Des altermondialistes aux ... nationalistes
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23/11/03 |
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10.14 t.u. |
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Roland Gaucher |
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Quel avenir pour la gauche et l’extrême-gauche ? Avant d’esquisser une réponse à cette question, il convient de mesurer la déconfiture qui touche les partis communistes et socialistes.
Le premier est devenu un parti rabougri et dépourvu de tout élan. Comment comparer l’insignifiante madame Buffet et le bedonnant Robert Hue à des hommes comme Maurice Thorez, Jacques Duclos ou même Georges Marchais ? Le Parti socialiste, lui, s’enfonce dans des querelles de courants et on croira difficilement à Hollande, gros bébé joufflu, pour lui rendre de la vigueur.
L’extrême gauche des trotskistes s’en tire mieux. Lutte ouvrière et la LCR ont su, au moins, esquisser un accord. On doutera néanmoins qu’ils puissent obtenir aux prochaines régionales un succès très marquant.
Le renouveau peut-il alors venir d’ailleurs ? Par exemple des intermittents qui ont montré leurs capacités de minorité agissante, ou d’un homme comme José Bové ? Ou encore des alter-mondialistes ?
José Bové est un gugusse médiatique qui pleurniche parce qu’il a fait quarante-cinq jours de « taule ». L’altermondialisme est assurément un mouvement plus sérieux, qui vient de connaître dans la région parisienne un certain succès. Mais il ne faut pas oublier que ce courant, comme les autres, bénéficie d’un formidable support médiatique, qu’on n’accorderait évidemment pas à des manifestations organisées par le Front national. Dans la réalité, la manifestation lancée par les altermondialistes à Florence a connu, avec cinq cent mille personnes, un tout autre succès que celle de la région parisienne.
Nous n’écrivons pas cela pour défendre le mondialisme engendré par le capitalisme des milieux d’affaire pourris, et par l’impérialisme américain. Nous laissons ce soin à l’ineffable Alain Madelin et à Jean-François Revel, cireurs de pompes yankees.
En définitive, les altermondialistes apparaissent comme une tour de Babel ainsi que les définit Guy Baret dans un article plein d’humour du Figaro.
Le mondialisme est devenu l’ennemi numéro 1. Seuls les Nationalistes sont en mesure de le combattre efficacement.
Qui sont ces Nationalistes ? Dans notre pays, bien entendu le Front national s’affirme en tête. Il existe d’autres forces en Europe : la Ligue du Nord en Italie, le parti de Blocher en Suisse, celui de Haïder en Autriche - même s’il est en déclin -, le Vlaamsblok en Flandres et le Mouvement pour la Nation en Wallonie. Des mouvements identiques s’expriment aussi en Allemagne, en Hongrie, en Roumanie, en Serbie, etc.
De grandes possibilités existent également dans l’ex-Union soviétique. Il est clair qu’un grand conflit s’amorce entre les capitalistes russes et les nationalistes qui sont souvent d’anciens communistes. Le national-bolchevisme est une force qu’il ne faut pas négliger.
Enfin, il ne faut pas omettre l’existence, dans les pays du Moyen-Orient, d’organisations clandestines, comme celle de Saddam Hussein, qui sont des « alliés objectifs » contre l’impérialisme américain.
Le problème, pour les nationalistes français, est d’entrer en contact avec toutes ces forces et d’en donner une image extrêmement différente de celle qu’en diffusent nos infects médias. Face à cette intoxication massive, la multiplication des sites internets est de nature à donner naissance à des réseaux efficaces.
Roland Gaucher
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