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politique
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A qui se fier ?

17/12/02 5.43 t.u.
Michel Lajoye

Depuis quelques mois est instruite en Allemagne une procédure qui vise à l'interdiction du « NPD », mouvement nationaliste tout ce qu'il y a de plus légal. Au cours de divers procès dans lesquels furent cités des cadres de ce parti, il a été révélé que plusieurs de ces dirigeants sont en fait des indicateurs de police. Les autorités elles-mêmes ont reconnu qu'environ 20% des cadres de ce mouvement sont des « V-Mann », c'est-à-dire des indicateurs. Mais en France, qu'en est-il ? Ne nous leurrons pas, c'est la même chose, si ce n'est pire !

J'ai personnellement une certaine expérience de la chose, puisque dans le milieu des années 80 j'ai appartenu à une « Antenne » de la « Direction Protection Sécurité de la Défense », (l'ex « Sécurité Militaire ») qui est au ministère de la Défense ce que les « Renseignements Généraux » sont au ministère de l'Intérieur (je renvoie les lecteurs que cela intéresse à la lecture de mon livre « 20 ans : condamné à la prison à vie », Éditions Dualpha). À l'époque (c'était il y a plus de 15 ans, temps où la chasse à « l'extrême-droite » était quand même moindre qu'aujourd'hui) nous avions coutume de dire que sur 10 membres d'un mouvement nationaliste quelconque il y en avait 5 à 6 qui étaient des indicateurs. La raison en est que la France a une multitude de polices politiques (« RG », « DPSD », « DST », etc.) et, bien évidemment, chaque Service veut avoir sa propre source de renseignements au sein des mouvements surveillés/infiltrés. J'ai parfois participé, en temps que membre, à des réunions du bureau politique d'un mouvement sur lequel je travaillais et nous étions 4 à ces dernières : un agent de la « DPSD » (moi), un des « RG ». un indicateur de la gendarmerie, et 1 militant qui, pour le coup, était bien surveillé.

Il y a deux façons d'infiltrer un groupe, soit par l'envoi d'un nouvel élément qui va y adhérer; soit par le retournement d'un des cadres déjà en place. C'est ainsi que « nous» (c'est-à-dire « l’Antenne » de la « DPSD » auquel j'appartenais) procédions à l'époque.

L'infiltration à la base n'est valable que pour les tout petits groupuscules, ceux où le nouvel arrivant motivé gravira rapidement les échelons. Dans mon cas en 1986, lors d'une infiltration d'un groupuscule de « fafounets » de la région de Cherbourg, il m'a fallu moins d'un mois pour prendre le contrôle de ce « club ». Bien entendu, l'infiltration se fait, si nécessaire, avec une couverture civile, nom d'emprunt, travail plus ou moins fictif au sein d'une entreprise qui n'a rien à refuser à la police politique militaire, etc. Mais bien souvent il n'est pas utile de se construire une couverture civile lorsque l'on est un agent de la « DPSD » et que l'on travaille sur « l'extrême-droite ». Il suffit de se présenter pour ce que l'on est : un militaire (d'une unité d'élite bien sûr !) et l'on est accueilli à bras ouverts.

Le retournement est employé pour les mouvements plus importants, ceux où gravir les échelons prendrait trop de temps, mais il arrive que l'on emploie les deux méthodes et il n'est pas rare de retrouver aujourd'hui comme cadre d'un mouvement quelqu'un qui y a été infiltré 20 ans auparavant. Un retournement se fait de la façon la plus banale qui soit et que l'on puisse imaginer : chantage, plus appât du gain si nécessaire, mais en général pas besoin de délier la bourse, la première méthode est largement suffisante.

Du temps du « Service National » obligatoire, la « DPSD » avait un avantage sur les autres polices politiques : tous les garçons étaient à un moment ou un autre appelé. Ce qui veut dire que tout jeune militant d'un mouvement passait vers ses 21 ans dans une enceinte de l'armée. Bien entendu, pas question pour la « DPSD » de se démasquer et de retourner un simple militant de base encore inutile, mais plutôt le surveiller, y compris (surtout !) après qu'il ne soit plus sous les drapeaux et qu'il ait acquis une place de cadre, voire d'élu, au sein d'un mouvement politique. La propension à faire des conneries quand on est jeune n'est pas moindre chez les nationalistes que chez les autres. Des bêtises qui font rire lorsque l'on a 20 ans, mais dont on n'est moins fier quelques années plus tard. Justement à une époque où on est lancé dans une carrière à laquelle on tient, que l'on a femme et enfants à charge. Difficile de refuser de communiquer un petit renseignement (que l'on considère comme vraiment anodin ... ) à l'officier de la « DPSD » qui vient vous rappeler cette peccadille de jeunesse et qui pourrait la rendre publique. Une fois la pompe amorcée, c'est-à-dire le petit renseignement insignifiant fourni, il en sera demandé un plus important. Que la cible ne peut pas refuser, sinon en plus des bêtises de jeunesse, il serait alors révélé qu'elle a déjà fourni des renseignements...

Autre méthode pour retourner un cadre d'un mouvement : l'arrangement, on « oublie » un délit pénal commis par le sujet, ou que l'on a monté contre lui. Lorsque j'appartenais à la police politique miliaire, tout militant interpellé par la gendarmerie pour une affaire quelconque de droit commun était signalé à la « DPSD ». Cette dernière envoyait systématiquement quelqu'un pour tâter le terrain, mesurer la vulnérabilité du mis en garde à vue. Et durant ces moments, la cible est très influençable, prête à quasiment tout pour rentrer chez elle, retrouver son petit confort auquel elle a été arrachée pour cette cellule de gendarmerie. Difficile de blâmer ceux qui ont accepté, dans ces moments de détresse, le marché classique - on « oublie » donc l'affaire en cours, mais en contrepartie il faudra accepter de recevoir une « immatriculation », un « nom de code », pour devenir un « honorable correspondant » de la « DPSD ».

Je présume que ce que la police politique militaire fait en liaison avec la gendarmerie est pratiqué par les « RG » avec l'aide de la police dite nationale. Mais n'ayant pas fait partie de la police politique civile, je ne peux me prononcer avec certitude sur cette méthode de recrutement.

Par conséquent, puisque tous les mouvements font l'objet d'un traitement de la part des polices politiques dès qu'ils déposent leurs statuts en préfecture, la situation en France est identique, si ce n'est pire, à ce qui est déballé actuellement en Allemagne dans le cadre de la procédure qui va aboutir à l'interdiction du « NPD ». Notons, au passage, que les médias diffusés en France sont très discrets sur ces révélations qui font pourtant la une outre-Rhin. Le public français n'aura donc pas le droit de savoir que les « actions violentes » imputées au « NPD », et dont « nos » médias se sont pourtant gargarisés en leur temps, étaient en fait l'oeuvre de gens affiliés, ou au minimum manipulés, par la police politique opérant en Allemagne.

Michel Lajoye
(Prisonnier politique)

 
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