18/01/03 20.39 t.u. Roland Gaucher

Lectures PI (Politiquement incorrectes)

On s’en souvient : à la stupéfaction générale, Jean-Marie Le Pen que tout le monde ou presque, avait enterré, expédie Jospin au tapis, et talonne Chirac pour le deuxième tour des Présidentielles. Une seule solution pour ce dernier, que la gauche se mobilise pour lui. Ce sera fait. La droite modérée, l’Eglise catholique, les Loges, les représentants de la société civile, les « intellos », participent à cette meute.

C’est cette capitulation hallucinante que raconte Yves Daoudal dans son livre « Le Tour infernal, 21 avril-5 mai 2002, analyse d’une fantasmagorie électorale » (paru chez Godefroy de Bouillon, 20 euros).

233 pages bourrées de citations, fort oubliées aujourd’hui mais que tout militant nationaliste se devrait de connaître et de conserver. On y assiste en effet à un fantastique lynchage médiatique, à un déferlement de texte où l’abject le dispute au grotesque. Deux exemples parmi des centaines d’autres : une lycéenne a ressenti le besoin de se mobiliser « parce que c’est Hitler qui revient au pouvoir », et, selon une journaliste de « La Croix » (torchon catho-progressiste » « ... à Paris, les manifestants arrivent à la nation. En choeur, ils scandent : Nous sommes tous des enfants d’immigrés. »

Dans ce petit livre précieux, un recensement minutieux est fait de toutes les forces qui se mobilisent à commencer par les enseignants, qui appellent quantité d'élèves à déserter leurs cours et à manifester bruyamment dans la rue.

Les organisations religieuses ne sont pas en reste. On trouvera (pp. 42 à 47) la liste des évêques qui invitent à prendre position contre Le Pen (une bonne quinzaine). Les organisations dites catholiques ne sont pas en reste : la JOC, la JEC, l’ACO, l’ACT et le CCFD témoignent de la même fureur que le Parti Communiste et ses filiales : Lustiger-Robert Hue même combat ! Et n’oublions pas l’ineffable abbé Pierre, le chéri des sondages. Tout ce joli monde religieux coïte avec le MRAP et la LICRA.

A ce ramassis, il faudra ajouter nombre d’organisations qui, théoriquement, sont apolitiques : en tête le MEDEF, dont l’illustre Jean-Marie Messier. Et Daoudal se gardera avec raison d’oublier les sportifs (dont Zidane), les artistes (dont Johnny Halliday), les Syndicat national des journalistes, la Société des gens de lettres, le Syndicat national de l’édition, le Syndicat des avocats de France, des syndicats de médecins, etc., etc.

Bref, une vaste foule qui incarne soit-disant l’élite, et qui s’est déshonorée dans l’abjecte diabolisation de Le Pen.

Décadence du droit

La diabolisation n’affecte pas moins le domaine de la justice. C’est ce que décrit méticuleusement maître Eric Delcroix, excellent et courageux avocat dans son livre « Le Théâtre de Satan, décadence du Droit, partialité des juges » (L’Aencre, 24 euros).

Selon l’auteur, nous en sommes revenu à des procès en hérésie et en sorcellerie « au temps du théâtre de Satan ».

Il s’agit là d’un livre extrêmement fouillé, extrêmement documenté, parfois difficile à suivre si l’on n’a pas une culture juridique. Mais l’énumération de divers chapitres : « L’Empire mondialiste des Droits de l’Homme », « Soumission du Droit français à la partialité supranationale », « Délit d’opinion, de pensée, de sentiment et de fanatisme républicain », « L’antifascisme, arme du nouvel obscurantisme », etc. nous introduit dans un univers, celui de la Justice, profondément dévoyé.

Cela commence avec le tribunal de Nuremberg, et cela se poursuit de nos jours avec les procès Barbie, Touvier et Papon... « En fait - écrit l’auteur, le droit en décadence se confond de plus en plus avec la morale antidiscriminatoire (anti-raciste/anti-fasciste) ».

Et de conclure : « L’obscurantisme est de retour : derrière les « Droits de l’homme », la Terreur ? ».

Nous sommes tentés de répondre par l’affirmative.

Roland Gaucher.