Clémence sous influence pour le responsable d'un site raciste
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07/11/03 |
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4.20 t.u. |
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Aurora Uzas |
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La 17ème Chambre correctionnelle du TGI de Paris vient de condamner Alexandre Attali ex-webmestre du site (heureusement interdit) www.amisraelhai.org, à 4 mois de prison avec sursis total et simple. Ce triste sire a également été condamné à plus de 13 000 euros de dommages et intérêts à verser à 14 parties civiles.
Attali était poursuivi par des associations (dont le MRAP, la CAPJPO et J'Accuse) pour avoir mis en ligne un texte " encourageant à boycotter des personnalités et à commettre des violences sur elles " en raison de leur appel supposé au boycott de produits sionistes.
En outre, pour 43 personnes (sur un total de 149) de la liste, identifiées comme juives et signalées, comme aux heures les plus noire de la kollaboration vichiste, par une étoile de David, le site raciste " encourageait à leur dire verbalement et même gestuellement tout le bien que vous pensez d'eux par un crachat ou un bon coup de batte de base-ball dans la mâchoire, qui contribuera peut-être à remettre en place leur esprit tordu ".
Parmi les personnalités visées figuraient les comédiens, Agnès Jaoui Mathieu, Kassovitz et Jean-Pierre Bacri, le producteur Marin Karmitz, l¹éditorialiste Jean Daniel, l'avocate Gisèle Halimi, la belle-fille de l'ancien président du Conseil, Mireille Mendès-France, etc.
Attali s'est refusé à tout commentaire après l'énoncé de ce verdict pour le moins complaisant. D'ailleurs, son avocat, Me Jean-Philippe Kerner, a tout de suite indiqué qu'il ne ferait pas appel.
Une clémence judiciaire d'autant plus surprenante que le procès a été soumis à la pression incessante d'une extrême-droite sioniste omniprésente et visiblement libre d'agir à sa guise dans un Palais de Justice, pourtant, placé sous la protection de la Gendarmerie nationale.
Ainsi, plusieurs témoins, dont l'ancien président de Médecins sans frontières (MSF), Rony Brauman, ont été menacé à l'extérieur de la salle d'audience par de jeunes militants de la Ligue de défense juive, aux cris de " Kapo, Eichmann-Brauman, Kapo on aura ta peau " et " Auschwitz n'est pas fini ".
Hier, de dociles képis déportaient à Drancy. Aujourd¹hui, d'autres détournent les yeux au vu de quasi-ratonnades en plein Palais de Justice... Et demain ?
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