pour l'éduquer dans une voie unique. La guerre mondiale l'a suffisamment montré. Dans les derniers mois du conflit, ce n'est pas la discipline qui nous a porté à accepter les plus dures épreuves pour l'âme et pour le coeur, c'était un impératif de notre conscience, le sentiment du devoir. Ne vous laissez pas abuser par les approbations faciles des créatures qui vous entourent ... »

Lui : « Je ne saurais tolérer pareilles calomnies à l'encontre de mes collaborateurs ! ».

Moi : « Monsieur Hitler, ne nous berçons pas d'illusions ! Il en est peu qui aient les capacités intellectuelles de se forger leur propre opinion, et moins encore qui aient suffisamment de caractère pour l'exprimer lorsqu'elle diffère de la vôtre. Et pensez-vous réellement que mon frère se plierait à cette discipline s'il n'était pas financièrement dépendant de son mandat ? ».

Hitler jura que s'il me tendait la main aujourd'hui, c'était en souvenir précisément de mon frère qui souffrait beaucoup de notre différent et pour lui.

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