03/02/04 4.43 t.u. Erwan Tison

Dimanche 25 janvier 2003 : Tout va bien. Un nouvel attentat à l’explosif vient de viser l’école de commerce d’Aïssa Dermouche, ce nouveau préfet nommé par notre premier ministre Sarkozih, uniquement parce qu’il est musulman.

Heureusement, l’homme n’a pas été blessé. Ce soir c’est la fête, et nous avons invité tous les amis !

Après sa bagnole, c’est son école qui a fait boum. On ne sait pas encore qui est derrière tout ça, mais que ce soit des islamistes radicaux, des Juifs modérés, des Français résistants ou des Francs-maçons collabos, le résultat est le même. L’intégration n’aura pas lieu : il est déjà beaucoup trop tard.

Lundi 26 janvier : On apprend que la LICRA s’est mis en tête d’interdire le Parti des Musulmans de France et de faire condamner son président, Mohamed Latrèche, qui avait organisé la manifestation contre la loi sur la laïcité. Cette décision va assurément radicaliser le mouvement. Tant mieux nom de Dieu ! Tant mieux. Ce soir c’est la fête, et nous avons invité tous les amis !

Mohamed Latrèche a eu le malheur de déclarer que le sionisme était " une idéologie d’apartheid ", en ajoutant : " nous le combattons comme nous combattons le nazisme ". Sacré Mohamed ! Il aurait pu ajouter : " et le christianisme ! " pour que le tableau soit complet, mais là, il aurait eu l’air de s’attaquer à toute la civilisation européenne, ce qui aurait eu un mauvais effet.

Ce genre de déclarations nous fait penser à nos amis Serbes qui, pendant les bombardements, comparaient les Américains aux nazis, alors qu’ils savaient pertinemment que le gouvernement US était largement influencé par le lobby sioniste (avec Madeleine Allbright et consort). On est parvenu à cette situation absurde où faute de s’en prendre directement aux Juifs par crainte des représailles, on les traite de nazis pour mieux poser en victime. Tout ceci n’empêchera pas Mohamed de connaître les joies de la correctionnelle. Nous l’accueillons bien volontiers au club des Réprouvés. Quand on a un ennemi comme la LICRA, il ne faut pas faire la fine bouche sur le choix de ses alliés !

28 janvier : C’est le jour du Bienheureux Charlemagne. Réjouissons-nous. Ce soir c’est la fête, et nous avons invité tous les amis ! Il faudra songer l’année prochaine à organiser une petite réunion commémorative au pied de sa magnifique statue équestre devant Notre-Dame, l’histoire de fêter la réconciliation franco-allemande.

La matrice avait programmé un film sur Hitler : " La Naissance du Mal ", première fiction grotesque en guise de biographie. Déjà dans les tranchées, on nous le montre, vitupérant tout haut contre la domination des Juifs et leurs manigances pour éviter de se battre et se planquer à l’arrière. Pas de chance pour lui, le soldat d’à côté est juif – comme par hasard – et le prend à partie. Le pauvre Adolf en reste littéralement tétanisé, incapable de répondre, ce qui paraît tout de même assez peu réaliste. On imagine mal, en effet, le futur chef d’une nation de 80 millions d’hommes dans la peau de ce petit freluquet d’acteur, dont le charisme devait porter tout au plus à deux centimètres autour de son enveloppe charnelle.

Il fallait comprendre en fait que les Juifs étaient des hommes comme les autres, et qu’ils s’étaient eux aussi bien battus pendant la guerre de 14. C’est aussi ce que l’on veut nous faire comprendre au musée des Invalides de Paris : dans la pièce consacrée à la Grande Guerre, on trouve derrière une vitre deux casques percés de soldats français. Le premier est celui d’un Dupont quelconque, un des un million quatre cent mille Français morts pour la démocratie maçonnique ; mais ceci n’est pas l’essentiel. L’essentiel est que le second soit celui d’un certain… Lévy ! (Magie des étiquettes !) – un des cinq mille Juifs tombés " pour la France ". Toute proportion gardée, la part des Juifs était quatre fois moindre que la part des Français de souche, ce qui n’a pas empêché nos amis hébreux de construire un monument funéraire hors de toute proportion à Verdun, puisque celui-ci doit bien faire ses quinze mètres de haut sur vingt ou vingt cinq de large. A ce compte là l’ossuaire des Français de souche aurait dû mesurer 4200 mètres – quatre kilomètres de hauteur ! Si l’on voulait mesurer le culot et l’impudence, c’est ce chiffre là qu’il faudrait retenir. Enfin, comme nous sommes tolérants, nous voulons bien passer l’éponge…

Vendredi 30 janvier : c’est l’anniversaire de la prise de pouvoir par Adolf Hitler. Cependant, l’expérience nationale-socialiste ne durera guère plus de douze ans. Réjouissons-nous ! Ce soir c’est la fête, et nous avons invité tous les amis !

Ce mois-ci, le nouveau magazine " MaLigne " de France Telecom nous a procuré une bonne surprise. Tout en couleur, avec 20 pages en quadrichromie sur papier glacé, il comporte 37 visages de bipèdes humanoïdes : 19 femmes, 12 enfants et 6 hommes. Accrochez-vous bien : tous sont Français de souche, respirant la joie et l’harmonie, comme si ils avaient retrouvé le bonheur de vivre ensemble, entre eux, bien peinards. Saluons le travail de l’équipe du service de communication de France Telecom, et portons un toast à tous les braves qui œuvrent à la reconquête de notre terre !

Et n’oubliez pas : Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts !

Erwan Tison