Questions sur Beslan
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12/11/04 |
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10.03 t.u. |
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Service de presse du PNB |
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Avec un retard certain, nous livrons à la réflexion de nos lecteurs cette analyse du massacre de Beslan par les militants russes proches d'Edouard Limonov.
Dans la nuit après la «libération» des otages à Beslan, lorsque rien n’est encore clair – il est seulement clair que le nombre des victimes est monstrueux – quelques questions aux autorités de Russie ont apparus. On n’attend pas de réponses, puisque c’est inutile.
Il est clair que la libération des otages se passait comme un sauvetage de naufragés qui est comme on le sait l’affaire des naufragés eux-mêmes. Ceux qui se sont sauvés de l’école transformée par les terroristes et les libérateurs en une sorte de maison de Pavlov à Stalingrad – ils se sont sauvés. Les forces spéciales, en la personne du Chef de direction du FSB en Ossétie du nord Valéry Andreïev, ont avoué elles-mêmes que le siège du 3 septembre ne se planifiait pas, que l’opération se passait spontanément et les foules des résidents de Beslan, affolés et armés (!) amassées autour de l’école _1 gênaient son exécution. La peine et le comportement des proches est compréhensible, une chose ne se comprend pas – comment se fait-il que durant deux journées qui se sont passées après la capture des otages, les forces spéciales n’ont pas garanti une interdiction d’accès sure, n’ont pas nettoyé ses environs de civils? Elles étaient obligés de le faire. C’est l’obligation directe des forces spéciales et de la police. La présence de centaines et de mille personnes affolées par le chagrin avec un comportement imprévisible autour ne contribue d’aucune façon aux actions froides de professionnels. 1000 victimes, 7 centaines de blessés et plus de deux cents de tués! – c’est le résultat de l’impuissance des forces spéciales de la FR, qui durant quelques jours n’ont pas pu contrer le chaos autour de l’édifice capturé par les bandits. Les foules de résidents et de journalistes sur le fond de l’école sont clairement visibles dans tous les télé-reportages.
Par contre les forces spéciales étaient occupées par divers abaissements de la quantité des otages – trois, quatre cents… Les directeurs du FSB et du MVD de l’Ossétie qui ont permis une telle irresponsabilité criminelle devraient être obligés de suivre les enfants-otages décédés. Mais il est clair que pas un crapaud en galons ne se tirera un coup dans la tête de honte.
Les terroristes qui ont capturé plus de 1000 otages ont exigé les présidents de l’Ossétie du Nord et de l’Ingouchétie – Dzasokhov et Zyazikov pour des négociations. Le premier a réussi devenir membre du comité central du PCUS pas beaucoup avant août 1991 et le deuxième est devenu un agent du KGB tout de suite après la mort de Brejnev. En un mot des honorables enfants de l’époque... Donc ni Zyazikov ni Dzasokhov ne sont venus aux négociations. C’est clair que contrairement au docteur Rochal ils craignaient avec raison de recevoir une balle dans la tête de la part des terroristes. Mais si tu as l’impudence te t’appeler président, quand des bandits capturent un tel nombre monstrueux de tes citoyens, vas-y – mets ta tête pour eux. «Les souverains paient les impôts avec leur sang». Dzasokhov et Zyazikov ont refusé de payer leurs impôts. Lâches.
Par contre le matin après la libération catastrophique, un président qui n’y était pas appelé est apparu à Beslan. Vladimir Vladimirovich a bien voulu arriver pour regarder. As-tu regardé, Vova? Es-tu entré dans les toilettes de l’école _ 1 de la ville de Beslan? C’est peut-être dedans que tu a promis, il y a cinq ans, de « leur faire la peau »... Il est clair que les braves et très professionnels combattants du Service Fédéral de Sécurité n’ont pas laissé Vova entrer dans cette toilette pour des raisons de sécurité. Chez nous les présidents sont mieux gardés que les enfants.
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